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    11/02/2019

    « Nous sommes les oubliés »

    Le quartier de l'Alma, utopie ratée de Roubaix

    Par Inès Belgacem , Yan Morvan

    Roubaix est l'une des communes les plus pauvres de France et l'Alma son quartier le plus défavorisé. Ses immeubles en briques rouges pensés pour offrir un cadre confortable aux familles ouvrières tombent en ruine. Histoire d'une utopie ratée.

    L’Alma, Roubaix (59) – Quand elle traverse le hall de son immeuble ou descend y chercher son courrier, Nassira* a pris l’habitude de faire le plus de bruit possible. Si la mère de famille trouve des canettes au sol, elle shoote dedans, dans l’espoir de faire fuir les énormes rats qui ont envahi le rez-de-chaussée de son bâtiment. Parfois, une planche de bois lui permet de taper sur le mur. « J’ai trop peur ! Ils sont là à cause du local à poubelles, collé aux boîtes aux lettres », souffle-t-elle, écœurée. Depuis que le bailleur a pris l’initiative de réaménager l’entrée du HLM, les rongeurs pullulent. « Les bennes sont à l’air libre et il n’y a pas de porte », détaille madame Faty, qui ne supporte plus l’odeur infecte qui se dégage de l’entrée. Elle en a des nausées. La fenêtre de sa chambre se situe juste au-dessus, au premier étage. Plus moyen de l’ouvrir.

    Dans le quartier de l’Alma, les galères comme celles-ci se comptent par dizaines. Et personne ne fait rien pour que ça change, regrette Éric Mouveaux. Cet habitant observe l’endroit tomber en ruine depuis trois décennies :

    « L’Alma est le quartier oublié de Roubaix. »

    Jusqu’en 2017, Roubaix portait le triste titre de ville la plus pauvre de France. L’Alma est son quartier le plus modeste. Dégradé, oublié, voilà des années qu’on parle de le raser. Jusqu’ici, il a tenu grâce à l’acharnement des habitants qui préféreraient le voir rénové. Eric a encore en tête la révolte citoyenne intervenue à la fin des années 70. De celles qui font office de marqueur dans l’histoire des mouvements sociaux locaux. Durant plus de dix ans, les habitants ont fait barrage aux plans d’urbanisme de la Mairie. Victorieux, ils ont sauvé ces quelques rues de la destruction. C’est pour cette raison que le grand bonhomme au crâne rasé et au sourire bienveillant a déménagé à l’Alma. Il est un peu le coco du village. Et aujourd’hui que le quartier est à nouveau menacé, il fait partie des rares voix à s’élever contre le projet municipal. D’ici 2022, l’Alma disparaîtra. « Et ce sont les habitants qui vont trinquer. »

    Mauvaise réputation

    Ici et là, sur les parkings et au bord des trottoirs, des autos sans immatriculation ou sans roues sont stationnées. Des voitures-ventouses, comme on les appelle ici. Parce qu’elles ne bougeront plus. Par endroits, des marques noires grimpent sur plusieurs mètres, dessinées sur les murs en briques rouges. Des restes de véhicules brûlés. Des histoires d’assurance, paraît-il. L’Alma a la réputation d’un quartier de magouilleurs. De ceux qu’il ne faut pas fréquenter, d’après Moussa. Le quadra a grandi dans la ville d’à côté, à Tourcoing. Toute sa vie, il a entendu les pires faits divers sur le quartier. « Même en voiture, je n’y passe pas », assène-t-il. Avant d’enchaîner sur les histoires de trafics de drogue. Ecrire « Roubaix » sur un CV est déjà une plaie. Ajouter « rue Archimède » est un suicide professionnel.

