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    22/02/2021

    Des milliers de policiers partagent sa photo et veulent son adresse

    Marie Acab, la femme la plus détestée des policiers

    Par Ronan Maël

    Elle est une légende des commissariats. Celle qui aux yeux des forces de l’ordre personnifie « la haine anti-flic ». Amélie H., alias Marie Acab, est l’objet de messages d’insultes et de menaces de mort par centaines. Contre-enquête.

    Une histoire se murmure chez les policiers de toute la France. Une femme, la vingtaine, planque devant les commissariats pour ficher les flics. Elle aurait traîné des jours durant au tribunal de grande instance de Paris ou face aux commissariats du 16e et du 17e arrondissement de Paris. On l’aurait aussi aperçue près de l’hôtel de police de Bordeaux. Elle est surnommée « la chasseuse de flics ». Elle cristallise l’attention des forces de l’ordre. Et les fantasmes. Sa tête et ses faits d’armes, réels ou prétendus, tournent sur les groupes WhatsApp ou Facebook des bleus. StreetPress a consulté des centaines de ces posts. Cette femme a bien une existence réelle et elle a accepté de répondre aux questions de StreetPress. Elle s’appelle Amélie H. Un peu partout en France, cette étudiante et militante a connu les manifestations, puis les interpellations, les gardes à vue, les jugements jusqu’aux barreaux des prisons. Sur les réseaux sociaux, Amélie est plus connue par son surnom : Marie Acab.

    En mai 2019, elle est condamnée pour complicité d’outrage. À l’époque, elle poste des photos de policiers sur sa page Facebook et déclare détenir des identités et des adresses de policiers. En décembre 2019, la militante de 22 ans est à nouveau très lourdement condamnée pour harcèlement. Pour ses avocats, il s’agit d’une décision « très politique ». D’autres plaintes la visent encore. Un véritable « harcèlement et acharnement judiciaire » pour le site du collectif Désarmons-les, qui le premier a évoqué son histoire. Cette histoire et les fantasmes qui l’entourent ont très largement nourri la demande d’interdiction de diffuser les visages de policiers. Une disposition de la loi dite de “sécurité globale” finalement retoquée, qui pourrait revenir dans le cadre d’un autre texte.

    Car Marie Acab obsède véritablement de très nombreux policiers. Sur les réseaux sociaux, certains se déchaînent. StreetPress s’est procuré plus de 500 captures d’écrans de Facebook ou WhatsApp évoquant l’étudiante. Dans le lot, d’innombrables propos haineux, sexistes jusqu’à des appels aux meurtres ou au viol rédigés par des fonctionnaires de police. Plusieurs fonctionnaires parisiens, mais aussi un policier en poste dans l’Est de la France ou un autre installé en Provence rapportent à StreetPress des propos similaires entendus dans les couloirs des commissariats. Amélie est devenue la femme la plus détestée des policiers de France.

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    L'identité d'Amélie est publiée en novembre 2019 par l’administratrice du groupe TN Rabiot. Depuis, elle est victime via sa page d'un harcèlement violent. On parle de son adresse et on la traite de « paillasse à beurs ». / Crédits : DR

    Le groupe Facebook TN Rabiot

    Amélie a été jugée et est en train de purger des peines très sévères au regard des faits reprochés. Cela ne suffit pas à calmer la colère de nombreux pandores. Sur le groupe Facebook TN Rabiot, le forum aux milliers de policiers déjà épinglé par StreetPress en juin et en décembre 2020 pour ses multiples posts racistes, se cristallise la haine à son encontre. Pour Amélie, c’est là que tout a commencé. En 2018, la militante engagée contre les violences policières s’y infiltre. Elle fait des captures d’écrans : « J’ai vu des propos choquants, ça m’a énervé alors je les ai diffusés sur des pages de militants. »

    Contrairement aux révélations de StreetPress, ses posts ne font pas la Une et n’entraînent pas une enquête pour « injure publique à caractère raciste » et « provocation publique à la haine raciale ». Mais ils sont très rapidement repérés par des policiers du groupe. Un des deux administrateurs de l’époque, fonctionnaire dans le 17e arrondissement de Paris, est hors de lui. Il publie :

    « Toi la pute, la taupe qui se permet de balancer des captures d’écrans à des sites anti-flic ! Assume, porte tes couilles et écrit moi, je t’attends en MP !! »

    L’enquête est ouverte. Les membres de TN Rabiot démasquent le faux compte d’Amélie et la signalent en masse. Son identité est même publiée en novembre 2019 par l’administratrice du groupe, un mois avant sa dernière condamnation. C’est le début d’un harcèlement violent : sa photo mais aussi son adresse sont publiées.

