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    13/06/2024

    Fraude fiscale, management brutal et exploitation des précaires

    Pierre Duponchel, le sulfureux patron du « charity business » dans le Nord

    Par Jérémie Rochas

    Derrière la façade du Relais, entreprise « solidaire » de tri de vêtements, se cache de l’exploitation, un management brutal, des fraudes fiscales et sociales. Duponchel, son patron dans le Nord, aussi responsable chez Emmaüs, est jugé ce 13 juin.

    Bruay-la-Buissière (62) – Il n’est pas encore 8h ce matin du 2 décembre 2021, quand l’assemblée générale du Relais Nord-Pas-de-Calais, une entreprise coopérative qui « agit pour l’insertion de personnes en situation d’exclusion » est déclarée ouverte. Les quelque 350 salariés de la région sont rassemblés dans les locaux de la maison-mère pour élire un nouveau président. Sans surprise, le seul candidat au poste est Pierre Duponchel qui règne en maître sur l’entreprise qu’il a cofondée en 1984. Dans la salle polyvalente, l’ambiance est bon enfant. Des plateaux de fromages et des chants de Noël agrémentent les discussions entre collègues.

    Soudain, les portes claquent à grands fracas. « On voit entrer trois personnes habillées comme des terroristes, cagoulées avec des gilets pare-balles et des armes à la main. Ils font monter des gens sur la scène et les mettent à genoux, les mains dans le dos. J’étais terrorisée », se souvient Berthe, ancienne employée du Relais. « Les portes se sont ouvertes à nouveau et Pierre Duponchel est entré, déguisé en parrain de la mafia et entouré par quatre gardes du corps armés », poursuit Berthe, encore marquée par cette blague de mauvais goût et sa mise en scène mégalomaniaque. Pas peu fier de l’effet de son tour sur l’assemblée, Pierre Duponchel décerne ensuite des colis de Noël et des voyages aux employés modèles. Dans la foulée, le président de 69 ans aurait demandé à ses employés de voter à main-levée le changement des statuts pour rallonger l’âge légal maximum du président, passant de 65 à 75 ans, lui permettant de garantir sa réélection. Quelques bras à peine se lèvent pour s’y opposer.

    Ce fils de commerçant du nord n’a pas l’intention de perdre le contrôle de son empire. En plus des deux communautés Emmaüs du Nord qu’il préside, la Halte Saint-Jean (59) et Bruay-la-Buissière (62), Pierre Duponchel est également directeur général adjoint du groupe le Relais. Cette société gère 22.000 conteneurs de collectes de vêtements situés aux coins des rues de France. La société est leader sur le marché de la collecte, du tri et de la valorisation du textile.

    Son business ? L’emploi et la réinsertion des plus précaires. L’entreprise fait partie de la branche « économie solidaire et insertion » de la fédération d’Emmaüs France et compte plus de 3.000 salariés déployés en France et à l’étranger. Au début des années 2000, Pierre Duponchel a délocalisé trois centres de tri au Burkina-Faso, Madagascar et au Sénégal pour permettre au Relais, comme il l’explique sur son site l’export internet, « de rester compétitif à l’export » en réduisant le coût de tri. Il a progressivement développé son activité en Afrique et investi dans la commercialisation du riz et du miel, la transformation céréalière, ou encore le tourisme et le service hôtelier. En 2016, le Relais lance même la production d’une voiture pour le marché malgache, la « Mazana II, made in Relais ».

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    Une économie solidaire, peut-être, mais surtout très lucrative. Le réseau d’entreprises pesait 110 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, de quoi agacer la concurrence qui accuse Pierre Duponchel de se servir de l’image d’Emmaüs pour s’accaparer le marché. Plusieurs anciens employés et collaborateurs avec qui StreetPress s’est entretenu décrivent le fondateur du Relais comme un patron autocrate aux pratiques brutales, prêt à balayer le code du travail dans sa course à la réussite. En 2009, dans son livre intitulé « Le Relais envers et contre tout », préfacé par Martin Hirsch, l’homme d’affaires s’interrogeait :

    « Je ne sais pas si c’est moi qui suis en porte-à-faux avec la loi ou si c’est la loi qui est en porte-à-faux avec la réalité. »

    Le procès, l’Urssaf et la Halte Saint-Jean

    Sous un barnum rouge usé par les intempéries de l’hiver, les compagnons grévistes de la Halte Saint-Jean n’ont pas bougé de leur piquet depuis près d’un an. La fureur des débuts a laissé place à une patience tenace en attendant le procès de Pierre Duponchel le 13 juin, et de sa seconde Anne Saingier. Ils seront jugés pour harcèlement moral et travail dissimulé aggravé. Il y a un an, StreetPress a révélé que l’association faisait l’objet d’une enquête préliminaire diligentée par le parquet pour traite des êtres humains et travail dissimulé avant d’être requalifiée.