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    Eric Mouveaux. / Crédits : Yan Morvan

    Rue de l’Alma, l’avenue marchande du quartier. Fatima tire sa petite-fille d’une main. L’autre bras est encombré d’un gros sac plein d’achats. Essentiellement des savons et des crèmes pour la brunette haute comme trois pommes, qui s’obstine à vouloir courir sur la route. « La pharmacie est vraiment bon marché. » Les tarifs pratiqués y sont inférieurs de 40% au marché, promettent les commentaires sur Google. Une fois la course faite, elle file en moins de deux minutes. À part pour la pharmacie Lafayette et pour les Aubaines, un magasin à prix réduits, personne ne s’attarde ici. « L’Alma fait peur », tranche Eric Mouveaux, en route pour rendre visite à Nassira. Le bonhomme cite le gang de Roubaix, un des groupes terroristes les plus connus de France. En passant, il pointe la rue où ils se sont fait coincer en mars 1996, à quelques mètres de chez lui. « C’est une histoire qui laisse des traces », soupire-t-il.

    Solidarité

    Nassira* habite au troisième étage d’un HLM de la rue Archimède avec ses quatre enfants. Elle connaît Eric grâce à son association d’aide aux locataires du quartier, l’Alma CNL. Et puis tout le monde côtoie un peu tout le monde dans ce grand village. La femme brune travaille à la Mairie, côté administration. À ses collègues, elle cache son adresse. « Trop la honte. » Elle n’imagine pas les inviter dans l’endroit le plus « craignos » de la ville. Pourtant, elle ne se déplaît pas ici. Elle s’entend très bien avec le voisinage. Madame Tiaiba, qui habite l’appartement d’à côté, débarque justement pour saluer Eric. Les deux femmes se filent régulièrement des coups de main et leurs enfants se connaissent bien. « C’est chez nous ici », résume simplement madame Tiaiba.

    Chacun raconte ses moments préférés de l’année, où les fêtes se déportent dans les rues et où ils partagent de bons petits plats. « Les gens sont bien dans le quartier, il y a beaucoup de solidarité. C’est historique », raconte Marie-Paule Carlier, qui vit quelques rues plus loin. La dame aux cheveux blancs et son mari – « le couple Carlier », dit-on à l’Alma – sont des figures du quartier. Lui est maintenant conseiller municipal de l’opposition, étiqueté « Ensemble, le pouvoir d’agir », une liste citoyenne de gauche. Elle est une ancienne assistante de direction, maintenant à la retraite. Quarante ans qu’ils vivent là. Avec quelques autres habitants encore dans le coin, ils ont participé à sauver le quartier de la destruction, entre 1970 et 1980.

    Village ouvrier

    À l’époque, le quartier se nomme l’Alma-Gare. C’est un grand village d’ouvriers du textile. Les usines aux longues cheminées en briques sont le fer de lance de l’économie et fument abondamment. Une forte population immigrée, notamment algérienne, commence à se mêler aux locaux. Parmi eux, il y a la famille Hamdoud. « On est arrivés en 1962, après la guerre. À l’époque, il n’y avait que des petites maisons individuelles, type années 30. Le quartier était nickel, loin de la mauvaise réputation actuelle », se rappelle Foudil, qui tient aujourd’hui la salle de boxe du quartier. Les maisonnettes exiguës sont alors liées les unes aux autres par des courées. Si l’endroit est modeste, la vie sociale y est florissante. Les enfants jouent ensemble, les femmes étendent leur linge à côté de celui de leurs voisines. Mais le parc immobilier tombe en ruine. Un danger pour la Mairie, qui souhaite réhabiliter le quartier populaire et séduire une nouvelle classe moyenne. Madame Carlier se souvient :

    « C’était reconstruit, mais sans nous. »

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    L'Alma sous la neige. / Crédits : Yan Morvan

    Impossible réalité pour ces Roubaisiens, qui s’organisent autour d’un Atelier Populaire d’Urbanisme (APU). « Notre force a été d’être rejoints par des militants, des architectes, des urbanistes et d’autres spécialistes de toute la France. » Avec leur aide, ils proposent un projet d’aménagement concerté entre habitants. Après des années de contestations, la Mairie finit par plier. L’Alma sera rénové avec les doléances des riverains. « Ça a été un coup de force citoyen exceptionnel. Et c’est avec les revendications des habitants que sortent de terre les bâtiments qui existent aujourd’hui », contextualise Julien Talpin, chercheur au CNRS et spécialiste de l’engagement dans les quartiers populaires. Installé depuis des années dans le Nord, il a co-écrit un ouvrage sur le sujet, « Lutte urbaine. Participation et démocratie d’interpellation à l’Alma-Gare ». Il explique :

    « La rénovation privilégie alors les logements sociaux, au détriment des plans initiaux qui devaient séduire une nouvelle population. »

    Utopie loupée

    De grands appartements sont construits pour donner confort et espace aux familles ouvrières. Quant aux courées, elles laissent place à des coursives, de longs couloirs qui relient à chaque étage les habitations les unes aux autres. De grands parcs sont aménagés entre les résidences pour que la vie sociale puisse se poursuivre comme avant. Mais au fil des années, l’utopie montre ses limites. « La première erreur a été d’ethniciser », explique Julien Talpin, qui poursuit :

    « Avec la montée du FN dans les années 80, la municipalité a voulu concentrer les populations immigrées dans un même endroit. »

    Et l’habitude d’envoyer les populations les plus modestes à l’Alma est devenue la norme. « Ils ont construit un ghetto, avec des maisons type casbah, comme en Algérie », juge Foudil Hamdoud. Dans la foulée, les usines ferment les unes après les autres. Les salaires de la classe ouvrière disparaissent, ainsi que leur chance d’habiter les spacieux logements spécialement construits pour eux. « La création des APL, en 77, va finir de paupériser l’Alma », ajoute le spécialiste. Chers, ces appartements reviennent vite aux familles nombreuses, capables de s’offrir un quatre, cinq ou six pièces, grâce aux aides sociales. Et la misère s’est ajoutée à la misère.

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    Oumar a fondé son association d'aide au riverain avec Eric. / Crédits : Yan Morvan

    Un parc immobilier à l’abandon

    Mal entretenu par les bailleurs, boudé par la Mairie après une décennie de luttes sociales, l’Alma-Gare se détériore progressivement. Nassira et sa famille habitent un des logements construits dans les années 80. « Il faut les trouver, les apparts avec cinq chambres à Roubaix ! » Alors elle supporte de nombreux désagréments : le trou de la taille d’une balle de tennis dans son entrée – « fait pendant des travaux du bailleur et jamais comblé » – ou la fente de presque un centimètre sur toute la hauteur de sa porte d’entrée, qui laisse s’immiscer les courants d’air. Et la baie vitrée du salon n’arrange rien à ses problèmes :

    « Quand je ferme la vitre de droite, celle de gauche s’ouvre. Et quand je ferme à gauche, c’est au tour de la droite de s’ouvrir. Ce n’est jamais fermé. »

    Ce n’est qu’un cas parmi d’autres. Les radiateurs de Brahim fuient depuis des mois. Chez son ami Ali, ce sont les problèmes d’humidité et d’isolation qui leur pourrissent la vie. Les plafonds des chambres et de la salle de bain tombent en lambeaux. « On est tous asthmatiques. » Madame Faty a ses toilettes bouchées depuis trente jours. Quant à madame Blandelle, son velux s’est cassé la figure et s’est brisé dans le jardin. « Il aurait pu tomber sur une de mes filles ! » Des jours qu’il n’a pas bougé. En attendant les réparations, elle a installé une bâche.

    « Tu te souviens quand on n’avait pas d’eau chaude aussi ?! », demande madame Tiaiba à Nassira. Ici, les coupures sont régulières. En 2015, certains ont passé six mois sans eau chaude. D’un geste de main, Nassira pointe son intérieur coquet, avec son canapé d’angle noir, sa table basse en verre, ses rideaux fuchsia et sa cuisine ouverte sur le salon, qui sent encore la javel :

    « Vous voyez bien qu’on est propres, que c’est rangé. On n’est pas des sauvages, on n’a rien cassé. C’est l’appartement qui tombe en ruine. »

    Deal

    En moins d’un quart de siècle, le doux idéal d’un Alma solidaire a viré au cauchemar. Ses coursives, symboles du lien social, sont devenues un enfer, un endroit labyrinthique où s’enfuient et se cachent les trafiquants du coin. Nassira ne supporte plus ces jeux du chat et de la souris, entre les jeunes et la police. Parfois, certains se réfugient sur son balcon. La mère de famille se plaint également des dalles fissurées qui pavent le sol des coursives. Dans le meilleur des cas, restent des trous béants que certains ont tenté de boucher avec des planches de bois. Dans le pire, les dalles sont balancées sur des voitures de police. Les jardins et les parkings ont été fermés, parce qu’ils devenaient des lieux de deal. Ils sont aujourd’hui laissés à l’abandon et parsemés de détritus. Quant aux fenêtres des coursives, ouvertes sur l’extérieur dans toute la rue Archimède, on y a mis des grilles. Et l’Alma ne ressemble plus à l’Alma.

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    Les coursives, devenues un cauchemar. / Crédits : Yan Morvan

    « Mais vous voulez qu’ils fassent quoi les enfants ? On leur a enlevé les parcs et les clubs », soupire Nassira. « Les jeunes ne sont pas si embêtants, ils sont même polis », assure en haussant les épaules Audrey, une autre habitante. La grande femme d’une trentaine d’années vit avec sa mère près d’un spot de deal. Tant que c’est du shit et de l’herbe, elle s’en fiche. Mais depuis quelques semaines, certains s’essaieraient à la vente de crack. Ce qui rameute une clientèle moins discrète qu’à l’habitude. « Et ça, c’est non ! » « Ces petits sont à l’abandon, tout comme l’Alma », assure avec conviction Foudil Hamdoud. L’homme a de petits yeux perçants, le verbe chaleureux et la parole franche. Depuis 83, il tient la salle de boxe du quartier. Il a vu passer des centaines de gamins :

    « Dans certaines familles, j’ai enfilé les gants avec le grand-père, avant d’entraîner leur fils et petit-fils. Trois générations ! »

    Il sait que la vie n’est pas rose ici. Il sait aussi que les enfants peuvent être turbulents. « Il n’y a presque plus d’associations dans la coin, on est les seuls avec le club de foot. Alors on essaie de ramener un maximum de jeunes. » Il brade ses licences, ne les fait pas payer parfois. Un travail social. Même si sa salle se transforme parfois en garderie.

    La fin de l’Alma

    Ce vendredi soir, ses deux rings fourmillent de tout-petits, entre 5 et 10 ans. Une initiation que les mini-combattants prennent au sérieux. En tout, Foudil et son fils Bilel, qui tient avec lui le Boxing Club Roubaix, encadrent près de 150 licenciés, parmi lesquels des champions. Alors ils ont une petite réputation dans le coin. Et la cote à la Mairie. On leur a promis de refaire à neuf leur salle et même de l’agrandir. Si les équipements semblent neufs, les murs tombent en lambeaux. À l’image du quartier. Des posters et des articles sur le club servent de cache-misère.

