En 2002, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l’élection présidentielle. Florence Beaugé, journaliste du Monde, spécialiste de la guerre d’Algérie, publie plusieurs enquêtes sur le passé de tortionnaire du leader d’extrême droite.
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Au moment de la mort de Jean-Marie Le Pen, le 7 janvier 2025, son passé de tortionnaire pendant la guerre d’Algérie est revenu dans le débat public. Le journal L’Humanité, notamment, a fait de son poignard la Une de son numéro du jour. Ce couteau a été retrouvé par lma journaliste Florence Beaugé, en 2003, pendant une enquête en Algérie. En acier trempé de 25 centimètres, il est du type de ceux qu’utilisaient les Jeunesses hitlériennes, fabriqué par des couteliers allemands de la Ruhr.
Florence Beaugé, arrivée au Monde au début des années 2000, a multiplié les enquêtes qui ont ravivé la mémoire des pires horreurs de cette guerre, et en particulier la torture. Dans cette vidéo – la deuxième partie du témoignage de la reporter -, Florence Beaugé nous raconte comment le nom du jeune député Jean-Marie Le Pen revenait sans cesse dans la bouche des Algériens rencontrés sur le terrain et comment elle a fini par mettre la main sur le couteau. Elle revient aussi sur le contexte de cette découverte, quand, en 2002, le père de Marine s’est retrouvé au deuxième tour de l’élection présidentielle.
Florence Beaugé réédite Algérie, une guerre sans gloire (éditions Le passager clandestin, 2005). Le livre retrace son travail journalistique décisif pour la reconnaissance des pratiques tortionnaires commises par l’armée française en Algérie.