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    22/04/2025

    « Il y a un immobilisme chez les élus locaux. Le sujet est trop clivant »

    Malgré ce que dit l’extrême droite, les centres d’accueil pour demandeurs d’asile disparaissent

    Par Audrey Parmentier , Pauline Gauer

    Alors que deux centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) doivent fermer en Haute-Loire, des bénévoles et habitants se mobilisent, malgré un climat local et national parfois hostile et une justification budgétaire contestée. Reportage.

    Brioude, Haute-Loire (43) – Dans cette commune tranquille de 6.000 habitants, les volets clos rivalisent avec les pancartes « À vendre » qui s’alignent sur les façades des maisons. Au cœur de cette torpeur, la terrasse du Bar du Postel tient lieu de repère. Une poignée d’habitués s’y retrouvent, accrochés à leurs demi-pressions comme à un rituel. Lunettes de soleil vissées sur le nez et peau cramée par le soleil, un sexagénaire énumère avec aplomb « les problèmes » que lui posent le Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada), installé à 11 kilomètres de là, dans le hameau de Saint-Beauzire et ses 400 habitants : « Ils ont commis deux viols, c’est le maire de Brioude qui me l’a dit ! » Ses voisins acquiescent, sauf qu’il n’y a aucun signe du fait divers dans la presse locale tandis que l’édile dément l’avoir « jamais dit et encore moins pensé ». « Les faits cités n’existent pas. Je condamne très fermement les “habitants” qui se rendent coupable de tels ragots, ils contribuent à alimenter les préjugés et la haine de l’autre », écrit-il à StreetPress.

    En face, les bénévoles locaux soufflent et rappellent les rumeurs qui imputent aux exilés l’incendie du fameux Cada. Il est pourtant toujours là, mais pas pour longtemps et ça n’a rien à voir avec les habitants. En Haute-Loire, où la liste du Rassemblement national (RN) a frôlé les 38% aux élections européennes de 2024, le Cada de 110 places de Saint-Beauzire va disparaître le 17 juillet prochain comme son voisin à Yssingeaux (40 places), dès la fin du mois d’avril. Une décision liée à la circulaire du ministère de l’Intérieur du 22 octobre 2024 qui prévoit la suppression de 6.500 places d’hébergement destinées à l’accueil des demandeurs d’asile à échelle nationale. La raison invoquée : « Une baisse des demandes d’asile » depuis la période du Covid-19 et la volonté d’économiser 46 millions d’euros. Une situation bien éloignée des fantasmes de l’extrême droite parlementaire ou identitaire, qui a provoqué de nombreuses tensions autour de plusieurs Cada en 2022 et 2023. À Saint-Brévin (44) – où le domicile du maire a été incendié – et Belâbre, où l’initiative a été abandonnée, les projets ont entraîné d’énormes pressions de militants RN ou Reconquête, qui ont dépeint une prétendue « invasion » migratoire dans les campagnes françaises.

    À Saint-Beauzire, si certains applaudissent la fin du lieu, d’autres se mobilisent, chaque samedi, sur la place du marché, pour réclamer son maintien. « Même si les demandeurs d’asile vont être relogés, c’est scandaleux ! Comment feront ceux qui viendront après ?! », s’inquiète Andrée Begon, co-responsable du Secours catholique de Brioude. Infirmière libérale et figure du vivre-ensemble local, elle organise des repas partagés, accompagne les demandeurs d’asile au foot et refuse de voir ce lien se rompre.

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    Au sein de la Loco 43, dirigée par Jean-Paul Bouvet, on proteste contre la fermeture du Cada de Saint-Beauzire. / Crédits : Pauline Gauer

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    Dans le Cada Léo Lagrande Centre Est, les familles sont hébergées dans des maisons individuelles. / Crédits : Pauline Gauer

    Cinquante personnes en attente

    Ouvert en 2019, le Cada de Saint-Beauzire, géré par l’Association Léo Lagrange Centre Est, s’est discrètement installé entre une départementale sinueuse et les massifs auvergnats. L’ancien village de vacances, reconverti en Centre d’accueil et d’orientation en 2015, aligne une dizaine de chalets en bois. Alors que le lieu se vide progressivement, une cinquantaine de personnes y vivent encore, dont trois familles, toutes en attente d’une réponse de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Réorientés via le Dispositif national d’accueil, les résidents sont dispatchés vers d’autres structures : Vichy (03), Riom (63) ou Puits (21). Parmi eux, les trois compagnons de chambre de Jean (1), 40 ans : « Je ne veux pas être déplacé ailleurs, j’aime bien cet endroit. En Angola, j’habitais à la campagne ! », témoigne ce fils d’agriculteurs, qui a posé ses valises en juillet 2024.

