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    22/12/2015

    Le conte de Noël du mec de l’underground

    Le père Noël est une crevure

    Par Le mec de l'underground , Marty

    Une nuit de Noël, dans le petit village de Bezbar, les marmots ont le seum : le père Noël ne s’est pas pointé. Le vieux n’a plus la motiv' et puis le Mariage pour tous l’a mis en rogne. Le p’tit Jean-Richard va tout faire pour convaincre papy réac'.

    Il y a bien longtemps, dans un petit village situé entre Bezbar et Porte de la Chapelle, des enfants attendaient la nuit du 24 décembre avec impatience. En effet, l’année passée, le père Noël s’était montré particulièrement généreux envers les chers bambins : Jean-Richard avait reçu une télé à écran plasma et une Playstation 4, Salim, quant à lui, s’était vu offrir un magnifique bout de bois, qu’il utilisait comme une épée ou une baguette magique, se prenant tantôt pour Arthur l’enchanteur, tantôt pour le roi Merlin.

    Le soir du réveillon, les enfants du village se réunirent dans la rue de la Goutte-d’Or pour accueillir le père Noël mais cette nuit-là, Santa Claus ne pointa pas le bout de son nez, et son absence se solda par une catastrophe : Jean-Richard pleura jusqu’à deux du mat’ et Salim – vêtu d’un simple T-shirt à manches courtes – congela sur place et mourut, au grand regret de son oncle pédophile.

    Zboubi, le lutin de Noël

    Le lendemain matin, au réveil, quelle ne fut pas la surprise de Jean-Richard, en découvrant un petit lutin au bonnet vert, assis sur son lit et pleurnichant, un gnon au visage et le nez fracturé.

    – Mais qui es-tu ? demanda la garçon au petit lutin.
    – Je suis Zboubi ! répondit le farfadet en continuant à pleurer toutes les larmes de son corps, telle une baltringue. Je travaille pour le Père-Noël, mais il ne va pas bien du tout !
    – Les enfants de Bezbar et moi l’avons attendu toute la nuit ! reprit Jean-Richard. Mais effectivement, il n’est point venu, et je t’avoue que ça fait mal au fion.
    – Il n’est point venu, et il ne viendra sans doute plus !, déplora le lutin.

    En entendant ces mots, Jean-Richard fut pris de panique et sans chercher à comprendre le pourquoi du comment, éclata en sanglot :

    – Nan petit lutin, ne dis pas ça ! C’est affreux ! Comment ferai-je pour obtenir le dernier Assassin’s Creed ? Le Père-Noël absent, c’est comme un Big Mac sans steak, comme un grec sans frites…
    – Comme une sodo sans vaseline ! ajouta Zboubi.
    – Hein ?
    – Nan, rien !

    C’est alors que sous la fenêtre de la chambre, apparu un traineau rouge tiré par dix rennes tous plus herbivores les uns que les autres. Jean-Richard reconnu le véhicule du Père-Noël, avec lequel le vieux barbu descendait du ciel les nuits du 24 décembre.

    – Suis-moi ! le lutin dit à Jean-Richard. Peut-être qu’en parlant au vieux, tu pourras le motiver à nouveau. Le Père-Noël est bien plus sensible à la parole des enfants, qu’à nous lutins, qu’il considère juste comme des garages à foutre.
    – Des garages à foutre ? s’étonna Jean-Richard.
    – Nan, rien !

