En ce moment

    19/06/2012

    Elle a créé le site qui permet de faire une cagnotte en ligne pour le birthday de ton pote

    Céline Lazorthes, boss de Leetchi.com : « L'idée m'est venue en organisant le weekend d'intégration de mon master »

    Par Céline Mouzon

    A 29 ans, Céline Lazorthes est une jeune à suivre. Son site Leetchi.com permet d'organiser ses cadeaux communs. Avec 20 employés, 300.000 utilisateurs et des millions d'euros de levés, le leetchi se transforme en pastèque.

    Elle a la pêche ! Céline Lazorthes, 29 ans, dirige Leetchi . Une entreprise de fruits exotiques ? Que nenni ! Le site web des cadeaux communs. Finies les collectes interminables pour payer le cadeau d’anniversaire d’Hugo ou la soirée pour le Pacs d’Hélène et Virginie : il suffit de créer une cagnotte sur internet et d’inviter ses potes à cotiser. Le crédo ? « Les bons comptes font les bons amis ».

    BDE « L’idée m’est venue en organisant le weekend d’intégration de mon master HEC. La collecte d’argent a été une galère ». Le projet mûrit pendant l’année : « Cette idée m’a obsédée ! » Mener à bien des projets, elle connaît : après son bac, elle entre en prépa intégrée à l’Epita, une école d’ingénieurs, et monte la campagne du BDE. Elle en devient la présidente. Une première expérience qu’elle conforte ensuite avec des projets de comm’ en freelance, pendant ses études au Pôle Léonard de Vinci. Un petit tour chez eYeka, une boîte spécialisée dans la cocréation marketing en ligne, lui donne un aperçu solide de l’univers des start-ups.


    Céline Lazorthes | Bio express

    1983 : Naissance à Toulouse
    2001 : Bac S au lycée Fermat (Toulouse). Entrée à l’Epita (Kremlin-Bicêtre). Présidente du BDE.
    2003-2007 : Institut de l’internet et du Multimedia au Pôle Léonard de Vinci (La Défense)
    2006-2008 : eYeka, startut spécialisée dans la cocréation marketing sur internet
    2007-2008 : HEC master management et nouvelles technologies
    Novembre 2009 : Lancement de Leetchi

    Girafe à 20.000 euros Aujourd’hui, Leetchi tourne plutôt bien : plus de 300.000 utilisateurs et 20 employés. L’entrée en bourse ? « Dans quelques années ! », rigole-t-elle. L’entrepreneure, qui reste « toulousaine de coeur », surfe sur l’air du temps : colocations, pots de départ, weekends entre copains. Le résultat est parfois improbable : « La cagnotte la plus originale, c’était pour financer un cadeau de mariage qui était… une girafe ! C’était une grosse cagnotte, 20.000€. »

    Parrains Elle carbure au café-pizza. Et ne dort pas beaucoup. « Il faut se lancer ! C’est la plus belle aventure ! Mais ça demande beaucoup d’énergie. Et de pugnacité ! »
    Pragmatique, elle reste proche de ceux qui, parmi les premiers, lui ont fait confiance. Xavier Niel, le très médiatique patron de Free, et Oleg Tscheltsoff, le co-fondateur de Fotolia : des business angels qu’elle considère comme « des modèles de réussite ».

    L’association France Digitale et le think tank Renaissance numérique la comptent parmi les membres de leur CA. C’est que la jeune CEO travaille à la promotion de son secteur, l’économie numérique : « le recrutement est plus équitable ! Il y a plus de femmes, des tranches d’âge plus jeunes, plus de jeunes diplômés », s’enflamme-t-elle.

    World company Céline Lazorthes garde les pieds sur terre et s’entraîne pour le semi-marathon de Paris. Sans oublier un concert de-ci de-là. Le dernier en date ? Death Cab for Cutie , fin mai, au Trianon. Pendant ce temps-là, côté business, l’ascension continue. Sa dernière levée de fonds – 4 millions d’euros – lui ouvre les portes de l’international:

    « On annonce le lancement de Leetchi en Allemagne dans 15 jours. L’Angleterre sera pour la fin de l’année. »

    Sur le modèle de Leetchi, elle vient d’inaugurer Bankiwi, un site de tirelire en ligne pour les ados. Kiwi, leetchi…, creuser le sillon fait partie de la stratégie ? « Je voulais un nom court, facile à retenir et international. Et puis, les noms de fruits, ça a plutôt porté chance ! » Et d’évoquer Apple et Orange. Tout simplement.

    Pour continuer le combat contre l’extrême droite, on a besoin de vous

    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

    StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.

    Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.

    Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.

    Je fais un don mensuel à StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER