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    14/05/2010

    Les baby-rockeurs en interview avant leur concert à la Maroquinerie

    Kid Bombardos : « On est encore vachement décoratif par rapport au Velvet »

    Par Noémie Toledano

    Sur StreetPress, David Loridan, Vincent, Thomas et Simon Martinelli, les rockeurs de Kid Bombardos, cognent dur et pas que sur leurs guitares. Ils ont de quoi tenir, leur arrière-grand-père était un boxeur pro qui mettait dans le coma ses adversaires.

    Salut les Kids Bombardos! Alors il vient d’où ce nom?

    Vincent: Kid Bombardos c’est le surnom de boxeur de notre arrière-grand-père (Vincent, Thomas et Simon sont frères, ndlr). Il boxait au Maroc dans les années 50 et pour lui rendre hommage on a utilisé ce nom-là. Et à chaque fois qu’on monte sur scène, c’est comme si on montait sur un ring de boxe!

    Ça doit être une légende dans votre famille ?

    Thomas: C’est le plus grand boxeur de tous les temps !
    Simon: Notre grand-père nous racontait qu’une fois, alors qu’il prenait le train, il s’était endormi. Et quand il se réveille, il voit un mec en train d’essayer de lui piquer son portefeuille. En une torgnole le mec est tombé à terre, coma direct!
    Vincent: C’était vraiment un bon cogneur!

    Kid Bombardos, Bio Express

    Depuis quelques années, les Kid Bombardos écument les scènes de concert. Le (jeune) groupe bordelais est presque une affaire de famille. Les frères Martinelli et leur ami d’enfance, David Loridan, inspirés par The Velvet Underground et The Strokes (entre autres), sortent un premier EP en 2009 en attendant un album.
    Thomas Martinelli, 21 ans, tient la basse. Vincent Martinelli, 18 ans est à la guitare, au clavier  et au chant. Simon Martinelli, 16 ans, est à la batterie. David Loridan est à la guitare et au clavier

    Leur MySpace  et leur Facebook

    Et vous, vous êtes des cogneurs?

    Vincent: Sur scène oui!
    Simon: Sinon pas du tout!
    Vincent: Si un peu, mais il ne faut pas se vanter… En plus, on ne gagne pas à tous les coups!

    Les rockeurs ont quand même la réputation de beaucoup bastonner, de détruire des chambres ou de planter des fourchettes sur leurs fans comme les Naast…

    Thomas: Oui! Nous on se bastonne avec des chaines. Hahaha!
    Simon: Ça nous fait marrer! Et les chambres d’hôtel, on les détruit, mais pas en France! Seulement en Angleterre!

    On n’arrête pas de dire que vous êtes jeunes, ça ne commence pas à vous saouler?

    Simon Ben quand on sera vieux, je crois que ça nous saoulera.
    Thomas: C’est vrai qu’on est encore jeune. Ça va encore aller deux, trois ans. Après, c’est plus un argument qu’autre chose. Quand on a démarré Simon avait 16 ans, maintenant il en a 18. Mais l’étiquette ça va vite.

    Et vous avez enfin un album en projet?

    Vincent: Oui. Là on travaille un peu dessus. On espère entrer en studio en septembre-octobre pour sortir au printemps 2011 et faire une bonne tournée après.
    Thomas: On va essayer de faire ça rock and roll, sans production à outrance.

    C’est une bonne nouvelle pour vos fans. Dans vos influences vous citez The Velvet Underground, the Strokes. Rien de plus récent?

    Thomas: On est influencé par tout ce qui sort. Mais on a d’abord été influencé par ça. On a grandi avec le Velvet et un jour l’album des Strokes est sorti et on s’est dit que c’était possible aujourd’hui de faire du putain de bon rock. 
    Vincent, Sinon on écoute autant de hip-hop et d’électro que de variété française. On essaye de se nourrir un peu de tout.

    Vous connaissez la légende autour de l’album « The Velvet Underground and Nico » ?

    Tous: Le trip à l’acide ?

    Non, pas celle-là. Brian Eno aurait dit : « Il n’y a peut être que 1000 personnes qui ont acheté le premier album du Velvet Underground, mais que chacune d’entre elles a ensuite fondé un groupe. » C’est un peu votre histoire? 

    David: On n’était pas nés quand l’album est sorti! Le rock est devenu plus accessible avec le Velvet. C’est assez sommaire des fois. C’est l’essence même du génie. De la musique sans décoration.

    Hommage à l’arrière grand-père des Kid Bombardos: Interview Boxe

    Les Kid Bombardos sont plutot des poids super-walters ou poids lourds?

    Vincent: Physiquement on joue dans les poids coqs mais j’aimerais te dire qu’on est des poids lourds. On sera bientôt des poids lourds! C’est le but, sinon ça ne sert à rien.

    Quelle est la question que vous esquivez toujours?

    Simon: Celle-ci!

    Vincent: Celles qu’on esquive toujours, c’est quand on nous demande de raconter des anecdotes. On n’aime pas qu’on nous pose des questions. On a l’‘impression qu’on n’a rien à raconter.

    Qu’est-ce qui vous met K.O. ?

    David: La bière!
    Thomas: Cette question on aurait dû la feinter aussi.
    Vincent: Y’ a pleins de choses qui nous mettent K.O. Y’ a la musique, les filles et la bière. Et les trois ensemble, c’est un beau chaos.

    Vous êtes plutôt droite ou uppercut ?

    Tous: Uppercut!
    Vincent: D’un coup c’est fait. On va direct à l’essentiel.

    (Photo de Michela Cuccagna ©)

    C’est ce que vous faites, de la musique sans décoration?

    Thomas: Ça aurait été le but à atteindre. On est encore vachement décoratif par rapport au Velvet.

    Et sinon votre histoire c’est quoi ?

    Vincent: Quand on a commencé on avait 15, 16 et 17 ans. David on le connaît depuis qu’on a 11 ans. On s’est mis un à la gratte, un à la basse, un à la batterie, après c’était parti. On a essayé de composer directement . Comme les Velvet! Avec trois accords on peut faire 10 chansons. Après les concerts: ça c’est vraiment notre truc!

    Kid Bombardos – I round the Bend

    L’album photo du concert de Kid Bombardos à la Maroquinerie le 5 mai by Michela Cuccagna


    Created with Admarket’s flickrSLiDR.

    Source et Crédits Photos: Noémie Toledano et Michela Cuccagna | StreetPress

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