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    01/12/2023

    Apéro saucisson-pinard

    Les néonazis de la division Martel débarquent à l’anniversaire de StreetPress

    Par StreetPress

    Ce mardi 28 novembre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, annonçait son intention de demander la dissolution de la Division Martel. Un peu plus d’une semaine plus tôt, des jeunes membres du groupuscule débarquaient à l’une de nos soirées.

    StreetPress vient de fêter ses 14 ans. Pour l’occasion, on a invité les lecteurs et les copains à trinquer. L’événement est public et très vite des chaînes Telegram d’extrême droite partagent le carton d’invitation et menacent de faire une descente. Nous ne voulons pas céder et annuler l’événement, mais il faut assurer la sécurité de nos visiteurs. Nous prévenons le comico du coin. Et, de concert avec le bar, nous décidons de renforcer (à nos frais) la sécurité.

    Finalement, pas de descente arme au poing. Trois gus se sont tout de même pointés sur le coup de 20 heures. Ils veulent un selfie. C’est louche au regard de ma notoriété, des plus modestes. Et la dégaine très casual de l’un d’eux renforce ma méfiance. Poliment mais fermement, je leur demande de s’installer dans un coin. Les trois gamins au physique plutôt frêle s’installent bien sagement à une table.

    On les laisse un peu mariner avant de les confronter avec mon collègue Christophe-Cécil Garnier. L’un d’eux au moins est membre de la division Martel et a participé à l’attaque raciste devant le lycée Victor Hugo. StreetPress a consacré plusieurs enquêtes à ce groupuscule, et Gérald Darmanin vient d’annoncer sa dissolution prochaine. Le zigoto nie et assure être « un gauchiste ». Qui dit ça ? On finit par les laisser en leur souhaitant une bonne soirée (et de faire un don). Le lendemain, les gus se vantent de leur exploit courageux sur la chaîne Telegram « Anti-Antifa » où ils partagent une photo d’autocollants ramassés à la soirée.

    À LIRE AUSSI : La division Martel, les bébés néonazis parisiens

    L’anecdote est truculente. D’autres menaces nous ont moins fait sourire. Depuis le lancement de notre plateforme d’enquête participative sur l’extrême droite, nous sommes la cible de menaces de mort quasi-quotidiennes. Certains membres de l’équipe ont vu leurs familles ciblées où leur adresse publiée. Ces faits ont été signalés à la justice qui jusqu’à présent n’a réagi que… mollement.

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    Depuis le lancement de notre plateforme d’enquête participative sur l’extrême droite, nous sommes la cible de menaces de mort quasi-quotidiennes. / Crédits : StreetPress

    Ces menaces ne sont pas sans conséquences, mais nous ne céderons pas. Vos nombreux messages de soutien nous mettent du baume au cœur. Allons au bout de ce projet. C’est la dernière ligne droite de la campagne de financement. On compte sur vos dons.

    Édito tiré de notre newletter mensuelle consacrée à l’extrême droite : FAF. Elle est à lire ici

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    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

    StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.

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    Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.

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