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    Dès 2018, Amélie H. dénonce les propos racistes qui se tenaient dans le groupe TN Rabiot. Ses déclarations passent inaperçues et déclenchent une enquête du groupe. / Crédits : DR

    Insultes sexistes et menaces de mort

    Sur TN Rabiot, Amélie H. est régulièrement comparée à un objet de désir sexuel. Les photos d’elle postées sur le groupe dégueulent d’innombrables commentaires immondes et sexistes. Un brigadier-major lâche :

    « Comme je ne suis plus de la première jeunesse, je veux bien avaler une ou deux petites pilules bleues (viagra), passées avec un Jack D… Histoire de bien lui prouver mon amour le plus profond et des deux côtés.. ».

    Un autre, gardien de la paix du commissariat de Brunoy (91), multiplie les commentaires obscènes : « Sache qu’on t’aime… Surtout en levrette en tirant ta tignasse et en te claquant les fesses. », « Marie et ses fameux boukak avec des compagnies de CRS. »

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    Sur TN Rabiot, Amélie H. est régulièrement comparée à un objet de désir sexuel. Les photos d’elle postées sur le groupe dégueulent d’innombrables commentaires immondes et sexistes. / Crédits : DR

    Ces derniers mois, c’est la vie privée d’Amélie qui est au centre des discussions. Le 20 octobre dernier, l’étudiante rapportait sur Twitter avoir été frappée au ventre lors d’une interpellation. Elle explique qu’elle a peur, car elle est enceinte. Sa publication fait réagir le groupe TN Rabiot. Un officier du Rhône s’en amuse :

    « On se plaint du tout répressif et il faudrait blâmer un collègue qui fait de la prévention ? On frôle même le principe de précaution… »

    Un fonctionnaire enchaîne : « Que celui qui a mis enceinte cette cassos se dénonce de suite ». Un autre répond « C’est moi. J’étais en pleine dépression et puis on devait tous mourir alors je me suis lancé un défi… ».

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    Le 20 octobre dernier, l’étudiante rapportait sur Twitter avoir été frappée au ventre lors d’une interpellation alors qu'elle est enceinte. Sur le groupe TN Rabiot, les commentaires s'enchaînent. / Crédits : DR

    Sur le groupe WhatsApp de policiers de la Bdep du 8e arrondissement de Paris, le ton est identique. Amélie H. y est citée par divers diminutifs, tels que « pute », « grosse pute », « salope » ou :

    « grosse tchouin à Black Block. »

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    Sur le groupe WhatsApp de policiers de la Bdep du 8e arrondissement de Paris, le ton est identique aux conversations de TN Rabiot. On insulte Amélie H. et on veut son adresse pour se faire justice. / Crédits : DR

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    Sur la même conversation WhatsApp, elle est traitée de « pute » et de « grosse tchouin à Black Block ». / Crédits : DR

    Dans le viseur de groupuscules d’extrême droite

    D’autres n’hésitent pas à appeler au meurtre d’Amélie et certains envisagent carrément d’aller la chercher chez elle. Alors qu’elle filmait le mouvement social des Gilets jaunes, elle est interpellée. L’information est immédiatement divulguée sur le groupe WhatsApp du 8e arrondissement auquel StreetPress a eu accès : « La petite pute est en Gav dans le 11… Elle s’est chiée dessus… Et ils l’ont laissé dans sa merde. Vengeance ! C’est bon ça !!! ». Le tout ponctué d’émojis très rieurs et de noms d’oiseaux sexistes, comme la « grosse tchouin à Black Block ». Mais Amélie est relaxée au grand dam des policiers :

    « Pas de justice ! Faut la faire nous-mêmes ! »

    Un second s’enquiert : « Quelqu’un à son adresse ? ». La première assure : « On va l’avoir t’inquiète… » Sur TN Rabiot, c’est un fonctionnaire de l’Aveyron qui préconise « une cartouche de 12 pour cette ordure » alors qu’un policier marseillais promet :

    « Elle se fera écraser un jour. On pensera que c’était un sanglier. »

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    Sur TN Rabiot, un fonctionnaire de l'Aveyron préconise « une cartouche de 12 pour cette ordure ». / Crédits : DR

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    Sur TN Rabiot, les commentaires oscillent entre menaces de mort et appels au viol. / Crédits : DR

    Le nom de Marie Acab ne circule pas seulement dans les rangs de la police. Alors que son identité venait d’être dévoilée sur TN Rabiot, François Galvaire, président du groupuscule d’extrême droite identitaire La Meute et membre du groupe, lance aux policiers :

    « Que tous ceux qui pourraient être amenés à la croiser copient sa photo et la gardent dans son portefeuille afin de pouvoir lui offrir des fleurs. C’est important les fleurs… »

    Il ajoute qu’il diffuse son portrait chez tous les groupes « anti anti-fasciste » de sa région, comprendre d’extrême droite. La photo d’Amélie a d’ailleurs déjà été publiée sur les comptes de Laurent Obertone, écrivain de la mouvance aux 65.000 abonnés Facebook, ou de Thomas Joly, président du très radical Parti de la France.

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    Le nom de Marie Acab ne circule pas seulement dans les rangs de la police mais aussi chez l'extrême droite. / Crédits : DR

    Le militantisme par la case animaliste

    Amélie H. n’a pas commencé son militantisme avec les violences policières. À tout juste 18 ans, elle s’engage pour défendre la cause animale. « Je me suis documentée, j’ai lu, j’ai regardé des vidéos d’abattoirs, ça m’a choqué ». Dès lors, elle est de toutes les manifestations anti-corrida, participe à des sit-tin devant des abattoirs. En parallèle, elle part, seule, rejoindre des anciens de la ZAD de Sivens pour un tour du Tarn. Si elle est parfois décrite comme « timide, assez renfermée », elle a aussi « toujours eu envie de [s’]engager ». Un investissement qu’elle va payer cher : la jeune étudiante est fichée S (1) après, semble-t-il, des refus d’obtempérer après sommations ou des résistances lors d’interpellations. « C’est en militant que j’ai réalisé que l’image que je m’étais faite de la police était très loin de la réalité », indique Amélie H., contactée par webcam. Le regard légèrement dans le vague, ses expériences racontées sont brouillonnes. C’est « parce qu’il y en a beaucoup », explique-t-elle timidement.

    Ses premiers conflits avec la police sont d’abord locaux : à Castres elle se brouille avec un chasseur, lui-même pandore. Puis, pendant les manifestations contre la loi Travail, c’est le choc. « J’ai assisté à des violences policières. Je repense à une personne prise à partie, étranglée, j’étais impuissante. Pour moi, c’était le moment de m’engager à observer la police, à les filmer, à les dénoncer. » Elle commence son action en collant des autocollants anti-flics : « cinq ou six dans les rues de Castres. Ça disait : “Flics, porcs, assassins”. C’était suite à l’affaire Théo, j’étais très remontée ». La virée tourne mal, elle se fait repérer par les caméras de surveillance de la ville tarnaise. Elle est retrouvée et condamnée pour outrage et écope de 35 heures de travail d’intérêt général (TIG). Elle troque alors les poteaux des rues pour les murs Facebook.

    La descente aux enfers judiciaire

    C’est sur sa page Marie Acab qu’elle poste des photos de policiers. Un message, toujours en ligne, explique qu’elle a les identités et adresses de bleus. Amélie évoque un geste « très maladroit » :

    « Je n’avais pas conscience des répercussions, pour moi l’idée était de dire que j’avais des informations en cas de violences policières, c’est tout. Je n’ai jamais transmis de coordonnées. »

    Certains internautes ont posté en commentaire des publications, des insultes. Amélie est condamnée à sept mois de prison dont cinq avec sursis pour complicité d’outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique.

    En novembre 2019, rebelote. Huit policiers de Versailles portent plainte contre elle pour violence volontaire contre force de l’autorité publique. Ce ne sont pas des coups qui sont reprochés à Amélie mais son « harcèlement ». Elle les a filmés plusieurs fois dans la rue. La moitié des pandores se fait prescrire des jours d’ITT. Certains expliquent qu’ils ont du mal à dormir, qu’ils ont des troubles de l’attention et de la concentration à cause d’Amélie, selon les rapports psychologiques que StreetPress a pu consulter.

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    Amélie revient dans des posts du groupe TN Rabiot où elle n'a pourtant rien à voir. Une sorte d'obsession qui entraîne toujours plus de cyberharcèlement dans les commentaires. / Crédits : DR

    Une policière obtient même huit jours, car l’affaire représente un contexte « particulièrement traumatique » et « un retentissement majeur sur sa vie quotidienne ». Des arguments qui font mouche auprès de la justice : Amélie est lourdement condamnée : huit mois de prison ferme, et ses deux sursis de deux et cinq mois sont révoqués. 15 mois en tout. « Les témoignages des policiers et leurs ITT suffisent à caractériser les faits de violences psychologiques, tout ceci était très calculé. À la fin du jugement, les policiers se félicitaient et se moquaient », soutient son avocat d’alors, maître David Bitboul.

