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    24/10/2011

    Le « facho de service » était l'invité d'un colloque d'extrême-droite sur les médias

    Les 5 conseils de Robert Ménard pour devenir un bon journaliste

    Par Antoine Deprez-Ségobia

    « Salaud de l'histoire »: C'est le prix à payer pour la liberté d'expression d'après Robert Ménard. Aux journées de la ré-information de l'ex-FN Jean-Yves Le Gallou, l'animateur de Sud-Radio a donné ses tips pour devenir un bon journaliste.

    Samedi 15 octobre place Saint-Georges, le think-tank d’extrême-droite Polémia se réunissait autour de Jean-Yves Le Gallou (ex-FN) pour répondre à la question : « comment les blogs changent les médias dominants ?»

    Robert Ménard – invité d’honneur – n’a pas vraiment parlé Twitter ou Wordpress mais a plutôt dressé un portrait alarmiste sur l’état du journalisme français. Chantre de la liberté d’expression à tout prix, le journaliste de Sud-Radio s’est indigné de l’attitude de ses « confrères », rouages de la grande « machine des médias conformistes ». À l’écouter, le monde de l’information est peuplé de mauviettes :

    « En France, on a plein de journalistes intelligents (…) mais les gens intelligents et courageux je les compte sur les doigts de la main. Je ne dirais pas que quelqu’un comme Laurent Joffrin (Nouvel Observateur) est courageux. Il est sûrement plus intelligent et cultivé que moi et il est d’une lâcheté absolue. »

    Professeur Ménard La démarche de Robert Ménard – qui tient à faire entendre toute les voix de l’actualité, même les plus … polémiques – a fait de lui dans les médias un «facho de service». Il s’indigne de son assimilation à l’extrême droite par ses confrères.

    « Si nous donnons la parole à des gens d’extrême-droite, c’est qu’au fond on est d’extrême-droite. Pourtant si je donne la parole à des communistes personne ne dit que je suis communiste ».

    Alors si toi aussi tu veux que la « machine qui produit de l’information » fasse de toi «  le salaud de l’histoire », Robert Ménard te donne ses 5 conseils:

    1. N’intègre pas une école de journalisme car tu y rencontreras des jeunes issus du même milieu que toi, qui pensent comme toi, qui aiment les même films que toi. Ceci t’évitera d’entrer dans la pensée unique du « camp du bien ».

    2. Refuse « le triangle Le Monde, Libé, Télérama » que tes parents partagent déjà et dans lequel tu risquerais d’accepter l’information comme elle vient sans la questionner.

    3. Stigmatise tes collègues qui font mal leur boulot en ne lisant pas tes livres et qui partagent tous les mêmes critères de l’objectivité journalistique.

    Laurent Joffrin est sûrement plus intelligent et cultivé que moi mais il est d’une lâcheté absolue

    La conférence en vidéo

    4. Rends-toi chez Polémia pour dire que « Martine Aubry incarne un sectarisme invraisemblable : vous avez moins de peine à recevoir dans votre émission un communiste que cette gauche ou une partie de la droite qui ne veut pas entendre parler du vrai débat ».

    5. Si tu es jeune journaliste entre 25 et 30 ans, deviens adepte du « suicide professionnel » qui consiste à dépasser les limites …mais retourne quand même ta veste avec classe : 

    « Il y a tout un tas de sujets qui sont compliqués parce que, ils posent problème et que je n’aborderais pas car je ne veux pas les aborder : c’est trop compliqué. En plus le lieu n’est pas le bon lieu pour les aborder et qu’une fois de plus je ne veux pas être assimilé à certains points de vue que je combats. »

    bqhidden. Je ne veux pas être assimilé à certains points de vue que je combats

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