1. Les faits:
Mercredi 30 juin, Raymond Domenech et Jean-Pierre Escalettes étaient auditionnés par les députés de la commission du Sport dans la salle Lamartine de l’Assemblée Nationale. Au programme: retour sur le fiasco annoncé de l’Équipe de France avec espère t-on enfin des potins sur les Bleus, ses clans et son bus. Peut-être même qu’en bonus on saura qui est le traitre et pourquoi Domenech a refusé de serrer la main de Carlos Alberto Parreira …
2. Le contexte:
Des députés qui auditionnent l’entraineur de l’équipe de France ? Et pourquoi pas David Douillet député à l’Assemblée Nationale ou Nicolas Sarkozy qui rachète Le Monde ? La Fifa a même mis en garde l’État français lui rappelant qu’il n’avait pas à intervenir sur la FFF. A se demander si nos députés ne s’offrent pas avec cette audition un petit plaisir que seule leur fonction leur permette: mettre leurs oreilles là où la majorité des français rêve de le faire.
3. La question de StreetPress: :
Est-ce que les députés s’offrent un petit plaisir perso de footeux en auditionnant Raymond Domenech et Jean-Pierre Escalettes ?
Patrick Roy en a gros sur la patate
4. La réponse des députés:
« Il y a quand même une certaine image de la France qui en a pris un coup et j’estime que le politique se doit au moins d’auditionner », s’agace Lionel Tardi ( UMP – Haute-Savoie). Un point de vu que partage Jacques Remillet (UMP – Isère): « Les joueurs de l’équipe de France étaient les ambassadeurs de la France en Afrique du Sud. [Les députés sont] compétents pour discuter sur le sport, pour discuter sur la culture, sur le social, sur l’économie… ».
Eric Ciotti (UMP – Alpes Maritimes) est plus pragmatique: « les collectivités locales, comme l’état, investissent beaucoup dans le sport et notamment dans le football, il est légitime (…) que les responsables des organisations sportives du football soient auditionnées par la commission compétente. » Une fois n’est pas coutume c’est Patrick Roy ( PS – Nord) qui paraphrase le député UMP: « La FIFA, elle pense d’abord à son argent, elle ne réalise pas que le politique, donc la population finance jour après jour des équipements dans tout le pays et qu’elle est le vivier du football amateur. » Il ajoute: « Sans le pays, il n’y a pas de football de haut niveau. »
Seul Philippe Plisson (PS – Gironde) se montre un tantinet critique : « Peut être que les députés n’avaient pas à y être. On s’est posé la question. Certains ont boycotté et peut être que les médias auraient du aussi se dire (…) on ne vient pas. » Un tantinet parano aussi il se demande si cette mascarade ne sert pas tout bonnement le président de la République qui souhaite « passer l’été avec sa réforme des retraites. »
Sur le huis clos
Bernard Debré (UMP – Paris): « Le huis clos où on balance tout après… c’est plus un huis clos ! C’était une audience spectacle. »
Marc Bernier ( UMP – Mayenne): « On sait très bien qu’il y a des députés qui sont en train de twitter depuis un certain temps. »
Lionel Tardy, le ‘twitter fou’ (UMP – Haute-Savoie): « Ça n’avait rien d’un huis clos, ça a été décidé au dernier moment, la date de la réunion à été avancée pour cacher tout ça… Comme beaucoup de députés, on était opposé à ça et il n’y avait pas de quoi en faire tout un pataquès. »
Sur Raymond Domenech
Jacques Remillet (UMP – Isère): « Domenech il est complètement absent, c’est plus son truc. »
Muriel Marland (UMP – Alpes Maritimes): « M. Domenech a expliqué que s’il n’avait pas pu serrer la main (de Parreira ndlr) c’était parce que c’était au dessus de ses forces. »
Patrick Roy (PS – Nord): « Il ne se rend pas compte qu’en refusant (de serrer la main de Parreira ndlr) il enfonce un peu plus l’image de la France dans le monde. Il a même dit ‘je persiste et je signe, si je devais le refaire, je ne serrerai pas la main de l’entraineur adverse.‘ »
Bernard Debré (UMP – Paris): « Je suis un peu déçu, je n’ai pas compris du tout l’agressivité contre la presse. Domenech a dit ‘c’est la presse, c’est la presse, c’est la presse.’ Il a accusé la presse, mais la presse a dit ce qu’on lui a dit de dire. »
Sur Jean-Pierre Escalettes
Bernard Debré (UMP – Paris): « Escalettes était au dessus, vraiment au dessus (en comparaison avec Domenech ndlr). »
Marc Bernier (UMP – Mayenne): « Il a quand même 50 ans de bénévolat derrière lui, peut être que le monde professionnel lui a reproché son statut d’amateur. »
Eric Ciotti (UMP – Alpes Maritimes) : « Beaucoup d’intervenants ont rappelé qu’on lui devait quand même la qualification pour l’Euro 2016. »
Patrick Roy (PS – Nord): « J’ai l’impression que M. Escalettes sert un peu de fusible. »
Sur l’équipe de France:
Patrick Roy: « 23 enfants gâtés qui ne touchaient plus terre, qui ne touchent toujours plus terre. Ils sont tellement dans leur bulle qu’ils ne réalisent pas l’ampleur de ce qu’ils ont fait. »
Frédéric Reiss (UMP- Bas-Rhin): « Il y a des personnes apparemment qui ne savent pas ce que c’est que porter le maillot de l’équipe de France (…) je suis très favorable à une charte de déontologie. »
Lionel Tardy: « Il n’y a pas eu d’union, le président de la fédération nous a dit qu’il ne fallait pas mettre tous les joueurs dans le même panier. »
Marc Bernier: « Les joueurs ont regretté leur agissement et la preuve c’est que l’entrainement du lendemain a été de grand niveau. »
« Domenech il est complètement absent, c’est plus son truc. » Jacques Remillet
« Il y a des personnes apparemment qui ne savent pas ce que c’est que porter le maillot de l’équipe de France (…) je suis très favorable à une charte de déontologie. » Frédéric Reiss
Source: Marine Selles et Manuella Anckaert | StreetPress
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