    Mais le dossier est loin d’être vide. Les enquêteurs auraient découvert que Pierre Duponchel – ainsi que plusieurs autres responsables de communautés du Nord – auraient mis en place dans ces deux communautés Emmaüs, un stratagème pour continuer à ne pas payer les cotisations sociales des compagnons, sans être inquiétés par l’Urssaf. Duponchel et ses comparses ont créé ensemble la Caisse du père Léon, une association domiciliée au siège du Relais qui sert d’intermédiaire comptable – et dont la trésorière est Anne Saingier ! Un moyen pour les communautés qui n’ont pas le statut Oacas (qui permet à l’entreprise de bénéficier du statut de « travailleur solidaire ») de rendre invisible la rémunération de leurs travailleurs et ainsi éviter toute accusation de travail dissimulé. Dans une note interne de l’Office central de lutte contre le travail illégal, datée de moins d’un an et que StreetPress a pu consulter, l’Urssaf estime à « 1.479.315 euros le préjudice estimé des cotisations et contributions sociales éludées par l’association La Halte Saint-Jean » grâce à cette manœuvre.

    Durant sa garde à vue en janvier dernier, dont StreetPress a consulté le procès-verbal, Pierre Duponchel avoue même avoir été conseillé par un cadre de l’Urssaf :

    « Ce directeur nous a dit que s’il voyait “pécule”, il ne pouvait faire autrement que de redresser […] donc on a fait disparaître le pécule. »

    Jusqu’à son procès, l’homme est bien sûr présumé innocent. En attendant, Duponchel a été placé sous contrôle judiciaire. « Duponchel en prison », fredonnent toujours les travailleurs sans papiers. Depuis le début de leur grève en juillet 2023, la réponse du patron du Relais est brutale. Après leur avoir retiré le maigre pécule qui leur permettait de survivre, il a privé en plein hiver l’accès au chauffage et à l’eau chaude à la trentaine d’adultes et aux neuf enfants de la communauté. Il a également attaqué en justice plusieurs grévistes et leurs soutiens pour le blocage de l’activité. Il leur réclame plusieurs centaines de milliers d’euros d’astreinte. En février dernier, le patron aurait même menacé l’agent de sécurité de la société prestataire qui tenait son poste à la Halte Saint-Jean de demander sa mutation s’il refusait de lui obéir et d’établir des déclarations à charge contre les grévistes. Quelques jours plus tard, l’employé était effectivement affecté sur un autre site.

    À LIRE AUSSI : Depuis leur grève inédite, la répression s’abat sur les compagnons d’Emmaüs

    Les affaires

    La Halte Saint-Jean n’est pas la première affaire qui écorne la réputation du président Duponchel. En juillet 2013, le journal Le Point révèle que Duponchel détient la moitié des parts d’une société de tri basée aux Émirats Arabes Unis. Il est même accusé d’avoir profité des avantages du paradis fiscal et d’exploiter des ouvriers pakistanais. Quelques mois plus tard, le businessman est suspecté, toujours selon l’hebdomadaire, d’utiliser l’éco-contribution prélevée sur les vêtements achetés par les consommateurs pour investir dans l’achat d’hôtels en Afrique, ce qu’il conteste. Il n’y a cependant eu, à notre connaissance, aucune procédure juridique et donc condamnation.

    Auparavant, en 2004, Duponchel a été condamné à payer 7.000 euros d’amende pour des brûlages toxiques dans sa deuxième communauté Emmaüs de Bruay-la-Buissière, installée à côté du siège du Relais, après des alertes d’associations écologistes qui s’inquiètent alors de la santé des travailleurs. Leur avocat dénonce même le « mode totalitaire » de la communauté dans laquelle les compagnons sont payés sept euros par semaine pour 47 heures travaillées dans « un site caché et pollué ».

    Des « sous-hommes »

    Vingt ans plus tard, les conditions de travail de la trentaine de compagnons de Bruay-la-Buissière n’ont pas beaucoup évolué. Ils travaillent du lundi au samedi, de 8h à 17h, et sont désormais rémunérés 25 euros par semaine pour un temps plein. Soit près de quatre fois moins que les autres communautés Emmaüs disposant de l’agrément Oacas (Organisme d’accueil communautaire et d’activité solidaire). Lors des grandes ventes organisées par le Relais plusieurs fois dans l’année, les compagnons sont réquisitionnés pour s’occuper de la circulation. Les heures supplémentaires ne sont pas payées mais au moindre écart de comportement, le pécule est coupé par Pierre Duponchel et les autres responsables. Tuan, un exilé vietnamien qui a intégré la communauté en 2017 raconte :

