Les professionnels du passage à l’au-delà sont prêts à tout pour se faire de la pub et attirer les caméras. Urnes funéraires à empiler ou portatives, les idées mortelles pour mieux rendre hommage à ses défunts ne manquaient pas. Car il est bien rare de voir un spot pour « une mini-urne dans laquelle on peut mettre les cheveux du défunt […] et qu’on peut porter sur soi ».
Le juste prix Comme le dit si bien Bertrand Faucilhon, directeur commercial de Roc-Eclerc « Il faut savoir que les obsèques se financent ». Honorer la mémoire d’un défunt dépend hélas du budget. Des soins administrés aux morts (120 €), au forfait cérémonie avec porteurs (3 500 €), l’écart se compte en milliers d’euros. Quand aux ornements funéraires, l’entrée de gamme est « une tombe en carton ». Heureusement ce n’est que provisoire en attendant une vraie en dur.
Les organisateurs avaient pensé à tout: au Bar de la Veuve, sponsorisé par Veuve Clicquot, on pouvait aussi boire pour oublier.
Place à l’art Le salon de la mort peut se vanter de briser les préjugés sur le « marché de la mort ». Les artistes s’en donnent à cœur joie entre les cercueils à fleurs, montés sur une voiture téléguidée ou les pierres tombales d’artistes en bois et en aluminium. Mais l’art à un prix, il faut compter entre 4 500 € et 15 000 € pour que l’être regretté puisse reposer avec élégance.
Et si certains peuvent voir ça comme déplacé, Céline Laurent, une artiste céramiste et potière, saura les convaincre qu’il s’agit d’un geste « très précieux, très doux, très délicat, il y a beaucoup de tendresse.»
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