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    28/03/2019

    L’entreprise qui portait plainte condamnée à payer nos frais d’avocats

    Enquête sur l’Azerbaidjan : StreetPress gagne son procès

    Et après la lecture de cet article, une petite question pour vous, lectrices et lecteurs

    Est-ce que vous vous sentez sereines et sereins dans un monde où une majorité des médias appartient à une poignée de milliardaires aux intérêts pas toujours raccords avec l'intérêt général ?

    Nous non plus. C'est pour ça qu'on s'acharne, chez StreetPress, à produire un journalisme accessible à toutes et tous, en toute indépendance. Parce que nous pensons qu'une information libre, éclairée et éclairante est indispensable.

    Parce que parler des êtres humains se fait à hauteur d'humain. Parce que le journalisme, même engagé, se doit d'être rigoureux et factuel.

    Si ce combat est aussi le vôtre, vous pouvez agir et faire bouger les lignes en nous soutenant. Faites un don, même tout petit, si possible mensuel, et nous en ferons des enquêtes et des reportages qui comptent.

    Par StreetPress

    Une enquête de StreetPress révélant que dans le cadre de procédures d’asile, l’Etat Français faisait appel à des traducteurs proches de la dictature azerbaïdjanaise avait été attaquée en diffamation. Mais pas de chance, on a gagné !

    Notre média est accessibles à toutes et tous

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    On vous en avait parlé : StreetPress a été attaqué en diffamation. En cause, une enquête révélant que plusieurs traductrices, chargées par les institutions françaises d’accompagner des demandeurs d’asile dans leurs procédures, entretiennent des liens étroits avec l’Etat d’Azerbaïdjan. Un régime dictatorial que ces réfugiés tentent de fuir.

    Le délibéré est tombé ce vendredi 22 mars. Et la justice a tranché en notre faveur. Le groupement Hovakimian, employeur des traductrices mises en cause, réclamait à StreetPress 10.000 euros au titre des dommages et intérêt. Raté ! La justice a déclaré irrecevable l’action intentée à notre encontre. Et la société qui nous attaquait est finalement elle-même condamnée à nous verser 4.000 euros pour rembourser les frais d’avocats engagé. Malheureusement, l’histoire ne s’arrête pas là car le groupement Hovakimian a décidé d’interjeter appel.

    Des procès baillons

    Ce verdict est toutefois une bonne nouvelle pour notre média indépendant. Comme nous l’expliquions en amont du procès :

    « Ces pressions judiciaires sont autant d’attaques au porte-monnaie. Car à chaque fois, nous devons faire appel aux services d’un avocat spécialisé en droit de la presse. En plus des procès, StreetPress est très souvent confronté à des menaces de poursuites judiciaires de la part de personnes ou d’organisations. Ils espèrent ainsi nous intimider au cours d’une enquête ou nous faire retirer un article après sa parution. Si ces menaces ne sont pas nécessairement suivies de plaintes, il nous faut à chaque fois travailler avec notre avocat pour y répondre. »

    Ces « procès baillons », même s’ils ont un coup, ne nous feront pas plier. Ainsi, alors que la procédure était en cours, nous avons continué à enquêter sur le sujet et publié la suite de cette enquête d’intérêt public. Notre journaliste rapporte plusieurs témoignages de réfugiés dont les proches ont été persécutés en Azerbaïdjan après leur demande d’asile en France.

    Tous nos remerciements à notre (talentueuse) avocate, Valentine Rebérioux.