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    14/05/2010

    Crise thaïlandaise: Les journalistes victimes de balles perdues

    Par François Nazon

    Les affrontements entre chemises jaunes et chemises rouges ont repris cette nuit portant le nombre total de morts à 31 depuis le 31 mars. Un journaliste thaïlandais a été tué, tandis qu'un reporter de France 24 a été blessé.

    31 personnes décédées depuis le 31 mars

    Le bilan des heurts qui se sont déroulés aujourd’hui dans le centre de la capitale thaïlandaise est maintenant de 1 mort et 12 blessés. Au total 31 personnes sont mortes depuis le début des violences le 31 mars dernier. Pour rappel les anti-gouvernementaux , appelés les « chemises rouges », ne reconnaissent pas le gouvernement actuel du premier ministre Abhisit Vejjajiva et se battent contre ses partisans « les chemises jaunes »

    Les violences reprennent après l’annulation des élections anticipées

    La situation semblait pourtant s’être améliorée il y a dix jours quand les leaders du mouvement contestataire et des membres du gouvernement avaient entamé un début de dialogue, sur la base d’élections anticipées en novembre prochain. Mais l’annulation de celles-ci a réamorcé les violences aux abords du bazar Suam Lum, le siège des manifestants depuis deux mois. L’État d’urgence est maintenant déclaré dans quinze autres provinces principalement dans le Nord Est du pays. Les ambassades britanniques et américaines sont quant à elle fermées.

    Des personnalités publiques assassinées

    Vendredi dernier, le général Khattiya, chef des armées passé du coté des chemises rouges, a été touché à la tête alors qu’il donnait à une interview.  Selon son médecin, ses chances de survie son faibles. Aujourd’hui c’est le journaliste canadien de France 24, Nelson Rand, qui a été blessé par balles à la jambe, à l’abdomen et au poignet en même temps qu’un photographe du journal thaïlandais « Matichon ».

    Le 10 avril dernier un journaliste japonais était assassiné, avec un cameraman de l’Agence Reuters. La presse paie un lourd tribu de la crise thaïlandaise.

    Source: François Nazon | StreetPress

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