Vendredi, sous l’arche de la Défense StreetPress a rencontré deux Anonymous qui participaient au campement des Indignés. On en a profité pour en savoir plus sur la fameuse menace de piratage du site communautaire Facebook qui planait pour ce samedi.
Tu peux me dire d’où part cette idée ?
À la base c’est une idée discutée entre Anonymous : Il s’agit de demander au plus de gens de supprimer leur compte Facebook. Le problème de ce site c’est la revente de données. Par exemple certaines personnes reçoivent des mails pour leur signaler leur nombre d’amis sur Facebook alors qu’ils n’y sont même pas inscrits. Il s’agit de comptes fantômes crées à partir d’informations trouvées sur le net juste pour faire la promo du site. Il y a un véritable souci de la protection de la vie privée. Mis à part demander aux gens de supprimer leur compte, certaines cellules plus radicales au sein des Anonymous ont pu discuter d’une attaque plus concrète contre Facebook visant à détruire le site.
Au delà de ça, l‘« Opé Facebook » pose soucis au sein des Anonymous.
On est persuadés qu’il y a une agence de com’ à échelle internationale qui profite de ça pour faire de la publicité virale sur internet. Celle-ci aurait posté des vidéos anonymes à notre nom contre Facebook pour promouvoir de nouveaux réseaux sociaux. Tout cela est venu nourrir les inquiétudes au sein des Anonymous et pose la question de la réalité de l’opération Facebook. Si il y a effectivement une agence derrière ça on fera tout contre elle.
Donc l’opération, c’est prévu pour samedi ? Ça va se passer comment?
Samedi 5 novembre techniquement. Une attaque DDOS sur Facebook me semble peu probable, le site présente une puissance bien trop grande. Je me vois mal me lever demain et voir Facebook en maintenance. Le problème c’est que la rumeur de cette attaque s’est relayée au sein du grand public par ces vidéos virales et ça a aussi relancé le débat au sein des cellules les plus extrêmes des Anonymous. Même si l’on supprime son compte Facebook, il restera toujours des informations réunies par le site : pour certains il s’agit d’une bonne idée mais elle est peu viable à cause de ce stockage de données. Détruire le site et effacer tout les comptes me paraît peu probable cela dit.
Tu connais des Anonymous qui vont quand même tenter le coup ?
Je ne peux pas en parler. On verra bien samedi.
div(border). Les Anonymous, c est qui ?
Ces internautes militants usent de leur nombre et de leurs aptitudes en informatique pour libérer le web mais aussi participer physiquement à des manifestations. En France, très portés contre la scientologie. Anonymat = masque de V pour Vendetta.
Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.
StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.
Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.
Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.
Je fais un don mensuel à StreetPress
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER