En ce moment

    28/07/2011

    Fausses pétitions ou toilettes payantes, les dessous des arnaques parisiennes

    Top 5 : Comment se faire dépouiller facilement à Paris ?

    Par Elsa Mane

    Que vous soyez touriste ou résident, à Paris vos deniers sont en danger. Sac piégé, camembert qui pue ou langage des signes, Streetpress vous donne toutes les solutions pour esquiver.

    1 Le Point WC des Champs Élysées

    Les pertes: En moyenne 2 euros. 50 centimes de plus pour une cabine luxe avec miroir, serviette d’invité et échantillons de beauté. D’après les employés c’est en moyenne 700 pipis par jour déversés au point WC.

    Le + : Pas de forfait spécifique pour la grosse commission. Les goodies dans la boutique près des cuvettes, on peut y trouver des PQ de toutes les couleurs et de toutes les sortes pour décorer les Waters de sa maison !

    Client type : Madame. « Ce n’est pas tout les jours que je me fais ouvrir l’accès aux WC par un beau jeune homme ! » nous confie une cliente québécoise. Elle ajoute, « c’est une expérience à vivre ! »

    Le Street conseil : Trouver une charmante impasse- si possible avec personne dedans – telle que la rue du Chat qui pêche dans le 5e, la rue la plus étroite de Paris.

    L’anecdote du reporter : S’être fait passer pour un grand journaliste d’investigation devant tester pour juger de la qualité du service.

    Quand on vous dit que Streetpress a testé…

    2 Les boutiques de souvenirs

    Les pertes : « Si le produit marche bien on peut le mettre plus cher. Plus y a de monde plus c’est cher. » nous explique un fournisseur de boutique de souvenir près de Notre-Dame de Paris. « Le panier moyen est de 15 euros par touriste, mais certains vont jusqu’à 200 euros ! »

    Client type : Les asiatiques. Le hic : Les capotes « I love Paris » seront peut-être trop grandes pour eux.

    Les + : « On sait qu’on se fait voler mais ça fait partie du voyage. » nous dit une famille de Québécois. D’ailleurs, on a une fan des boucles d’oreilles en tour Eiffel à la rédac’: Françoise Ortie.

    Le Street conseil : Telle la bouteille de sable lorsque l’on va aux Caraïbes tâchez de ramener à vos amis quelque chose de bien parisien. Pour ce faire, courrez chez Ed et achetez un camembert qui pue. Prix de la manœuvre : 2€ environ (ou encore plus cheap: encadrer un ticket de métro)

    Tiens, du PQ jaune à 15 euros

    3 L’Open Bus

    Les pertes : « On ne trouve pas que ce soit cher, seulement 70 euros pour trois personnes. » Ce couple de Suédois n’a peut être pas tout compris.

    Les compagnies de cars touristiques parviennent toutefois à faire des prix aux clients grâce à des partenariats avec des commerces. Moyennant quoi, les cars s’arrêtent juste devant la boutique en question. Arrivés à l’intérieur, l’addition est salée ! De plus, un couple d’Espagnols nous avoue qu’il faut absolument avoir une place sur le toit car il est désagréable d’être en dessous. « Les vitres sont teintées, il y a des autocollants dessus, résultat on voit plus grand chose. »

    Les + : Les anecdotes des guides. Bon moyen de se rendre compte que les Parisiens ne connaissent pas toujours la capitale. L’opportunité de passer dans les recoins cachés de Paris (c’est de l’ironie).

    Client type : Touristes avec enfants. « Grâce au toit du bus je peux toucher les arbres avec papa ! » nous confie Camille, 8 ans.

    Le Street conseil: Prendre le métro.

    Le cadeau qui fait toujours plaisir

    4 Les Pickpockets

    Les pertes : L’intégralité de ses poches, et de son sac. Perte des documents d’identité, ne pas pouvoir partir cet été en vacances, perdre la place pour le concert de Booba que tu viens d’acheter à la Fnac. Ton téléphone avec le numéro de la nana trop bonne d’hier soir. Ta carte de fidélité chez le traiteur chinois…

    L’avis des spécialistes : Selon la préfecture de police du 1e arrondissement « Dans le métro tout le monde vole : des jeunes des vieux, des immigrés, des blancs des noirs des jaunes, des violets, il ne faut pas faire de généralité ! » Au moment où je suis allée interroger les policiers une fourgonnette remplie d’une quinzaine de roms pris dans le métro vient d’arriver. A ma grande surprise ce ne sont que des filles très jeunes. Et sur les terrasses, même combat : « Un gamin fait diversion pendant que l’autre vous vole ! »

    Client type : Toi à 18h quand tu sors du boulot la tête dans le cul ou le Saoudien avec son portefeuille à 10 000 euros.

    Le conseil Street métro : Avoir un sac piégé.

    Le conseil Street terasses : Tel Johan Weisz préférez le thermos de thé aromatisé caramel aux terrasses de café.

    ça sent l’arnaque à plein sac

    5 Les fausses pétitions

    Les pertes : Une jeune femme vient vous aborder, elle vous regarde avec des yeux implorant et vous tend une pétition. Vous lisez qu’elle est sourde et muette et qu’il faut signer une pétition pour soutenir les sourds-muets. Ensuite elle vous demande de l’argent. Plus tard vous repassez devant la même femme qui est en train de discuter avec une copine sur un banc. Pertes en fonction de votre empathie.

    Les + : Vous pensez avoir fait une bonne action et repartez le cœur bien léger en twittant que vous avez donné 2 euros à une association de sourd-muet. Vous êtes un saint.

    Client type : Les petites vieilles pleines de bon cœur.

    Le Street conseil: Demander au quêteur de vous apprendre quelque chose en langage des signes.

    Les sourds muets qui ne connaissent pas le langage des signes, un mystère à Paris

    Pour continuer le combat contre l’extrême droite, on a besoin de vous

    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

    StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.

    Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.

    Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.

    Je fais un don mensuel à StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER