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    24/07/2023

    Surpopulation, chaleur, et tensions

    Le combat sans fin pour de meilleures conditions de détention à la prison Nanterre

    Par Clara Monnoyeur , Nnoman Cadoret

    À deux reprises, des associations de défense des droits des détenus ont dénoncé les conditions de détention indignes à la prison de Nanterre. Malgré les injonctions judiciaires, rien ne change ou presque, et la surpopulation n’arrange rien.

    Dans une pièce exiguë, quatre personnes se partagent le peu d’espace qui leur reste. Un lavabo à l’entrée, des toilettes fermées par un drap, deux lits superposés de chaque côté, une table en plastique posée dans un coin, et une fenêtre à barreaux composent la pièce. Quatre hommes détenus vivent là, enfermés 22h sur 24h. « À quatre, c’est dur », lâche l’un, adossé à la fenêtre de sa cellule de la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine (92).

    La taille de cette cellule ? Le tout nouveau directeur de la prison de Nanterre ne la connaît pas. Lorsque la députée du Parti communiste français (PCF) des Hauts-de-Seine Elsa Faucillon, venue en visite surprise ce jeudi 20 juillet 2023, lui pose la question, Christophe Loy hausse simplement les épaules et souffle d’une voix basse, les yeux tournés vers le sol : « Je ne sais pas ». De retour dans le couloir, il tient à préciser :

    « Ça me fait penser que les détenus étrangers, notamment ceux des pays de l’Est, me disaient toujours qu’il n’y a pas de problème ici, en France. Ça m’a toujours fait rire. Pareil pour les Algériens, parce que là-bas les prisons… »

    « Oui c’est sûr, mais en France on est encore très loin de pays comme l’Allemagne par exemple », tacle directement la députée.

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    Quatre personnes se partagent cette cellule de la maison d'arrêt de Nanterre. / Crédits : Nnoman Cadoret

    La France a été de nouveau condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour ses conditions de détention indignes, le 6 juillet dernier. La maison d’arrêt de Nanterre, elle, a atteint un taux d’occupation de ses cellules de 170% (hors quartier de semi-liberté). Lors de notre venue, la cheffe de détention adjointe indique que la maison d’arrêt héberge actuellement entre 960 et 980 détenus pour 597 places.

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    La maison d’arrêt de Nanterre a atteint un taux d’occupation de ses cellules de 170%. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Dans une décision rendue le 30 juin dernier par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (95), il a été constaté que les conditions d’incarcération de la maison d’arrêt de Nanterre sont « contraires aux droits fondamentaux des personnes détenues ». Le juge des référés a ordonné de procéder à certains travaux, comme la réparation des bouches d’aération, ou de l’électricité. En décembre dernier, ce même tribunal avait déjà ordonné à l’administration pénitentiaire de mettre en œuvre huit mesures urgentes pour améliorer les conditions de détention.

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    La maison d’arrêt de Nanterre héberge actuellement entre 960 et 980 détenus pour 597 places. / Crédits : Nnoman Cadoret

    « Je me suis déplacé à de nombreuses reprises [à la prison], on a fait des rapports documentés avec des photos, et j’affirme que les conditions de détention au sein du centre pénitentiaire des Hauts-de-Seine sont indignes, indignes ! », lance remonté, Fabien Arakelian, avocat pénaliste et vice-bâtonnier du barreau des Hauts-de-Seine, joint par téléphone. Avec d’autres associations de défense des droits de détenus, il mène le combat depuis de longs mois pour obtenir des mesures pour améliorer les conditions de vie des personnes détenues (1).

    Même si la direction de la prison assure lors de notre visite avoir commencé des travaux, les choses ne changent pas très rapidement. « Il y a beaucoup de promesses, mais on constate qu’il n’y a pas grand chose mis en œuvre », dénonce de son côté Nicolas Ferran, responsable du pôle contentieux de l’Observatoire international des prisons (OIP). « Il n’y avait pas de changement », assure le vice-bâtonnier qui est retourné visiter la prison en mars 2023. Nicolas Ferran de l’OIP dénonce un manque de transparence et d’information dans le suivi des décisions de justice et injonctions ordonnées par le juge :

    « On a écrit à l’administration pénitentiaire pour qu’ils nous tiennent informés des mesures mises en place, mais ils ne répondent pas. Pour nous c’est un problème, car on ne peut pas passer les murs pour constater. »

    Ce jeudi 20 juillet 2023, Odile Macchi, responsable du pôle enquête de l’OIP, profite de la visite surprise de la députée PCF Elsa Faucillon pour constater l’évolution de la situation. Durant toute la visite, le groupe est escorté par le directeur de la prison et la cheffe de détention adjointe.

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    La députée PCF Elsa Faucillon s'est rendue en visite surprise à la prison de Nanterre ce jeudi 20 juillet. / Crédits : Nnoman Cadoret

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    Dans une décision rendue le 30 juin dernier par le tribunal administratif, il a été constaté que les conditions d’incarcération de la maison d’arrêt de Nanterre sont « contraires aux droits fondamentaux des personnes détenues ». / Crédits : Nnoman Cadoret

    Surpopulation et tensions

    Dans la cellule de quatre personnes, une forte odeur de cigarette se dégage. La députée poursuit ses questions sur leurs conditions de vie. « Et les repas, c’est comment ? ». Les hommes se mettent à rire. Un homme au t-shirt beige assis sur sa chaise en plastique regarde son assiette de semoule et boulettes de viande qui vient de lui être distribuée. « Pendant plusieurs semaines on a eu des repas sans viande. » Aucun n’est pourtant végétarien. Mais leur cellule est au bout du couloir et ils sont dans les derniers à être servi. Alors quand il ne reste plus rien : « On mangeait plus que du boulgour », lâche l’homme d’un sourire gêné. Pour compléter, il faut cantiner – acheter au magasin interne de la prison –, mais les prix, comme à l’extérieur, ont augmenté. Les toilettes ? Elles fonctionnent, mais n’ont pas de portes. Une simple couverture mise en place par les détenus sépare les WC du reste de la pièce.

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    Dans une cellule de quatre personnes, le repas – surnommé « la gamelle » en prison – vient d'être distribué. / Crédits : Nnoman Cadoret

    À LIRE AUSSI : En prison les détenus ont faim et les inégalités persistent

    La cohabitation à quatre engendre des tensions, expliquent les détenus. Ici, on se bat pour le programme télé. Sur un petit écran accroché au mur, ce sont les images de Chérie 25 et son émission « Snapped », sur les « femmes tueuses » qui défilent. Un programme pas au goût de tout le monde visiblement.

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    Les toilettes de la cellule n'ont pas de porte et ne sont fermées que grâce à une couverture accrochée par les détenus. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Gestion des troubles psychiatriques

    Durant la visite, d’autres détenus font état d’une bagarre la semaine dernière en cours de promenade. Dans un précédent article de StreetPress à l’automne dernier des soignants de la prison de Nanterre dénonçaient eux aussi un climat de tension constant, et la difficile gestion des détenus atteints de troubles psychiatriques. Suicides, incendie, violences entre détenus, infirmière violemment agressée… Des conditions de travail dégradées qui avaient poussé plusieurs personnels à partir. Malgré leurs alertes répétées sur le manque de moyens et de personnels, rien n’avait été mis en place pour pallier le mal-être du personnel et des détenus.

    À LIRE AUSSI : Égorgements, suicides et incendie à la prison de Nanterre, des soignants tirent la sonnette d’alarme

    Depuis notre visite en octobre dernier, une nouvelle psychiatre à temps plein est arrivée au sein de l’unité sanitaire de la prison. Dans les locaux aux portes roses, la nouvelle médecin annonce que deux infirmiers – dont un spécialisé en psychiatrie – devraient arriver pour renforcer les équipes. La pharmacie de l’unité sanitaire, elle, est toujours délocalisée à l’hôpital de Nanterre, ce qui allonge les délais de livraison des médicaments. « Quand je fais une prescription le matin, le traitement n’arrivera que le lendemain et quand je la fais le midi, ça n’arrive que le surlendemain », explique la psychiatre. Des substances sont aussi en rupture de stock. Ces contraintes vont parfois jusqu’à créer des ruptures de traitement pour les patients.

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    Durant la visite, des détenus font état d’une bagarre qui aurait eu lieu la semaine dernière en cour de promenade. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Pour les patients détenus, atteints de troubles psychiatriques qui auraient besoin d’être hospitalisés, la docteure dénonce le manque de places et de personnels au sein des unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA). Ces UHSA sont des lieux de soins créés en 2002 pour accueillir spécialement les personnes détenues atteintes de troubles psychiatriques.

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    La surpopulation carcérale engendre des tensions. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Chaleur et promiscuité

    Si la clim souffle fort dans le bureau du directeur lorsqu’il reçoit la députée et l’équipe de journalistes, les détenus eux, font ce qu’ils peuvent pour tenir face à la chaleur. Au quartier arrivant, ils sont deux voire trois dans des cellules de 9 ou 12m2. C’est là que les nouveaux entrants passent entre quatre et dix jours. « C’est une phase d’observation », explique la cheffe de détention adjointe, présente durant toute la visite. « En cette période estivale, les risques suicidaires augmentent. Ce sont des moments à risque, comme les périodes de fêtes », explique-t-elle. Il y a un peu moins d’un mois, un détenu s’est donné la mort au sein de la prison, selon nos informations.

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    Les détenus racontent souffrir de la chaleur dans leur cellule. / Crédits : Nnoman Cadoret

    « C’est la prison, c’est pas évident », déclare un homme depuis sa cellule du quartier arrivant. L’homme de 58 ans est assis sur son lit superposé. Arrivé depuis une semaine, il partage sa cellule avec deux autres. Il a les yeux gonflés et le visage marqué. Un drap recouvre l’unique fenêtre, composée d’un quadrillage métallique qui ne laisse entrer que peu de lumière. « C’est pour la chaleur », explique l’homme recroquevillé sur son matelas trop petit pour sa carrure. « Il fait chaud, on n’a pas de ventilo. On a que ça pour se protéger de la chaleur », ajoute le grand gaillard. Au quartier arrivant, la promenade n’est que de 1h/1h30 par jour contre 2h dans les autres quartiers. Il faut supporter la chaleur et la promiscuité 23h sur 24h à trois dans 12m2. Il continue :

    « D’ailleurs c’est bien que vous soyez là monsieur le directeur, parce que nos toilettes ne fonctionnent pas. On n’a plus de chasse d’eau. »

    « Il faut nous le signaler », répond l’interpellé. « On a déjà signalé deux fois et on a écrit ». Le directeur leur promet de faire venir quelqu’un pour réparer. « Par contre je reviens de l’unité sanitaire, au niveau médical c’est top ! », tient à préciser l’homme à la mine fatiguée.

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    Des détenus racontent que leur chasse d'eau ne fonctionne plus depuis plusieurs jours. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Electricité

    Dans un quartier de la prison, certains détenus souffrent moins de la promiscuité que d’autres. À Nanterre, comme dans d’autres prisons, un module « respecto » a été mis en place. Ici les détenus n’ont pas la clé de leur cellule – comme cela peut être le cas dans d’autres établissements – mais ils peuvent se balader librement dans leur étage un peu plus de 5h par jour. Mais ils restent une exception. Cela ne concerne qu’une quarantaine de détenus à Nanterre. Le nouveau directeur annonce vouloir développer le dispositif, qui permet notamment de faire baisser les taux de violences et d’avoir un meilleur rapport surveillants-détenus, selon lui. « On est un peu dans l’approche de la police de proximité », analyse-t-il.

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    À deux reprises, des associations de défense des droits des détenus ont dénoncé les conditions de détention indignes à la prison de Nanterre. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Interrogés, les détenus assurent que les cellules – de 9m2– sont plus propres à cet étage. Mais ce jour-là, certains ont d’autres inquiétudes. Quatre détenus échangent avec la députée Elsa Faucillon. Ils parlent de leur crainte de ne pas retrouver de travail à leur sortie. Ils avaient pourtant tous un CDI avant d’arriver. « Pour avoir un aménagement de peine il faut un projet professionnel, mais mon projet professionnel c’était mon travail ! J’ai tout perdu », lance l’un. Son aménagement de peine n’a pas été accepté. Il passera donc l’été en prison. « Ma femme doit accoucher de notre deuxième fils au mois d’août, je devais être là, elle sera toute seule… », lâche-t-il devant la porte de sa cellule.

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    Ce jeudi 20 juillet, les détenus de la maison d'arrêt de Nanterre ont pu échanger avec la députée Elsa Faucillon sur leurs conditions de vie. / Crédits : Nnoman Cadoret

    StreetPress échange aussi avec un jeune homme, incarcéré depuis dix mois. « Excusez-moi mais seule la députée peut parler aux détenus », coupe le directeur. Nous ne pourrons pas échanger plus.

