En ce moment

    04/05/2011

    Expulsion « très violente » par la préfecture du local de la ville de Paris qu'ils occupaient

    Des hélicoptères pour arrêter les migrants tunisiens à Paris

    Par StreetPress

    Info StreetPress - Plus de 100 membres des forces de l'ordre, des hélicoptères qui volent à basse altitude et près d'une centaine de migrants interpellés à Paris, cet après-midi.

    Paris – Avenue Simon Bolivar, en face des Buttes Chaumont (Paris 19e), une centaine de Tunisiens arrivés depuis peu à Paris occupaient un local de la ville de Paris . Depuis ce week-end, la municipalité proposait au collectif de Tunisiens et d’associatifs (Verts, CNT, SOS-Racisme, etc.) d’ouvrir un gymnase pour 80 personnes et de reloger les autres migrants tunisiens en hôtel, via l’association Emmaüs.

    Clash Mairie / Préfecture Le maire du 19e arrondissement, Roger Madec, avait clashé la préfecture qui avait en fin de semaine dernière procédé à des arrestations.

    Dans l’affaire du squat de l’avenue Simon Bolivar, la préfecture a énormément fait pression pour que l’arrêté d’expulsion soit exécuté.

    Expulsion violente La centaine de migrants tunisiens interpellés cet après-midi l’ont été avec des moyens impressionnants

    Plus d’une centaine de CRS, gendarmes mobiles et policiers en civils (250 selon le décompte de Reuters ) étaient presents sur les lieux, bloquant toutes les rues donnant accès au local. Les Tunisiens “partent dans tous les sens, ils ne savent pas quoi faire”, a témoigné à StreetPress un militant. La plupart d’entre eux ont été arrêtés et embarqués dans des paniers à salade.

    StreetPress qui s’est rendu sur place a recueilli plusieurs témoignages évoquant une expulsion “très violente”.

    Hélicos Surtout, plusieurs hélicoptères volant à basse altitude étaient présents pendant l’opération, ont rapporté à StreetPress plusieurs militants et une journaliste présents sur place. Pas de confirmation à la préfecture à 15h45.

    Un peu plus tard dans l’après-midi, la préfecture a annoncé 138 interpellations. Dans un communiqué, Bertrand Delanoë a considéré que le” lieu [était] reconnu comme dangereux et [n’était] nullement conçu pour servir d’hébergement”.

    Voir tous les articles de StreetPress sur le sujet

    Edit 15h45: Ajout du dernier paragraphe sur le nombre de personnes interpellées.

    Pour continuer le combat contre l’extrême droite, on a besoin de vous

    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

    StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.

    Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.

    Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.

    Je fais un don mensuel à StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER