Vidéo en partenariat avec @spheranetwork.
Elle ne ressent plus la satiété, mangeant jusqu’à « avoir mal au ventre ». Assyia, 20 ans, souffre de troubles de conduites alimentaires, à la fois d’anorexie et de boulimie s’ensuivant de vomissements. L’anorexie pousse son « corps à l’extrême maigreur » en la forçant à se restreindre « d’un point de vue alimentaire » ; et dans le cas de la boulimie, elle va manger en « grande quantité » qu’elle va revomir. Les crises arrivent entre quatre à cinq fois par jour, « parfois en plus dans la nuit ».
« Je pense tout le temps à la nourriture. À quelle heure dois-je refaire une crise ? J’ai envie de manger ci, de manger ça. C’est vraiment toute ma vie, en fin de compte. »
Au supermarché, où elle se rend quotidiennement, c’est « sans limite » tant que le budget ne dépasse pas 100 euros par jour. Elle peut se le permettre grâce à son travail de créatrice de contenu où elle gagne entre 1.000 et 4.000 euros par mois en fonction des partenariats. C’est « un cercle vicieux » car « plus j’ai de l’argent, plus j’ai envie de nourrir ma maladie ». Sans ces revenus, à cause de sa maladie, elle volerait — « je l’ai déjà fait ».
Une pomme par jour
La majorité des troubles naît à l’adolescence et, dans son cas, l’anorexie mentale et la boulimie sont apparues vers ses 14-16 ans. Au collège, les élèves se moquent d’elle et de ses 80 kg. « Quand je suis entrée en quatrième, tout a changé. » En cachette, ils la prennent en photo et font des montages diffusés sur les réseaux sociaux. Très vite, elle décroche scolairement et tombe en dépression. C’est d’ailleurs à ce moment qu’elle commence à manger un repas par jour, puis une pomme par jour.
« À 16 ans, je pesais une quarantaine de kilos. »
Après plusieurs hospitalisations, elle connaît une période d’accalmie avant de rechuter en 2023 — descendant à 35 kilos. En France, selon les données du gouvernement, près de 900.000 personnes souffrent de troubles des conduites alimentaires. Assyia pèse actuellement 36 kilos et espère rentrer en clinique pour débuter un projet de soins mettant un terme « à la guerre » débutée il y a six ans entre son corps et son esprit.
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER

