Les faits
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Le contexte
En juillet 2005, les leaders des pays du G8 présents au sommet de Gleneagles (Ecosse) avaient signé un texte effaçant la dette de 40 milliards de dollars de 18 pays pauvres très endettés (PPTE). Les grands leaders du monde s’étaient aussi engagés à « solidifier leurs partenariats avec l’Afrique » avant la date butoir de 2010. Le rapport Data 2010 évalue si ces engagements ont bien été réalisés sur le terrain.
La question de Streetpress
Les pays du G8 ont-ils tenus leur engagements présentés au sommet du G8 de Gleneagles en 2005 vis-à-vis des pays africains?
La réponse de Guillaume Grosso, directeur France de One
Selon Guillaume Grosso et Oliver Buston, directeur européen de One, la France « peut mieux faire » et elle a du retard sur les engagements pris en 2005.
La France a tenu 37% des engagements pris envers l’Afrique en 2009, et pour 2010 on estime que le gouvernement n’en tiendra que 25%. Cependant l’aide au développement a rencontré des succès importants, notamment le travail accompli dans l’éducation et les actions du Fond Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Le Canada, le Japon et les USA ont fait de plus petites promesses mais les ont accomplies. « Le bonnet d’âne revient à l’Italie qui a tenu 0% de la promesse faite. Pire, l’aide est encore plus basse qu’avant 2004 », insiste Guillaume Grosso. Chez One, on ne veut plus de Berlusconi à la table du G8. Le Royaume-Uni en revanche tient le haut du pavé avec une promesse ambitieuse et assurée: plus de 90% de ses engagements ont été tenus, et ce malgré la crise.
Dans le bilan des cinq années écoulées depuis le sommet du G8 de Gleneagles, One pose la question de la qualité de l’aide : en particulier, l’aide est-elle distribuée sous forme de don ou de prêt ? Si les pays pauvres très endettés ont pu, au cours des dernières années, bénéficier d’une annulation partielle de leur dette, l’organisation observe avec inquiétude que la France accorde une proportion croissante de prêts aux pays en développement et met en garde sur le fait qu’une telle stratégie pourrait conduire à une nouvelle crise de la dette.
Source: Manuella Anckaert | StreetPress