    Sa peine est aussi assortie d’une interdiction d’aller dans les Yvelines pendant cinq ans et d’une déchéance des droits civils pour trois ans. Elle a également l’obligation de verser une indemnisation pour « préjudice psychologique » à chacun des huit policiers. Un total de 4.600 euros. Une descente aux enfers qu’elle n’a pas vu venir : « J’étais très mal, je me suis effondrée dans le box, j’ai hurlé. En prison, j’ai arrêté de m’alimenter, je voulais en finir. On peut me reprocher beaucoup de choses mais ce qu’ils m’ont fait, j’estime que c’est pire. »

    Une cible dans les manifs

    Pour l’étudiante, son harcèlement est une réponse aux insultes continues dont elle est victime de la part des policiers depuis plus de deux ans. « Avant ma condamnation, j’étais très perturbée, je faisais n’importe quoi. Dans la rue, ils me pointaient du doigt, me tutoyaient, me contrôlaient dès qu’ils me voyaient. Sur les réseaux sociaux, ils ont été très loin, ils m’ont harcelé. Je ne pouvais pas aller en manifestation tranquillement », explique-t-elle. Une fiche de signalement a par exemple été affichée dans un commissariat avec sa photo ainsi que les mentions : « À contrôler si présence constatée » et « Apparentée Black Bloc », rappelle le site du collectif Désarmons-Les ! dans un article consacré au harcèlement d’Amélie. L’image de la fiche dans le commissariat a également été publiée sur TN Rabiot.

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    Amélie projette de porter plainte contre X pour harcèlement, suite aux centaines de messages haineux qui la concerne. / Crédits : DR

    Amélie cite aussi en exemple le rassemblement de Gilets jaunes de novembre 2019 où elle a été interpellée car « elle filmait la manifestation ». Motif invoqué par les fonctionnaires : prise de vidéo en vue de publication sur les réseaux sociaux. Un délit qui n’existe pas dans le Code pénal. Autre preuve de son ciblage : en mars 2020, lors d’une autre manifestation (non-déclarée) de Gilets jaunes à Toulouse, son nom revient à plusieurs reprises sur le PV de la manifestation que StreetPress s’est procuré. Les policiers avouent par écrit que sa présence « a été indiquée sur les ondes très rapidement et à de nombreuses reprises ». Sans que ce ne soit très justifié.

    Un dossier politique

    Face à ces récentes condamnations, ses derniers avocats évoquent des jugements « très politiques ». « La présidente et le procureur ont eu une attitude très partiale, elle a été extrêmement chargée », affirme maître David Bitboul. Maître Cynthia Vazquez, son autre conseil qui l’a défendue en appel, estime que le procès d’Amélie a été « instrumentalisé » alors que la loi sur la sécurité globale est en discussion – la proposition est déposée en janvier 2020. Après coup, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin utilisera même l’exemple d’Amélie pour justifier le fameux article 24.

    En 2021, Amélie attend encore plusieurs jugements. Le fonctionnaire de police du 17e arrondissement et ancien administrateur du groupe TN Rabiot Police qu’elle avait tenté de dénoncer a porté plainte. Elle avait essayé de l’approcher. D’autres membres du commissariat de Toulouse se sont portés partie civile pour harcèlement, à l’image de ceux de Versailles.

    Amélie, elle, projette de porter plainte contre X pour harcèlement, suite aux centaines de messages haineux qui la concerne. En novembre 2019, elle avait dénoncé un cyber-harcèlement auprès de l’IGPN et avait prévenu les administrateurs du groupe de sa démarche. L’un des membres de TN Rabiot juge dans un message qu’ils ne craignent pas grand-chose :

    « Je pense que l’IGPN en a un peu rien à foutre des dénonciations d’une récente condamnée. »

    (1) La fiche S est une dénomination donnée par des autorités pour toutes personnes « faisant l’objet de recherches pour prévenir des menaces graves pour la sécurité publique ou la sûreté de l’État, dès lors que des informations ou des indices réels ont été recueillis à leur égard ». Néanmoins, ce n’est qu’un outil d’alerte. Les forces de l’ordre ne peuvent arrêter quelqu’un parce qu’il a une fiche S. En France, cela peut concerner des personnes soupçonnées de radicalisation, des supporters ou des militants politiques de tous bords.

    Contactée, la police nationale n’a pas souhaité répondre aux questions de StreetPress. Tout comme l’administratrice du groupe.

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