    De l’autre côté du couloir, un jeune homme se tient sur une béquille. Il explique demander, en vain, sa sortie pour incompatibilité avec son état de santé. « Je peux vous dire que je suis devenu croyant depuis que je suis ici, heureusement que j’ai mes codétenus », lance-t-il au directeur. Il souffre notamment de crises de coliques néphrétiques. « Il y a une surveillante qui m’a laissé crever en cellule. » Il raconte : « Une fois, la douleur était tellement forte que je suis tombé sur le lit en arrière. J’ai appelé plein de gens, tout le monde a sonné, a tapé aux portes. Elle est arrivée et m’a dit : “C’est bon vous n’avez rien, arrêtez votre cinéma”. »

    Ce n’est que le lendemain, selon ses dires, qu’un surveillant appellera enfin les pompiers et qu’il sera extrait en direction de l’hôpital. Le directeur de la prison lui conseille d’écrire des lettres au médecin et à l’Agence régionale de santé (ARS). « Mais vous savez très bien que c’est David contre Goliath », lui rétorque-t-il.

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    Un jeune homme en béquille explique demander, en vain, sa sortie pour incompatibilité avec son état de santé. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Les fils électriques et multiprises de sa cellule sont raccordés ensemble en hauteur de la pièce. Des étagères de fortune ont été fabriquées au-dessus du lavabo. « C’est mon codétenu qui a fait ça, c’est un cuisinier, il est connu ! », assure-t-il.

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    Dans certaines cellules, les fils électriques et multiprises pendent le long des murs. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Travaux

    Sur les travaux censés être lancés, la direction explique que les bouches d’aérations par lesquelles arrive le chauffage – puisque le chauffage au sol est dysfonctionnel – commencent progressivement à être rénovées.

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    Une des cours de promenade de la maison d'arrêt de Nanterre. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Dans un article publié l’hiver dernier, des détenus, dont certains incarcérés à Nanterre, racontaient leur quotidien dans le froid et l’humidité de leur cellule. Si les travaux sont longs, c’est aussi à cause de la surpopulation, selon la cheffe de détention adjointe. « Il faut faire cellule par cellule, on ne peut pas déplacer tout le monde pour les travaux. »

    À LIRE AUSSI : « Il fait plus froid en cellule qu’en promenade » : en prison, les détenus souffrent de l’hiver

    Pour les fenêtres défaillantes qui ne ferment pas ou mal, le directeur de la prison avoue ne pas savoir. Les rats qui envahissent la promenade ? Un ramassage des déchets dans la cour est mis en place deux fois par jour. « On fait aussi de la sensibilisation pour que les détenus arrêtent de jeter leur nourriture par les fenêtres », explique la cheffe de détention adjointe.

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    Pour lutter contre les rats qui envahissent les cours de promenade, la direction indique qu'un ramassage des déchets est mis en place deux fois par jour. / Crédits : Nnoman Cadoret

    « Les engagements pour le moment ne sont pas suffisants », déclare Nicolas Ferran du pôle contentieux de l’OIP. Maître Fabien Arakelian, vice-bâtonnier du barreau des Hauts-de-Seine s’indigne : « Qu’est-ce qu’on attend ? Ce qui va se passer c’est qu’il va y avoir un drame ! Tout ça est juste hallucinant. » Il poursuit :

    « On parle de conditions indignes, on parle de rats, on parle de nuisibles, on parle d’installations électriques dangereuses et défectueuses. On parle de personnes qui sont actuellement en danger ! »

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    Pour les associations de défense des droits des détenus, les engagements pris par l'administration pénitentiaire ne sont pas suffisants. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Nicolas Ferran de l’OIP annonce que si les injonctions du juge ne sont pas mises en place, que les travaux traînent ou si de nouveaux dysfonctionnements sont constatés, ils lanceront de nouveau une procédure devant le tribunal administratif. « On va suivre, pour ne pas lâcher et continuer jusqu’au bout. » Le vice-bâtonnier, lui, perd patience :

    « Il va falloir combien de condamnations de la France par la Cour européenne des droits de l’homme, combien de condamnations de l’État par la justice administrative pour que ça change ? »

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    Nicolas Ferran de l’OIP annonce que si les injonctions du juge ne sont pas mises en place, ils lanceront de nouveau une procédure devant le tribunal administratif. / Crédits : Nnoman Cadoret

    (1) Ce combat pour améliorer les conditions de vie des détenus est mené depuis de longs mois par l’Observatoire international des prisons (OIP), l’Association des Avocats pour la Défense des Droits des Détenus (A3D), l’Ordre des avocats au Barreau des Hauts-de-Seine et le syndicat des avocats de France (SAF).

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