    Zboubi et l’enfant grimpèrent donc dans le beau traineau rouge et s’envolèrent dans les cieux, les rennes se mirent alors à chanter une comptine paillarde, la même que l’on apprend aux enfants pendant les fêtes de fin d’année :

    « Ohé Ohé, nous sommes les rennes de Santa Claus, Ohé Ohé, et chaque hiver nous débarquons, Ohé Ohé, pour rincer les chiards de cadeaux, Ohé Ohé, sauf que cette année, Ohé Ohé, les chiards iront s’faire enculer ! »

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    Le Père-Noël, les yeux dans le cosmos, buvait une 86 et fumait un énorme splif de Purple Haze. / Crédits : Marty

    Alaska by night

    Le voyage dura environ quinze bonnes heures – l’équivalent d’un Paris-Pattaya, en marquant une pause à Bangkok le temps d’aller se faire pépon dans un BlowJob-Bar du quartier rouge. Le traineau atterrît à la nuit tombée, en plein désert de neige au milieu duquel s’érigeait une forteresse de glace, typique de l’Alaska. Frigorifié, Jean-Richard sentit un léger début de crève, heureusement qu’il trimballait toujours sur lui une plaquette de Doliprane et des pastilles Humex – il en goba une au passage.

    Zboubi descendit du traineau et se dirigea vers la forteresse, Jean-Richard le suivit dans ce froid polaire à s’en geler les burnes. « Surtout, dites pas merci ! », leur cria un renne, énervé d’avoir fait le voyage sans la moindre considération de la part de l’enfant et du petit lutin au nez brisé. « Bande de fils de pute ! », ajouta un autre renne. Aucun respect, même pas un pourliche, bande de rapiats ! Pour le chemin du retour, vous pourrez aller niquer vos mères, et bien profond !

    Zboubi et Jean-Richard atteignirent les portes de la forteresse glacée, puis s’engouffrèrent dans un hall gigantesque où des lutins à la gueule ravagée marchaient tête baissée, le regard triste. Certains dormaient, étalés par terre comme des grosses daubes, d’autres semblaient morts de sévices corporels. L’un se vidait de son sang au niveau de la bite, comme si on la lui avait sectionnée. Un autre encore, bâillonné, une boule en latex dans la bouche, se faisait grignoter le fion par un horrible rat d’égout, à l’instar des tortures chinoises pratiquées pendant la guerre de Corée.

    Pris de panique, Jean-Richard fut tenté de prendre ses jambes à ses couilles, mais il repensa à Assassin’s Creed – le jeu qui a foutu le seum à Mélenchon – et décida de poursuivre sa route. Zboubi poussa une porte bleue puis s’engagea dans une pièce bordélique qui puait la merde et le sperme. Et là, sur un canap’ rafistolé à l’arrache, taché et troué, le Père-Noël, les yeux dans le cosmos, buvait une 86 et fumait un énorme splif de Purple Haze, acheté au GreenHouse d’Amsterdam.

    – Père-Noël ! s’écria Jean-Richard.
    – Qu…meugneumeugneu…quoi ? grommela le vieux dans sa barbe blanche fournie en Dreadlocks. T’es qui toi ?
    – Je suis Jean-Richard ! répondit le garçon. Vous n’êtes pas venu la nuit passée, et tous les enfants de Bezbar s’inquiètent de votre absence. D’ailleurs, Salim est mort de froid en vous attendant.
    – Ton Salim…meugneumeugneu…pouvait poireauter longtemps. Chaque année, ses darons lui refilent un vieux bout de bois en se faisant passer pour moi….meugneumeugneu…mais moi, je n’offre des cadeaux qu’aux enfants chrétiens, et aux Raëliens. Les muslims, les feujs et les chinois peuvent aller se faire taper dans la raie !
    – Mais… Père-Noël, c’est raciste !
    – Qu’est-ce j’en ai foutre ? J’ai voté l’borgne en 2002 !
    – Père-Noël ! reprit Jean-Richard. Nous déplorons votre absence ! Que se passe-t-il ?
    – Trop la flemme… meugneumeugneu… en plus, la France est devenue un pays d’pédés. J’veux bien faire un tour en Russie, mais chez vous…
    – J’vous en prie ! supplia Jean-Richard, la larme à l’oeil !
    – C’est-c’que je disais ! s’entêta le vieux Nico. Des vraies tarlouzes ! En plus, en c’moment… meugneumeugneu… j’me défonce trop, et j’fais que baiser, alors je n’ai plus la motive de rien. (Il se tourna vers le petit lutin au bonnet vert) Zboubi, ma bite va pas s’sucer toute seule alors ramène ta fraise et taille-moi une flûte illico, avec gorge-profonde, suçage de couilles et tout…

    Le lutin soupira, s’avança vers l’entrecuisse du Père-Noël, débraguetta l’ancien et se mit à lui pomper le dard en mode Shyla Stylez dans Blowjob Forever 6, pour laquelle la hardeuse avait reçu l’Award de la meilleure scène orale.

