Shrek, la franchise jackpot
Un rapide calcul permet de comprendre pourquoi Shrek fait pour la quatrième fois son « greuh » depuis 2001. Prenez les revenus générés par le premier épisode, 455 millions de $, ajoutez-y les 880 millions de $ du second et enfin terminez par les 791 millions du chapitre trois. Vous obtenez le chiffre d’affaire astronomique de 2,126 milliards de dollars, (soit un indice de 2,05 sur l’échelle de François-Marie Banier, vous savez l’ami de Liliane B.) Ainsi, en moins de dix ans la franchise Shrek s’est imposée comme la saga d’animation la plus rentable de l’histoire du cinéma devant l’Age de Glace (1,880 milliards de dollars) et Toy Story (1,477 milliards). En résumé, au début, c’était une histoire d’ogre et de princesse et c’est devenu une banale histoire de gros sous et de producteurs.
Fiche technique
Réalisé par Mike Mitchell Avec Mike Myers, Eddie Murphy, Cameron Diaz,
Durée: 1h33
Vu au: en Imax – Gaumont Disney Village dimanche séance de 17h40
Affluence: Salle trois quart pleine, public familial
J’y vais avec: mes lunettes 3D
Glace ou Pop-Corn: Glace Häagen-dazs parfum mangue-abricot/ Strawberry cheesecake and cream napage chocolat au lait
Note: 2/5
L’ogre tourne en rond dans un scénario paresseux
Pour ce quatrième épisode, qui a déjà engrangé plus de 500 millions de dollars, le personnage de Shrek nous fait une crise d’adolescence à laquelle on aura un peu de mal à adhérer. Le spectateur se moque un peu des émois existentiels du géant vert, dignes d’un sous Woody Allen. Car le succès de la saga tenait pour beaucoup à cette manière délirante de détourner les codes des contes de fées trop lisses. Malheureusement cette acidité ironique a complètement disparu du Shrek n°004. Surtout, le plaisir de voir nos personnages secondaires favoris, comme l’âne, le chat potté, Pinocchio, est nettement diminué par des gags émoussés et des sketchs déjà vus. Depuis le troisième épisode, on sentait les scénaristes mal à l’aise, à court d’inspiration. Avec ce dernier volet, ils nous avouent clairement leur incapacité à prolonger le succès en écrivant définitivement le mot fin à la série pourtant prometteuse. Si bien qu’un drôle de sentiment nous envahit en quittant la salle : l’ogre nous a gentiment divertis sans que l’on soit satisfait. Un peu comme un hamburger nourrit sans vraiment nous rassasier. Du coup, on dit au revoir à Shrek et sa bande, sans émotion et sans regret.
La bande-annonce
Source: Benjamin Gans | StreetPress
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