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    Des hommes du Cada jouent au foot dans le jardin. / Crédits : Pauline Gauer

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    Dans sa chambre qu'il occupe seul, Jean regarde par la fenêtre. Presque quotidiennement, des gens quittent le centre. / Crédits : Pauline Gauer

    Dossard orange fluo plaqué sur le dos, baskets noires couvertes de terre, celui qui sort d’un match de football improvisé est attaché à sa routine précaire : « Le matin, j’assiste au cours de français et je vais faire mes courses avec la navette du Cada. Parfois, elle n’est pas disponible et les habitants nous prennent en stop ! Chaque semaine, j’ai un rendez-vous chez le psychiatre et je vois mon assistant social quand je veux, son bureau est au cœur du site. » De temps en temps, Jean enfile sa chemise blanche de serveur bénévole et traverse la salle du restaurant associatif La Clef à Brioude. Entre deux assiettes, il discute avec les habitants et se fait une place, à sa manière, dans la vie locale.

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    Mustafa, Irakien, marche devant les dortoirs d'un des bâtiments. Il dort au rez-de-chaussée. / Crédits : Pauline Gauer

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    « Les structures locales sont ravies de les accueillir ! », glisse fièrement Jean-Paul Bouvet à propos des demandeurs d'asile du Cada comme Mustafa. / Crédits : Pauline Gauer

    Lui aussi en tenue de sport, Gustavo, 25 ans, revoit encore les rangées d’arbres filer par la vitre de la voiture qui l’emmenait au Cada de Saint-Beauzire, en octobre 2024 :

    « Je pleurais, car je ne comprenais pas ce que je faisais ici. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir une famille… Sauf qu’elle va de nouveau se fragmenter. L’un de mes amis est déjà parti la semaine dernière. »

    Débit rapide, regard intense, Gustavo (1) a tout laissé derrière lui en Angola : sa fiancée, ses études de médecine, et une vie qu’il a fuie pour échapper aux menaces du gouvernement. En Haute-Loire, il a appris le français, en partie en regardant le film « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » et s’est remis au piano. « Ça me permet d’évacuer mes émotions. C’est mon père qui me forçait à jouer », sourit-il avant de poser ses doigts sur un clavier précaire.

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    Pour extérioriser sa peine, l'Angolais Gustavo joue du piano dans le Cada. / Crédits : Pauline Gauer

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    Khalid est Soudanais et vient d'obtenir ses papiers. Il quitte le Cada de Saint-Beauzire pour s'installer à Brioude. / Crédits : Pauline Gauer

    « La fermeture du Cada est une grosse perte dans la région »

    Un peu plus loin, dans la cuisine partagée, l’ambiance est plus légère. Mohamed (1), Somalien de 26 ans, se dandine en claquettes sur de la musique, tout en plongeant ses spaghettis dans une grande casserole d’eau bouillante. Quand on lui demande comment il a atterri au Cada en janvier dernier, le jeune homme mime des fusils avec ses doigts et crie « Shebab », en référence aux rebelles islamistes affiliés à Al-Qaïda. Il éclate de rire. La fermeture du centre ? Le vingtenaire hausse les épaules : « Avant, je dormais dehors à Porte de la Chapelle, à Paris. Tant que j’ai un toit, ça me va ! » Sur le plan de travail voisin, Ahmed (1), 40 ans, se fait couler un café en silence. Veste de sport noir et blanc, le Gazaoui patiente depuis maintenant neuf mois à Saint-Beauzire. Sur son smartphone, il fait défiler le visage de ses six enfants, restés en Palestine. Puis, il pianote sur Google Translate :

    « J’ai vu la mort pour venir en France. Ici, on s’ennuie… Mais on est en sécurité. »