    – Père-Noël ! s’entêta Jean-Richard. Je suis un bon chrétien, mes parents vont à la messe tous les dimanches, nous avons participé à la Manif Pour Tous et ma tante Yvette est patronne d’une association anti-IVG. J’vous en supplie, pour tous les enfants purs, revenez !

    C’est le moment que choisit Santa Claus pour cracher la purée à la gueule de Zboubi, ce qui le soulagea et le rendit plus sensible aux sollicitations de Jean-Richard :

    – Bon bon, d’accord ! J’vais me motiver pour cette fois, mais je ne m’engage pas pour l’année prochaine. Par contre… meugneumeugneu… mes lutins feront ce qu’ils pourront pour confectionner les cadeaux ! Ils sont un peu cassés en ce moment, depuis que je me suis découvert une passion pour le SM, les pratiques sexuelles extrêmes et le crade. Mais d’abord… meugneumeugneu… jure-moi de ne jamais enfiler de capote !
    – Promis, Père Noël ! le rassura Jean-Richard. Et puis, le latex m’irrite…
    – Tope-là !

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    Le lutin soupira, s’avança vers l’entrecuisse du Père-Noël, débraguetta l’ancien et se mit à lui pomper le dard. / Crédits : Marty

    Noël pour tous

    Le Père-Noël s’empara d’un mégaphone sur lequel était collé des stickers du GUD et de Fdesouche, et se mit à gueuler dans le combiné :

    – Les lutins sont attendus dans ma piaule, bougez-vous l’cul en vitesse avant que j’vous le perfore !

    A peine deux minutes plus tard, les farfadets étaient tous réunis dans la piaule bordélique de Santa Claus. Ce dernier se pencha au-dessus d’une table en bois pour se farcir une énorme poutrasse dans le pif, avant de prononcer son discours :

    – Mes chers petits lutins ! Vous allez immédiatement vous remettre au charbon et me chier des cadeaux, si vous ne souhaitez pas passer le restant de vos jours enfermés dans un Gloryhole. Je sais que vous n’êtes pas au top de votre forme, c’est pourquoi ne vous prenez pas trop la tête, faites simples et efficaces ! A présent, à vos outils !

    Les lutins se mirent aussitôt à l’ouvrage et en trois plombes seulement, les cadeaux étaient déjà empaquetés et prêts à l’envoi. Ce fut un pur moment de bonheur pour Jean-Richard, sans qui la magie de Noël aurait disparu dans les méandres de sa mère la taimpe. L’enfant embarqua avec le Père-Noël dans son traineau rouge et les rennes n’ouvrirent pas leur grande gueule, apeurés par le vieux barbu dont les fantasmes se tournaient de plus en plus vers les trips Zoo.

    Le traineau se posa à Bezbar sur les coups de 23h00, ce qui laissa toute la nuit au Père-Noël pour rincer les enfants chrétiens, témoins de Jéhova et Raëliens du 18ème. Le lendemain matin, les bambins du village eurent la joie de découvrir un cadeau au pied de leur lit : une pipe artisanale dont la douille était chargée de crack. Au moins, si les cadeaux ne paraissaient pas à la hauteur de leurs espérances, les petiots pouvaient toujours s’évader par la fumette, et flyer le temps d’une bonne foncedée.

    Ils se retournèrent le crâne toute la journée, certains moururent d’une overdose et d’autres, accrocs à la substance, n’eurent pas d’autre choix que de se prostituer pour se payer leur came. Ainsi, l’esprit de Noël perdura de longues années…

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