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Le gouvernement prépare des réunions de travail sur les apéros géants
C’est Jean-François Copé qui a ouvert le bal ce matin estimant que « la gestion de ce nouveau phénomène, apparu sur les réseaux sociaux, était un sujet national ». Le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux lui a rapidement emboîté le pas en annonçant la tenue pour la semaine prochaine d’une “réunion de travail sur ces apéros géants”, comme on en a connues pour la burqa, le terrorisme ou les nanotechnologies.
Pour la gauche, l’apéro géant ne véhicule pas de bonnes valeurs
Pour la gauche aussi, « l’apéro géant Facebook » est une menace à l’ordre public. Le maire PS de Nantes – ville où le jeune homme est mort – Jean-Marc Ayrault le qualifie de « problème national », et rejoint la position du gouvernement en appelant à « une table ronde afin de traiter ce phénomène raisonnablement ». Puis, il s’envole à la manière d’un Philippe De Villiers déclarant « qu’un apéro géant, ce n’est pas une fête. C’est glauque et lamentable ! Les jeunes y viennent pour se défoncer ». Un jugement de valeur que partage visiblement Claude Bartolone pour qui « boire un coup à 10.000, n’est pas tout à fait une réunion entre copains”.
« L’apéro géant Facebook », la rave des années 2010
Nathalie Kosciusko-Morizet, bien connue pour avoir arpenté tout au long des 90’s les teknivals de la Bretagne à la Slovaquie, franchit le pas en comparant « les apéros Facebook à des raves party ». Un équation que n’a pas hésité à reprendre Xavier Ronsin, le procureur de la République.
Jusqu’ici aucune preuve de consommation de drogues dures n’a été recensée aux apéros géants Facebook.
Source: François Nazon | StreetPress