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« À 6h30 mon compagnon était en bonne santé, à 17h à la sortie du tribunal, il était traumatisé, blessé et abîmé. »
Jérôme est interpellé pour des faits de « violences » contre personnes dépositaires de l’autorité publique. À 58 ans, il fait lui aussi partie des militants écologistes opposés au projet de l’autoroute A69. Son arrestation brutale, intervient deux mois après leurs actions, dans un contexte tendu pour les militants de « La voie est libre ». Eux luttent depuis des mois contre le projet d’autoroute A69 qui doit relier Castres à Toulouse en dix minutes de moins que la route actuelle, au détriment de la préservation de la biodiversité locale. Dans le coin, de nombreux habitants sont mobilisés contre le projet.
Quelques semaines avant l’arrestation de Jérôme, le rapporteur spécial de l’ONU a même reçu des « informations très préoccupantes » concernant les méthodes de maintien de l’ordre pendant les différents rassemblements contre l’autoroute A69. Est rapporté un « usage disproportionné et indiscriminé de grenades lacrymogènes, y compris en direction des arbres occupés, des arrestations violentes », et plusieurs « coups de matraque, coups de pied et coups de poing contre des manifestants au sol ».
Pour StreetPress, Jérôme et Christel reviennent sur cette arrestation violente et traumatisante.