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    30/04/2021

    Sport et développement personnel

    Enoch Effah, de la boxe au business

    Par Fanta Kébé

    Enoch Effah est triple champion du monde de boxe française. Retiré des rings, il s’est reconverti en entrepreneur. Il dirige deux salles de sport, donne des conférences en entreprise et projette d’ouvrir une école d'entrepreneuriat sportif.

    Chatou (78) –« Enoch, c’est ma boussole ! Quand je me perds, je l’appelle. Et à tous les coups, il sera là pour me redonner confiance en moi », vante Oussama, consultant en sécurité. Il est 8h00, dans sa salle de sport catovienne le coach Enoch Effah commence sa journée par une séance d’échauffement musculaire. Short de boxe et t-shirt noir, l’homme de 1m85 tape à mains nues dans un gros sac de frappe suspendu au plafond.

    L’ancien boxeur de très haut niveau, – triple champion du monde de boxe française – a gardé un physique athlétique. Depuis neuf ans pourtant, il est descendu du ring pour fonder Nokefa. Dans ses salles de Rueil-Malmaison (94) et Chatou, il propose des séances d’entraînement qui mêlent sport et développement personnel. « À travers les séances de sport, j’amène le client à développer ses compétences par l’épuisement physique. Ensuite, j’y associe son histoire personnelle et ses objectifs à atteindre », explique l’entrepreneur de 38 ans.

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    L’ancien triple champion du monde de boxe française a fondé il y a neuf ans son entreprise : Nokefa. / Crédits : DR

    Retrouver confiance en soi

    Une heure plus tard, le premier client arrive. D’un pas assuré, il entre dans la salle de sport une sacoche à la main. Cet homme, c’est Raphaël, avocat pénaliste. Il raconte ce qui l’a poussé à s’inscrire :

    « Je tremble de tout mon corps à chaque fois que je pénètre dans un tribunal. »

    Au collège, il a été victime de harcèlement scolaire. « De la 6ème à la 4ème, deux élèves de ma classe urinaient sur mes vêtements de sport et me rackettaient mon argent de poche », raconte le quadragénaire. Raphaël a consulté un psychologue pendant quatre ans. « Parler à un spécialiste m’a beaucoup aidé mais j’étais terrifié à l’idée de me retrouver en public. » Le juriste participe depuis l’année dernière à des séances de coaching sur la gestion du stress. Ce matin-là, Enoch l’installe dans une des salles du club. Dans un silence presque assourdissant, Raphaël, assis sur une chaise, inspire et expire profondément pendant plusieurs minutes. Puis, le boss de Nokefa passe à la deuxième phase du coaching : la visualisation. Il explique :

    « Le client imagine une situation devant laquelle il échoue le plus souvent. Ensuite, nous trouvons ensemble des solutions adaptées à son caractère et mettons en place des stratégies pour y remédier. »

    Depuis que Raphaël est coaché par Enoch, il assure constater une nette amélioration de sa capacité à canaliser son stress. Il ironise :

    « Je n’ai plus les mains moites et je tremble moins que mon client ! C’est une bonne chose pour un avocat pénaliste ! »

    Anna a 45 ans. Elle est architecte. Elle a retrouvé confiance en elle après avoir perdu du poids. Elle raconte son parcours :

    « Après mon quatrième enfant, je pesais 113 kilos. Je ne jouais plus avec mes enfants et je ne sortais plus avec mon mari car je ne voulais pas lui faire honte… »

    Après six ans de coaching, elle a perdu cinquante kilos. Trois fois par semaine, le fondateur de Nokefa anime des séances de boxe en petit groupe. Il propose aussi des sessions thématiques individuelles pour parler nutrition ou dépassement de soi. Les clients semblent convaincus de l’efficacité, mais ces leçons ne sont pas données : 150 euros de l’heure.

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    En plus des séances de coaching individuel, Enoch donne aussi des conférences dans des grandes entreprises comme McDonald's ou Suez. / Crédits : DR

    Un entrepreneur ambitieux

    En plus des séances de coaching individuel, Enoch donne des conférences dans des grandes entreprises comme McDonald’s ou Suez. L’ex-boxeur, aussi diplômé en management sait se raconter. Il met en avant son passé de sportif de haut niveau mais aussi son histoire plus intime :

    « J’ai vu un pilier de ma famille lutter contre sa maladie par le sport. Les médecins disaient qu’il lui restait six mois à vivre. Pourtant, en courant trois fois par semaine, elle a vécu pendant un an et demi. »

    L’entrepreneur ambitieux ne compte pas s’arrêter là. Il projette d’ouvrir une école spécialisée dans l’entrepreneuriat par le sport.

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