« L’augmentation de la durée d’activité sera le cœur de la réforme » a annoncé ce matin Eric Woerth. Principale mesure, l’âge légal de départ en retraite sera progressivement fixé à 62 ans en 2018. A partir de 2011, l’âge de départ en retraite sera repoussé de 4 mois tous les ans.
Fonctionnaires et salariés subiront le même traitement. En tout, la durée de cotisation est montée à 41 années et trois mois pour les générations nées en 1953 et 1954. Pour les autres, en 2020, la durée de cotisation devrait s’élever à 41,5 ans.
L’augmentation de la durée d’activité prévoit que désormais pour toucher une pension sans décote, il faudra attendre 67 ans, soit deux ans de plus qu’aujourd’hui.
Des exceptions dues au facteur de pénibilité
Les assurés avec un état de santé dégradé dû au facteur de pénibilité auront toujours la possibilité de partir à 60 ans. Quant aux salariés ayant commencé à travailler avant 18 ans, le droit à la retraite pourra être revendiqué à partir de 58 ans, sous réserve de justification de la durée de cotisation nécessaire, plus deux ans.
Par ailleurs pour les seniors, la réforme prévoit une aide à l’embauche d’un an pour les demandeurs d’emploi de plus de 55 ans et une mise en valeur de la transmission des savoirs, afin de « favoriser une fin de carrière plus valorisante pour les seniors. »
Des mesures de solidarité pour les chômeurs et les femmes enceintes
Pour améliorer les mécanismes de solidarité Eric Woerth a annoncé : «Les jeunes en situation précaire bénéficieront de trimestres validés supplémentaires lorsqu’ils sont au chômage non indemnisé. Aujourd’hui, ils peuvent valider jusqu’à 4 trimestres d’assurance au titre de la première période de chômage non indemnisé. Le gouvernement propose de porter le nombre de trimestres validés à 6»
Quant aux femmes, les indemnités perçues pendant le congé maternité entreront dans le salaire de référence sur lequel est calculée la pension retraite. Auparavant cette indemnisation faisait chuter les pensions des retraites, car elle n’était pas prise en compte.
Le gouvernement prévoit également la création d’un prélèvement de 1% sur le dernière tranche de l’impôt sur le revenu, hors bouclier fiscal.
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Source: Manuella Anckaert | StreetPress
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