1 LES FAITS
Mercredi 10 mai, lors de la Journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) poursuivait en justice la Caisse des dépôts et consignations. La CDC avait encaissé les sommes versées par Haïti pour acheter son indépendance en 1804. Louis-Georges Tin , le président du Cran, accuse la banque d’être « complice de crime contre l’humanité ».
2 LE CONTEXTE
Des réparations liées à la traite négrière ? L’idée fait son chemin puisque même la ministre de la justice Christine Taubira souhaite « une politique foncière » pour permettre aux descendants d’esclaves d’avoir plus facilement accès aux terres agricoles, souvent détenues dans les Dom par les anciens maîtres.
Les Etats-Unis sont un cas d’école sur ce sujet puisque depuis 2005, des législations locales obligent les entreprises à révéler si elles ont tiré profit de l’esclavage. La banque JP Morgan a financé en conséquence des programmes sociaux et des bourses pour étudiants afin de s’excuser pour sa collaboration à l’esclavage dans le sud des Etats-Unis au XIXe siècle.
3 LA QUESTION DE STREETPRESS
Qu’aimeriez qu’on vous offre pour compenser la traite négrière ?
4 LES REPONSES
« La baisse de nos billets d’avion pour aller dans les DOM »
« Faire une grande scène et faire passer quelques artistes »
« Aider les jeunes à accéder à certains postes élevés »
« En tant que parent, c’est l’Education qui va être importante […] Les écrits vont rester »
« Ne plus donner carte blanche à ceux qui ont les pleins pouvoirs »
Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.
StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.
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