    Pourtant, la trentaine de bénévoles actifs de la Loco 43, association d’aide aux exilés impliquée auprès du Cada, se démènent : sorties judo, matchs au club de foot de Brioude, piscine, randonnées ou rencontre « thé/café » entre habitants et exilés. « Les structures locales sont ravies de les accueillir ! », glisse fièrement Jean-Paul Bouvet, président de la Loco 43. Queue-de-cheval grise et regard inquiet, on le retrouve sous une table à la recherche d’un câble HDMI ou au téléphone avec d’autres associations. « La fermeture du Cada est une grosse perte dans la région. Les résidents bénéficient d’un fort tissu associatif », souffle le sexagénaire. Gérard Rouleau, membre du bureau de l’Union locale CGT Brioude, insiste sur l’accompagnement concret proposé aux exilés : « Mon épouse, bénévole au Planning familial, anime des sessions d’éducation sexuelle et nous avons hébergé un demandeur d’asile débouté pendant six mois. C’est aussi ça, Saint-Beauzire ! »

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    La chambre et le dessin d'un enfant logé avec sa famille dans une maison du Cada de Saint-Beauzire, où est bénévole Mathilde Fournols avec la Loco 43. / Crédits : Pauline Gauer

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    Mohammed, qui vient de Somalie, prépare un repas dans la cuisine collective. / Crédits : Pauline Gauer

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    Le bar le Postel à Brioude, près du Cada de Saint-Beauzire. / Crédits : Pauline Gauer

    « Ce n’est pas un problème de moyens, mais de priorité ! »

    Pour Sandra Sabatier, directrice adjointe du Cada de Saint-Beauzire et l’une des dix salariés de Léo Lagrange à avoir été remerciée, la pilule est dure à avaler : « Ça a été un choc, car le Cada tournait bien, mais il fallait que Léo Lagrange fasse de gros investissements : toitures isolations… » De son côté, la préfecture de Haute-Loire assume : le site d’accueil était « vieillissant » et Léo Lagrange n’avait plus les moyens de l’entretenir. Ce que confirme la fédération, dans un bref communiqué envoyé à StreetPress, évoquant un niveau de financement insuffisant : « En 2025, il y a eu des travaux de réfection des salles de bains pour 12.000 euros. Mais d’autres investissements n’ont pu être engagés. » Gérard Rouleau, lui, pointe surtout un manque de volonté : « Quand on lit le rapport de la Cour des comptes de 2022, Léo Lagrange national a perçu 1,3 million d’euros de leur antenne Centre Est et ces derniers louent leurs bureaux à Vaulx-en-Velin plus de 250.000 euros. » Il assure :

    « Ce n’est pas un problème de moyens, mais de priorité ! »

    À ce jour, aucun arrêté préfectoral n’a été publié concernant les fermetures des deux Cadas. Une absence de cadre légal qui plonge les associations dans l’impasse. « On ne peut même pas engager de recours juridique, comme si la préfecture de Haute-Loire le faisait exprès », peste Mathilde Fournols, bénévole de la Loco 43. Faute de leviers administratifs, les militants s’organisent autrement : confection de pancartes colorées, envoi massif de mails, interpellations des élus… « Il y a un immobilisme chez les élus locaux. Le sujet est trop clivant », estime Christophe Bedrossian, maire d’Autrac en Haute-Loire, une commune de 63 habitants, qui soutient activement les bénévoles. « Même constat du côté des riverains, mais ils ont déjà leurs problèmes. »

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    Les locaux du Cada de 40 places d'Yssingeaux, qui doit disparaître fin avril à cause d'une circulaire du ministère de l'Intérieur de l'automne dernier, qui prévoit la suppression de 6.500 places d’hébergement de demandeurs d’asile. / Crédits : Pauline Gauer

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    Des demandeurs d'asile albanais et kurdes participent au jardin partagé. Les deux couples ont créé un lien fort depuis leur arrivée au Cada. / Crédits : Pauline Gauer