    « S’ils trouvaient qu’on travaillait mal, ils nous coupaient l’argent. Si un compagnon arrivait en retard, s’il buvait de l’alcool, ils lui retiraient les 25 euros. »

    « Une fois, je suis allé à une fête d’anniversaire chez un ami à Lille, j’ai raté mon train pour rentrer. Ils m’ont coupé l’argent pour le mois ». Trois autres témoins avec qui StreetPress s’est entretenu confirment ces pratiques de privation de revenus. Les vacances des compagnons sont limitées à deux semaines par an mais les plus isolés n’ont pas toujours le moyen de quitter la communauté. Le reste du temps, le travail serait obligatoire, sous peine d’être expulsé manu militari, souffle Tuan :

    « J’ai vu au moins quatre ou cinq personnes mises dehors parce qu’elles travaillaient mal. »

    Daouda (1) est arrivé dans la communauté en juillet 2018 et affecté au secteur antiquités et mercerie. Il y restera deux ans avant d’être expulsé brutalement à la suite d’un arrêt de travail prolongé : « J’avais une sciatique, je marchais avec des béquilles. On m’a demandé de laisser les béquilles pour travailler. » Suite à son refus de reprendre l’activité, les responsables lui auraient demandé de quitter les lieux. « Ils ont mis un cadenas sur la porte de ma chambre et ont jeté mes affaires à la déchetterie », raconte-t-il. Pierre Duponchel lui aurait lancé :

    « Je ne veux plus jamais te revoir ici. »

    Les compagnons trop exigeants seraient eux aussi écartés : « Toutes les personnes qui vivent là-bas n’ont pas d’autres choix, elles sont à la rue. Alors on ferme notre gueule et on devient ses esclaves. Si tu revendiques un peu trop, tu n’as qu’à partir », insiste Léon (1), un autre compagnon qui a quitté la communauté en 2018. « J’ai fait plusieurs communautés Emmaüs mais celle-ci est particulière, on est presque considérés comme des sous-hommes. » Contactée, Emmaüs France reconnaît avoir déjà reçu le signalement d’un compagnon faisant état « d’un certain nombre de problèmes dans son accompagnement » et assure avoir réglé la situation en interne. Un audit aurait été prévu dès septembre 2023 dans cette communauté mais aurait été empêché du fait « des relations compliquées avec le président, Pierre Duponchel ». (2)

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    Comme à la Halte Saint-Jean, les travailleurs de Bruay ne sont pas déclarés à l’Urssaf et ne bénéficient pas des droits à la protection sociale. Ils sont également exclus des avantages de la loi asile et immigration de 2019 qui permet aux compagnons ayant travaillé trois années dans les communautés agréées Oacas de demander un titre de séjour sous certaines conditions d’intégration. Tuan l’a découvert à ses dépens, lorsque sa demande de titre de séjour a été refusée en juillet dernier. Le Vietnamien a été assigné à résidence avant d’être expulsé.

    Plusieurs compagnons de Bruay-la-Buissière et de la Halte Saint-Jean ont malgré tout pu être régularisés ces dernières années en obtenant un contrat de travail au Relais à leur sortie d’Emmaüs. Un moyen pour Pierre Duponchel de sélectionner et former ses futurs employés.

    Un management brutal

    Dans son entreprise de textile, le PDG n’hésite pas non plus à congédier les employés indociles. Le 15 juin 2020, en réunion générale, il aurait ordonné à ses employés de faire « un don de huit jours de congé pour le bien de l’entreprise ». Sidérés, certains employés tentent de riposter mais sont rapidement rappelés à l’ordre. Cathy (1), ancienne boutiquière du Relais, se souvient :

    « Une collègue, mère de deux enfants, a pris la parole pour dire qu’elle ne pourrait pas payer la nounou pour huit jours supplémentaires si elle n’était pas payée. Il lui a répondu devant tout le monde : “Si tu n’es pas contente, tu t’en vas”. »

    À la sortie de la réunion, elle décide d’interroger par écrit le président sur le cadre légal de cette mesure et saisit l’inspection du travail avec une de ses collègues pour dénoncer ce vol de congés, contraire à la loi. Les représailles ne se feront pas attendre. La première est convoquée trois mois plus tard dans le bureau de Pierre Duponchel pour être informée de son licenciement « pour faute grave liée à une absence injustifiée et un refus d’obtempérer » après plus de sept années de bons et loyaux services. Le boss lui reproche d’avoir refusé de venir travailler un jour férié. Sous le choc, elle a décidé d’attaquer cette décision au conseil des prud’hommes, qui a requalifié son licenciement en décembre 2022 et a condamné le Relais à lui payer plus de 6.000 euros d’indemnités.

