Cindy Pétrieux est présidente de la Confédération Etudiante (Cé) depuis l’été dernier. Elle a succédé à la très médiatique Julie Coudry et à Baki Youssoufou que vous aviez entendu sur StreetPress dénoncer la circulaire et le décret Guéant, à l’automne dernier.
Pendant le rendez-vous politique de StreetPress et Radio Campus Paris, en direct lundi soir, Cindy Pétrieux a laissé entendre que les relations entre son syndicat et la ministre de l’enseignement supérieur étaient glaciales : depuis sa prise de fonction, Geneviève Fioraso « a reçu l’ensemble des organisations étudiantes, sauf la Confédération étudiante », s’est agacée Cindy Pétrieux.
Dans la même veine, la Cé ne tarit pas de critiques contre les autres principaux syndicats étudiants, au premier rang desquels l’Unef, évoquant « un système mafieux » dans le fonctionnement des mutuelles étudiantes et leurs liens avec ces syndicats.
1 Réécoutez l’émission
Seulement 5% des gens qui achètent une liste trouvent véritablement un logement.
2 La chasse aux listes
Cindy Pétrieux devait rencontrer la ministre du logement ce mardi, pour évoquer entre autres la question des marchands de listes, ces boutiques qui ressemblent à des agences immobilières mais qui se contentent de vendre des listes de biens censés être disponibles à la location. Pour la Cé, il s’agit purement et simplement d’arnaques et le syndicat demande l’interdiction de ces pratiques. Extraits :
« Cela fait trois ans que la Confédération Etudiante est mobilisée, pour dénoncer l’arnaque des vendeurs de listes, mais aussi, accompagner les étudiants arnaqués dans leurs démarches de remboursement. Que ce soit à l’amiable avec les agences, mais ça ne marche pas trop, c’est plutôt au tribunal que nous agissons. Aujourd’hui, on a réussi à faire que plus de 300 étudiants soit remboursés. »
« Et juste avant les vacances de Noël à La Rochelle, une équipe de la Confédération Etudiante a envahi, avec l’association Droit Au Logement, une agence ; ils sont repartis avec 2 chèques de remboursement d’étudiants qui étaient allés avec eux ce jour là. »
« Nous allons demander à Cécile Duflot de faire cesser ces pratiques qui sont trompeuses et qui visent clairement à arnaquer les jeunes et les étudiants. Parce que toutes les agences de vendeurs de listes, sont implantées dans des villes universitaires. On voit bien que ce sont les étudiants qui sont la cible de ces arnaques ! Seulement 5% des gens qui achètent une liste trouvent véritablement un logement. »
Concrètement, vous allez expliquer à Cécile Duflot qu’il faut supprimer purement et simplement une profession ?
Alors, il faut faire attention, les marchands de listes, c’est un commerce sans aucune règle d’un commerce honnête. (…) En l’occurrence, les marchands de listes, c’est une profession qui est encadrée mais aucune des règles d’encadrement n’est respectée.
Avec l’UFC-Que choisir, on a porté plainte cet été contre la quasi totalité des enseignes de vendeurs de listes. Il y a un premier procès qui est tombé en octobre dernier, qu’on a gagné. (…) Donc, pour nous, cette condamnation montre clairement que les vendeurs de listes, c’est une arnaque. Et pourquoi ? Parce qu’ils font payer avant de donner la liste. C’est à dire que vous arrivez dans l’agence, on vous demande de payer, en principe autour de 300 euros, de préférence par carte ou en espèces. Les chèques, ils préfèrent qu’on évite. Une fois que vous avez payé, on vous donne une liste, parfois de deux annonces seulement, en vous disant : « Maintenant, bonne journée ! ». Et puis, allez trouver votre logement… Alors que bien sûr, juste avant, on vous a vendu de l’accompagnement, du conseil, une aide à la constitution du dossier de location. (…) Mais une fois qu’on a déboursé les 300 euros et qu’on a la liste en main, on sort de l’agence, on appelle : numéro non attribué, appartement déjà loué, appartement non existant, etc. Et c’est là que la galère commence.
Qu’est-ce que vous allez précisément demander à la ministre du logement ?
« [Nous allons lui demander] de faire arrêter ces pratiques, de faire arrêter les vendeurs de listes. D’interdire la vente de listes. »
bqhidden. Nous allons demander à la ministre d’interdire la vente de listes
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€ 💪Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER