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    07/12/2010

    L'histoire du jour : 6 mois ferme pour le « ninja » auteur du coup de pied à la manif' contre la réforme des retraites

    Par StreetPress

    La vidéo a fait le buzz : on y voyait un ninja donner un coup de pied dans le dos d'un homme lors d'une manifestation contre le projet de réforme des retraites. Le karatéka était jugé ce 7 décembre. Bilan : 1 an de prison dont 6 mois ferme.

    Le casting

    L’identité du principal intéressé vient enfin d’être révélée. Il ne s’agit pas d’un policier qui aurait couvert son visage pour attiser les violences dans le cortège, mais d’un jeune homme de 29 ans, Grégory B., célibataire et sans emploi, vivant du RSA. Face à lui : Bertrand de Quatrebarbe, qui a reçu le coup de pied.

    Le décor

    L’agence du Crédit Lyonnais de la rue Diderot dans le 11ème lors de la manifestation du 16 octobre contre le projet de loi de réforme des retraites.

    Le genre

    Un film de Jackie Chan mal tourné.

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    Action du “Ninja” à 0’27 secondes.

    L’intrigue

    Scène 1 Manifestation du 16 octobre, un mystérieux « ninja » donne un coup de pied aérien dans le dos d’un homme qui tentait d’empêcher un casseur de briser la vitrine d’une banque. La vidéo, tournée par un journaliste de Reuters, fait rapidement le tour du net. Les rumeurs vont bon train, le « ninja » pourrait-il être un policier ?

    Scène 2 Le 24 octobre, Jean-Luc Mélenchon s’en mêle. Dans un interview donnée à I-télé, le président du bureau national du Parti de Gauche déclare que dans les manifestations des personnes infiltrées «jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de policiers».

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    Scène 3 Le 28 octobre, interpellation d’un jeune homme, qui pourrait être le « ninja », dans le cadre d’affaires de dégradations ayant eu lieu en mars dernier. Il comparait le 8 novembre en audience immédiate en tant qu’auteur présumé du coup de pied et est placé en détention provisoire.

    Scène 4 Audience et verdict le lundi 7 décembre. L’homme justifie son geste : « J’ai vu Monsieur Q. intervenir, et j’ai vite compris, comme je participe souvent à des manifestations, qu’il y avait un risque de lynchage ». En somme, il a voulu aider ledit Monsieur Q. en lui donnant un coup de pied… Résultat des courses : 1 an de prison, 6 mois ferme, 1 euro symbolique pour dommage corporel et 500 euros à titre de préjudice moral.

    Ironie du sort :

    Le casseur lui court toujours, alors même que Bertrand de Quatrebarbe avait porté plainte dans le but de le retrouver.

    Les avocats de Grégory B. considèrent que : « Sans cette photo et les interventions de Messieurs Mélenchon et Thibault, que mon client ne connaît pas et qu’il ne souhaite pas connaître, nous n’en serions pas là ».

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