    À deux heures de là, à Yssingeaux (43), le Cada ouvert en juin 2019 va fermer dans l’indifférence générale : aucune mobilisation, aucun rassemblement. « Si l’association qui gère la structure ne dit rien, c’est par crainte de mettre en péril d’autres structures d’accueil et d’accompagnement de demandeurs d’asile et de réfugiés », considère Pierre-Henri Gamond, l’un des bénévoles de l’association – qui n’a elle pas répondu à StreetPress. Le maire d’Yssingeaux, Pierre Liogier, se contente d’un laconique : « Je n’ai rien à dire, je prends juste acte de la décision. » Cependant, le timing laisse perplexe : de nouveaux locaux ont été inaugurés en juin dernier, tandis qu’un réseau d’une vingtaine de bénévoles gravitent autour du Cada. Ils offrent cours de français, soutien scolaire, randonnées ou ateliers informatiques aux 23 familles et 14 hommes seuls hébergés sur place.

    « Contrairement à Saint-Beauzire, on ne supprime pas de places, mais on va les déplacer. Où iront ces gens ? S’ils partent au Puy-en-Velay, comme on nous l’a indiqué, les logements sont 17% plus chers. En quoi faisons-nous des économies ? D’autant qu’il faudra former de nouveaux bénévoles ! », s’emporte Pierre-Henri Gamond. À côté, Pascale, volontaire chevronnée, hoche la tête. Collants jaunes et robe sombre, c’est elle qui pilote les activités du jour : potager et cours de français.

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    Les bénévoles offrent cours de français, soutien scolaire, randonnées ou ateliers informatiques aux 23 familles et 14 hommes seuls hébergés à Yssingeaux. / Crédits : Pauline Gauer

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    Pascale, bénévole, aide une jeune femme à apprendre le français. / Crédits : Pauline Gauer

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    Un enfant joue avec des images d'animaux pendant les cours de français à Yssingeaux. / Crédits : Pauline Gauer

    Une vie à refaire

    Pelle à la main et sourire aux lèvres, Ibrahim (1), 25 ans, ratisse la terre, encore vierge. « Quand je suis arrivé, j’étais étonné de ne pas voir de culture de café », lance-t-il en tentant d’épargner ses chaussures rouges flambant neuves. Originaire de Gimbi, à l’Ouest de l’Ethiopie, il ignore où il sera envoyé ces prochains jours. Depuis neuf mois à Yssingeaux, il commençait tout juste à s’y sentir chez lui. « Chaque semaine, je vais à l’église protestante, j’apprends le français et tout le monde me dit bonjour dans les rues ! », raconte-t-il en saluant une passante. Son rêve : devenir chauffeur ou marchand, ici, en France. À côté de lui, Martin (1), 30 ans, semble moins dépaysé puisque ses parents cultivent des terres céréalières au Soudan : « Ça me rappelle mon pays ! »

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    Bernadette, Pascale et Marie, bénévoles à Yssingeaux. / Crédits : Pauline Gauer

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    Un message militant sur la devanture des locaux du Cada de Saint-Beauzire. / Crédits : Pauline Gauer

    À 11h30, la petite troupe se dirige vers une salle du rez-de-chaussée. Aux manettes du cours de français : une femme retraitée, lunettes sur le nez et morceau de craie à la main. Les yeux rivés sur le tableau noir, Myriam et Sylvie (1), mères de familles Albanaise et Syrienne, articulent avec soin le son « on ». Concentrées, elles recopient la leçon du jour dans leur cahier, pendant que leurs gamins, scolarisés dans l’école voisine, sont eux aussi en classe. « Il y a une dizaine d’enfants de demandeurs d’asile à l’école d’Yssingeaux », note Pierre-Henri Gamond. Et bientôt, tout cela disparaîtra. Une école à retrouver, une langue à réapprendre ailleurs. Comme si tout devait être effacé, et recommencé, encore une fois.

    (1) Les prénoms des demandeurs d’asile ont été modifiés.

    Edit le 22 avril à 15h37 : le maire de Brioude Jean-Luc Vachelard a répondu à StreetPress ce mardi. Nous avons ajouté sa réponse. Il certifie également n’avoir « absolument jamais entendu parler » de cette rumeur. Il vante également une « intégration réussie » et si la fermeture du Cada est « une décision de l’État » qu’il ne peut commenter, il souligne que « le départ de ces familles est évidemment une perte pour le territoire ».

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