    Foudil et Bilel boxeurs-roubaix.jpg

    Cette rénovation qu’on leur promet intervient dans le cadre de l’Anru 2, un plan d’urbanisme issu du plan Borloo de 2003. En 2019, l’histoire semble se répéter. La Mairie, comme il y a 30 ans, voudrait se débarrasser de l’Alma-Gare et de tous ses problèmes. Délinquance, pauvreté, parc immobilier en ruine et logements vacants, autant de soucis que le plan de rénovations urbaines pourrait effacer à coups de tractopelle. À l’Hôtel de Ville, on rejette poliment la faute sur les équipes municipales précédentes. Un élu proche du dossier souffle :

    « On paye les pots cassés. Et maintenant, il n’y a que des mauvaises solutions. »

    Le nouveau Roubaix, que l’équipe municipale voudrait innovant, high tech et dynamique, s’en trouverait fortifié. Mais à quel prix ? « Ce sont les habitants qui le paieront en tout cas », regrette Marie-Paule Carlier, qui tracte inlassablement pour contrer les projets du Maire Les Républicains, Guillaume Delbar. Comme Eric Mouveaux, elle a fondé son association d’aide aux locataires, le Bureau d’étude des habitants de l’Alma-Gare. Mais pas facile de mobiliser, tant les dates de déménagement semblent lointaines : après avoir annoncé 2020, on parle aujourd’hui de 2022, sans certitudes. Pourtant, les craintes sont nombreuses. « Le parc immobilier HLM est saturé ici. On se demande où ils vont envoyer les gens », s’inquiète Eric Mouveaux. Le spécialiste Julien Talpin ajoute :

    « L’Anru ne permet pas de reconstruire des logements sociaux sur des logements sociaux. C’est une règle de la loi Borloo de 2003, à la base pour encourager la mixité sociale dans les zones prioritaires… »

    Les habitants oubliés

    Abderrahmane a le visage cramoisi, déformé par la colère. Voilà plus d’un quart d’heure que le grand homme s’époumone, comme un disque rayé :

    « Demandez-le leur ! Maintenant qu’on a enfin ces élus devant nous ! Demandez-leur pourquoi ils détruisent tout ! »

    Il crie si fort qu’une de ses voisines a plaqué ses deux mains sur ses oreilles. Ce mardi 13 novembre, les deux centaines de Roubaisiens entassés dans la cantine de l’école primaire Triolet le regardent parfois avec approbation, souvent avec lassitude. Ils voudraient comprendre à quelle sauce ils vont être mangés et connaître les nouvelles sur le plan d’urbanisme. « Il y a aussi de la rénovation », tempère Max-André Pick, premier adjoint au Maire (LR), qui se retrouve avec la patate chaude entre les mains.

    C’est la troisième réunion qu’il organise en six mois. Et à chaque fois, c’est la même histoire. Un brouhaha masque les débats. Les trois quarts du quartier – et 400 familles – seront impactés par « l’Anru 2 » et « le NPRU », dans le jargon urbanistique. Du charabia pour les riverains. « Est-ce qu’il y aura des relogements pour tout le monde ? », s’inquiète une dame debout dans la foule. L’élu en costard n’a pas entendu : « Oui, il y aura des logements pour tout le monde… mais pas en même temps. ». Une autre femme saute de sa chaise et s’étrangle :

    « Mais on a assez de misère ici, monsieur ! Comment on va faire ? »

    Un homme à droite : « Moi je veux rester ! J’aurai un logement ici ? ». Date de déménagement des familles, début des travaux, lieux de relogement, projet urbain en prévision, rien n’est vraiment arrêté. Et la méconnaissance des élus énerve. Dans un coin, Brahim bout depuis un petit moment. L’homme encapuché de 34 ans a grandi là. D’un coup d’un seul, il se place face à la foule et prend à partie les élus en les pointant du doigt. Froid, fort, il tonne :

    « Ces mecs, les pseudo-maires des quartiers nord, ils sont déjà venus mille et unes fois ! Ils nous ont déjà promis monts et merveilles ! Mais c’est faux. C’est nous les clowns, ce soir. On n’aura rien. »

    Applaudissements.

    * Les noms ont été modifiés.
    La Mairie n’a pas souhaité répondre à nos questions. Tout comme les bailleurs sociaux.

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