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De l’Étoile à la Concorde, en passant par des quartiers plus excentrés du coeur de la mobilisation comme Bastille, République, Denfert-Rochereau ou Place d’Italie : plus rien ne doit traîner. Ni bennes à ordures, ni containers, ni barrières de chantier, ni mêmes les grilles en fonte censées protéger les arbres… Tout ce qui pourrait être utilisé comme projectile doit être retiré. « Il y aura lieu sur ces sites de faire boucher et goudronner tous les trous, tranchées et autres ouvertures sur la chaussée et les trottoirs », indique même la préfecture. Pire, les pandores demandent à la municipalité d’envoyer des agents faire le tour du propriétaire, le samedi matin dès 8 heures, histoire de vérifier que tout est au cordeau :
« Un passage des véhicules des services techniques de la mairie de Paris est sollicité pour retirer tout meuble, appareil ménager ou objet déposé par les riverains et pouvant servir de projectile ou être brûlé (y compris les poubelles publiques ou privées). »
Un quart des rues de Paris concernées
Si la demande est plutôt classique, indique plusieurs policiers habitués du maintien de l’ordre, elle a été étendue ce samedi 8 décembre, vu la situation. « La réquisition couvre 25% des rues de Paris », indique-t-on du côté de la mairie :
« Lors des deux dernières manifestations, elle était bien moindre. »
La raison ? De multiples appels à manifester, dans plusieurs quartiers de Paris, sans qu’aucune déclaration en préfecture n’ait été effectuée. « La préfecture s’est basée sur les réseaux sociaux, notamment pour établir ce périmètre ». Depuis deux jours, 300 agents de la ville de Paris sont à pied d’oeuvre :
« Des messages ont été passés aux commerçants mais aussi aux riverains. »
Pas facile de trouver un Vélib’ ce week-end puisque la mesure s’applique également à plusieurs centaines de bornes.