    La seconde aurait été, elle, menacée par Duponchel de rupture de contrat. « Il nous a fait du mal car il était en colère qu’on ait révélé que sa décision était illégale », assure la boutiquière de 54 ans. Suite à leur mobilisation, seulement quatre jours de congé volés sur les huit auraient été rendus aux salariés l’année qui a suivi.

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    Les employés sous contrôle

    Depuis 2018, le président s’attaque aux droits de ses employés de boutiques en leur imposant de travailler durant les jours fériés, et en limitant l’accès aux vacances durant l’été et les fêtes de fin d’année. « Il nous a même interdit de prendre nos congés le mercredi et le samedi », insiste Cathy. Les salariés sont incités à travailler « bénévolement » lors des grandes ventes, en échange de cartes cadeaux. Une vingtaine de salariés récalcitrants à ces mesures auraient alors mis fin à leurs contrats. En 2020, Pierre Duponchel aurait même décidé d’installer des caméras de vidéosurveillance dans des salles de pauses de ses employés. Un dispositif qui vient s’ajouter aux systèmes de géolocalisation dont sont équipés chaque véhicule du Relais. Sur un contrat de travail d’un agent d’exploitation du Relais que StreetPress s’est procuré, l’entreprise prévient :

    « Notre société se réserve la possibilité de vous contrôler dans l’exercice de vos fonctions en recourant notamment au service d’une agence de détectives privés. »

    Pour ces entraves aux droits du travail, le Relais Nord-Pas-de-Calais a fait l’objet de plusieurs contrôles de la part de l’Inspection du travail. L’entreprise a été redressée par l’Urssaf à hauteur de 1,02 million d’euros en 2022 pour la non-application des conventions collectives, et de nouveau de 2,9 millions cette année. Elle aurait également fait l’objet d’un contrôle fiscal en 2022 et les services de l’État lui auraient réclamé 610.000 euros, selon un document consulté par StreetPress.

    Côté Emmaüs, la Halte Saint-Jean fait actuellement l’objet d’une procédure disciplinaire et d’un encadrement renforcé de la part du mouvement. La fédération prévoit d’imposer l’application de l’agrément Oacas aux deux communautés présidées par Pierre Duponchel. « Dans l’hypothèse où l’encadrement renforcé n’aboutirait pas, la question de l’exclusion serait posée au conseil d’administration puis, le cas échéant, à l’Assemblée générale du mouvement », annonce Emmaüs France.

    À LIRE AUSSI : Le responsable de la communauté Emmaüs d’Ivry-sur-Seine accusé d’agression sexuelle

    Jusqu’à cette affaire, le mouvement ne semblait pas s’inquiéter davantage des conditions de travail des employés et compagnons sous la coupe de Duponchel. En août 2020, la fédération aurait même reversé 1,5 million d’euros au Relais Nord-Pas-de-Calais suite à son appel à générosité du public durant la période du Covid. Emmaüs assure que ce don a fait l’objet d’un contrôle du commissaire aux comptes et qu’il a été financé « comme “tête de réseau” du soutien à l’ensemble de la filière textile au sein du mouvement ». Mais l’issue du procès du 13 juin prochain pourrait mener à une rupture définitive entre le chef d’entreprise et l’association fondée par l’Abbé Pierre.

    Le Relais et Pierre Duponchel n’ont pas répondu aux sollicitations de StreetPress.

    Contactés, l’Urssaf du Nord et l’Inspection du travail n’ont pas répondu.

    (1) Les prénoms ont été changés.

    (2) Emmaüs France dit en revanche ne pas avoir reçu d’alerte concernant le fonctionnement du Relais Nord-Pas-de-Calais.

    Enquête de Jérémie Rochas, illustration de Une de Nayely Rémusat.

    Les révélations de StreetPress sur les communautés Emmaüs

    Relisez nos articles :

    - Dans le Nord, une communauté Emmaüs accusée de traite d’êtres humains et de travail dissimulé
    - Nouvelles accusations d’esclavage moderne dans deux nouveaux centres Emmaüs
    - Depuis leur grève inédite, la répression s’abat sur les compagnons d’Emmaüs
    - Emmaüs Tarn-et-Garonne accusé d’avoir exploité des enfants
    - Racisme et violences sexuelles chez Emmaüs : « Le directeur me traitait d’esclave, et m’humiliait en me nourrissant de banane à la bouche »
    - Le responsable de la communauté Emmaüs d’Ivry-sur-Seine accusé d’agression sexuelle
    - Traite d’êtres humains chez Emmaüs ? Les révélations qui secouent l’association
    -“Emmaüs : mises en examen et condamnations après les révélations de StreetPress”:https://www.streetpress.com/sujet/1720607234-emmaus-mises-examen-dirigeants-condamnations-travail-dissimule-remuneration-revelations-streetpress

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