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    11/12/2025

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    StreetPress a maintenant 13 procès sur le dos

    Par Mathieu Molard

    Trois nouvelles procédures-bâillons reçues par StreetPress en quinze jours : le chef des néonazis parisiens et l'animatrice star de Radio Courtoisie, un maire LR du sud-ouest, le patron de « Frontières »... Ils veulent faire taire StreetPress.

    En deux semaines, trois nouvelles procédures-bâillons se sont ajoutées.

    Après Erik Tegnér, directeur de publication du journal d’extrême droite « Frontières », il y a quinze jours, deux plaintes sont arrivées à notre courrier ce mardi 9 décembre. La première émane du chef historique de la mouvance néonazie parisienne violente. La seconde, d’un maire LR du Sud-Ouest de la France. Nous avions documenté, dans un reportage, la vague d’actes islamophobes sans précédent qui frappe sa commune depuis son élection.

    Treize procédures. À force, c’est usant et, pour y faire face, nous avons besoin de vos dons !

    Sur treize, dix sont le fait de personnalités et de structures liées à l’extrême droite. Dans le détail :

    Marc de Cacqueray-Valmenier vient d’attaquer StreetPress aux côtés de Liselotte Dutreuil. Le premier est le chef de la mouvance néonazie parisienne violente de 2018 à 2024, fondateur des Zouaves jusqu’à leur dissolution en 2022, puis à l’origine de la réactivation du GUD jusqu’à sa dissolution en 2024. Depuis, il a été embauché par Bolloré. StreetPress lui a consacré une enquête fouillée : Marc de Cacqueray, noble et nazi. La seconde est l’épouse du premier et est l’animatrice star de Radio Courtoisie.

    - Le Raptor, célèbre youtubeur (699.000 abonnés), nous reproche d’avoir expliqué qu’il était à l’origine d’un groupuscule violent.

    - L’époux de la députée RN, Tiffany Joncour, n’a, quant à lui, pas apprécié que nous révélions qu’il était membre d’un groupe de hooligans néonazis.

    - Luc-Étienne Gousseau, candidat RN aux législatives, est de son côté fâché qu’on ait évoqué ses liens avec une communauté catholique intégriste surveillée par les autorités.

    - Une société longtemps dirigée par Axel Loustau, un néofasciste proche de Marine Le Pen, n’est pas contente qu’on ait parlé d’elle — ils auraient perdu quelques millions à cause de ça.

    - L’ancien leader d’un groupe identitaire du Sud assure qu’il n’est pas violent.

    - Une association antispéciste d’extrême droite n’aime pas qu’on dise qu’elle est d’extrême droite.

    - Un criminel contre l’humanité franco-argentin occupe son temps en prison en intentant des procès, contre nous notamment.

    - Erik Tegnér, le fondateur du magazine d’extrême droite « Frontières », nous reproche d’avoir relevé ses propos aux relents antisémites, on a consacré un article à la procédure lundi.

    - Un maire LR du Sud-Ouest de la France n’apprécie pas qu’on ait raconté comment, depuis son élection, sa commune a basculé dans un climat islamophobe et anti-maghrébin. La treizième procédure-bâillon, c’est lui !

    Pour compléter la liste, on a deux procédures liées à une enquête pointant des violences sexistes et sexuelles et une plainte après que nous ayons révélé un système de racket policier. S’ils multiplient les plaintes, c’est que nos enquêtes sont leurs cauchemars. Ils veulent que nous cessions ce travail pourtant, nous semble-t-il, d’intérêt général. Ils espèrent que ces procédures vont nous assécher financièrement, car c’est vrai, tout ça coûte cher.

    Il nous faut préparer les procès, payer notre avocate pour qu’elle travaille sur ces dossiers mais aussi presque chaque semaine pour qu’elle relise des articles avant publication. En 2024, nous avons dépensé plus de 51.000 euros en frais juridiques. Ce sera davantage cette année. Pour continuer notre travail, nous avons besoin de vos dons.
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