Ce jeudi 4 juin, en début de soirée, StreetPress publiait une enquête révélant que des milliers de fonctionnaires de police partageaient des messages et des montages racistes et sexistes au sein d’un groupe Facebook privé. Selon l’hebdomadaire Le Point, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a signalé au Procureur de la république les propos racistes des fonctionnaires. « S’ils sont avérés, ces propos inacceptables sont de nature à porter gravement atteinte à l’honneur de la police et de la gendarmerie nationales, dont les hommes et les femmes sont engagés au quotidien pour protéger les Français, y compris contre le racisme et les discriminations », commente auprès de l’AFP une source dans « l’entourage du ministre de l’Intérieur ».
Vendredi soir, une enquête a bien été ouverte et a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), selon l’AFP. Les chefs d’ouverture sont l’injure publique à caractère raciste et la provocation publique à la haine raciale. En parallèle, l’association La maison des potes a annoncé qu’elle allait déposer plainte contre X pour ces messages à caractère racistes.
Sur le réseau social, un groupe Facebook privé, baptisé « TN Rabiot Police Officiel », réunit plus de 8.000 personnes : des policiers principalement (ou se présentant comme tel), et quelques gendarmes et membres de familles de fonctionnaires. À l’abri des regards indiscrets, les fonctionnaires se lâchent : dans des posts ou en commentaires, on peut lire des centaines de message racistes, sexistes ou homophobes et des appels au meurtre.
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