En ce moment

    17/06/2016

    Le nouveau spot du collectif Soukmachines ouvre samedi

    A Pantin, la halle PAPIN prépare les meilleures soirées alternatives de l’été

    Par Inès Belgacem , Pierre Gautheron

    1.000m2 de jardin, un hangar gigantesque à deux pas du métro, une programmation éclectique… Après le Pavillon du Dr. Pierre et le 6B, le collectif Soukmachines investit un nouveau lieu pour l’été.

    « Regardez ! Là-bas, il y a une souche d’arbre qui nous fait de l’œil ! », lance un jeune homme, gants de jardinier aux mains, en traçant vers sa cible. Ce jeudi 16 juin, ils sont une dizaine à se retrousser les manches à Pantin. Régisseur, responsable com’, administratrice, scénographe… l’équipe du collectif parisien Soukmachines termine de nettoyer la Halle PAPIN, leur nouveau lieu culturel qui ouvre samedi. Ils vont occuper l’énorme bâtiment jusque mars 2017.

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/souk_machines_-20.jpg

    « Regardez ! Là-bas, il y a une souche d’arbre qui nous fait de l’œil ! » / Crédits : Pierre Gautheron

    La story

    Lorsque le collectif est arrivé sur place, les 1.000 m2 de terrasse extérieure et de jardin ressemblaient à une jungle. « Ce côté, qui sera un dancefloor en plein air, ressemblait à une déchetterie. Il y avait plus d’un mètre d’ordures. Nous avons tout déblayé », rembobine Yoann Till, le co-fondateur de Soukmachines.

    Quant à l’intérieur, une partie des 2.500 m2 était squattée. « Nous pensons qu’il y avait des toxicos avant que la mairie mure le bâtiment. Nous avons retrouvé des seringues, des lits et des vieux DVD. »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/souk_machines_-18.jpg

    « Ce côté sera un dancefloor en plein air. » / Crédits : Pierre Gautheron

    La halle était une usine de fabrication de pneus et d’outillage mécanique, avant que la production ne s’arrête définitivement autour de 2006. Depuis, la municipalité y stockait vaguement du matériel.

    « Une personne qui avait vu une de nos soirées au 6B nous a mis en contact avec l’agglomération, qui voulait faire quelque chose du lieu. »

    Soukmachines, acteur majeur de la nuit parisienne

    Des soirées au 6B, ce spot alternatif dont StreetPress vous a déjà parlé, au réaménagement du Pavillon du Dr. Pierre à Nanterre, Soukmachines s’est fait une petite réputation en région parisienne. En plus de l’organisation de soirées un peu partout, sa spécialité est de remettre sur pieds des espaces abandonnés. Le collectif occupe ensuite l’endroit pour quelques mois :

    « La démarche, ici, est la même qu’à Nanterre : de grosses propositions artistiques pour un public très éclectique. »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/souk_machines_-17.jpg

    Terrasse, au calme. / Crédits : Pierre Gautheron

    Pas de « grosse teuf house » au programme. Plutôt une ambiance tranquille, en plein air, avec un verre, des concerts, des DJ sets, des expos et des performances artistiques. Le collectif espère ouvrir son bar, son café, sa buvette et son dancefloor tous les week-ends, de 15h à minuit. Avec des prix abordables : 3 à 5 euros la bière, 5 euros le sandwich.

    Des ateliers d’artistes

    Parallèlement, une partie de la Halle est vouée à devenir un espace de travail pour des résidents. Des artistes, des brasseurs ou encore des artisans sont déjà inscrits. « Mais il reste des places ! » signale Yoann, qui loue ses locaux pour presque rien. Lui y voit une dimension politique :

    « Nous proposons des espaces à moindre coût pour encourager le développement de petites structures. »

    Des loyers qui participent à financer l’aspect culturel du lieu. La communauté d’agglomération Est-Ensemble a confié le lieu au collectif gratuitement, les rénovations étant à leur charge.

    « C’est tendance de mettre à disposition des lieux inoccupés à des collectifs comme nous. Nous voudrions en profiter pour créer du lien et animer le quartier. »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/souk_machines_-14.jpg

    L'équipe Soukmachines. / Crédits : Pierre Gautheron

    Pour continuer le combat contre l’extrême droite, on a besoin de vous

    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

    StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.

    Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.

    Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.

    Je fais un don mensuel à StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER