Une ballade des moutons organisée le 21 juin
Edit du 19.06.2015 : A l’occasion de l’assemblée générale de l’association Clinamen, c’est la fête du mouton ce dimanche à Saint-Denis.
Au programme : une balade entre l’université Paris 13 de Villetaneuse et Saint-Denis pour 20 moutons domiciliés dans l’une des deux bergeries de l’asso à Ouilles (78). La transhumance sera suivie d’un grand barbeuc’ à deux pas de la Seine. L’occasion de goûter la viande de 17 moutons élevés au bon air de la banlieue parisienne par les bergers de Clinamen. Et de se rencarder sur l’asso dont le cheptel compte aujourd’hui 65 bêtes.
Plus d’informations par ici.
1 Que veulent-ils financer ?
Un camion pour promener des moutons dans le 9-3.
2 Combien ça coûte ?
10.000 euros pour acheter un véhicule d’occase – conscience écolo oblige !
3 A quoi ça sert ?
Un mouton dans une cité – même quand ce n’est pas l’Aïd, forcément ça fait causer. Et justement c’est le but : favoriser des échanges, transmettre un savoir et pourquoi pas, faire naître des vocations aux pieds des HLM.
4 Notre contrepartie préférée :
Pour 200 euros tu peux donner le nom que tu veux à un mouton. Booba, vous en pensez quoi ?
![https://backend.streetpress.com/sites/default/files/moutons-stade-de-france.jpg](https://backend.streetpress.com/sites/default/files/moutons-stade-de-france.jpg)
Vont-ils tondre le Stade de France ? / Crédits : Guillaume Leterrier
5 L’un des papas c’est :
Valentin Charlot, paysagiste et co-fondateur de Clinamen, en charge du projet « Broute Saint-Denis ». Installée depuis deux ans en Seine-Saint-Denis (93), l’association Clinamen dynamise les territoires urbains par la promotion de pratiques paysannes : poulaillers de quartier, construction de granges et de bergeries, pâturage de troupeaux de moutons…
Salut Valentin, sympa votre projet. Mais en fait d’où viennent les moutons dont vous vous occupez ?
On fait appel à différents éleveurs car il y a des races différentes. Ils ne sont pas loin de Paris pour que les transports ne nous coûtent pas trop cher. Depuis quelques temps on se fournit auprès d’une coopérative agricole, Géode (génétique ovine et développement), qui fédère plusieurs éleveurs. L’objectif c’est de trouver des moutons adaptés au terrain, donc qui peuvent rester en extérieur et sont résistants aux maladies. Du coup on achète exclusivement des moutons dits de races rustiques qui n’ont pas été modifiés génétiquement et sont en bonne santé naturellement.
Combien ça coûte un mouton ?
Un mouton coûte entre 100 et 150 euros à l’achat, le reste dépend de différents facteurs. Mais comme de toute façon ils ne mangent quasiment que l’herbe des terrains et sont en plein air la majorité du temps, ils ne nous coûtent pas beaucoup plus. Donc c’est écolo et pas cher !
Ça vit assez longtemps pour en faire un animal de compagnie ?
Vidéo – Vidéo de présentation de l’assoc’ Clinamen
L’association existe depuis deux ans seulement donc on n’a pas encore eu à se séparer d’un mouton mais l’espérance de vie moyenne est de 10 à 12 ans. Après on ne veut pas les laisser mourir de vieillesse, le but c’est quand même d’en faire de la viande, de les envoyer à l’abattoir. L’objectif c’est vraiment d’intégrer les pratiques de production agricole en ville, pas seulement de donner des moutons une image de petites bêtes mignonnes et funky en mode « Brigitte Bardot ». Le parrainage d’un mouton sur Kiss Kiss Bank Bank ça revient en fait à ce que les gens achètent un mouton, le mettent dans notre troupeau, se sentent investis personnellement et viennent s’en occuper plusieurs heures par semaine. C’est sûr qu’après ça, on est heureux et fiers de se faire un bon méchoui, les gens comprennent l’intérêt !
![https://backend.streetpress.com/sites/default/files/moutons-93-clinamen-1.jpg](https://backend.streetpress.com/sites/default/files/moutons-93-clinamen-1.jpg)
Les pâturages du 9-3. / Crédits : Guillaume Leterrier
Pourquoi des moutons et pas des chèvres, des vaches ou des ornithorynques ?
Nous ce qu’on aime dans le mouton, c’est le côté nomade. C’est parfaitement transposable aux mouvements de la ville. Alors qu’une vache sera beaucoup plus difficile à déplacer. Du coup on applique ce côté mobile à la ville, on doit se déplacer constamment et ils suivent. On va peut-être s’ouvrir aux chèvres mais elles sont plus difficiles à mener en troupeau, elles se barrent partout et n’en font qu’à leur tête donc bon on va y réfléchir un peu !
C’est quoi le truc le plus chelou que vous ayez entendu à propos de vos moutons chéris ?
On a entendu des adultes nous demander très sérieusement « Mais ce sont de VRAIS moutons ? »
Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.
StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.
Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.
Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.
Je fais un don mensuel à StreetPress![mode payements](/_nuxt/img/icons_payements_color.0e63fac.png)
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER