Les faits :
Le ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, a donc décidé de ressortir des cartons ces bonnes vieilles leçons de morale. Annonce faite ce week-end dans le JDD.
Mais attention, pas n’importe quelle morale, une morale « laïque ». Rien à voir avec les cours d’instruction civique, qui existent déjà. Non, là, il s’agira d’inculquer aux élèves « le vivre ensemble », « des notions de morale universelle, fondée sur les idées d’humanité et de raison. […] La capacité de raisonner, de critiquer, de douter. » Mais pourquoi ? Eh bien parce qu’il en va du « redressement de la France (qui) doit être un redressement matériel mais aussi intellectuel et moral. »
Reste à savoir qui sera chargé de cet enseignement, pour l’instant les modalités précises de sa mise en place sont floues. Mais on sait déjà que ces cours concerneront les élèves du primaire à la terminale à partir de la rentrée 2013.
Le contexte :
Des cours de morale, ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Si si, cherchez bien, de Luc Chatel à Eric Besson pendant ce cher débat sur l’identité nationale, ils sont plusieurs à avoir tenté le coup des valeurs morales sous le gouvernement Fillon.
Ce qui n’empêche pas la droite elle-même de crier au scandale après les déclarations de Peillon. Luc Chatel estimant que ce dernier « cite Pétain mot pour mot », Camille Bedin, secrétaire nationale de l’UMP, parlant d’une « morale gauchisante […] c’est tout simplement l’inculcation du socialisme dans la tête de tous les jeunes élèves. »
Alors ces cours de morale, une nostalgie de la IIIe République ? Pétard mouillé ou concept trop flou ? Le problème c’est qu’on a tous notre vision du bien et du mal…
La question :
Quelles valeurs voudriez-vous transmettre aux jeunes ?
Les valeurs préférées :
L’intelligence : « Je tâche d’apprendre à mon fils à penser ce qu’il dit plutôt qu’à répéter ce qu’il entend. »
L’autonomie : « Apprendre aux jeunes à savoir faire leur linge, se débrouiller dans la cuisine… »
La tolérance : « Confronter les gens à des idées qui ne sont pas les leurs, à des différences de couleur ou de pratiques sexuelles. »
Le travail : « pour les jeunes, le travail, qu’ils aillent travailler un petit peu. »
La solidarité : « sans solidarité, on coule tous. A partir du moment où on comprend qu’on n’est pas seuls, tout se décline en positif. »
Dans le Petit journal, il y a 3 ans, les députés séchaient sur la Marseillaise. Un petit cours de morale laïque ?
Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.
StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.
Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.
Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.
Je fais un don mensuel à StreetPress
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER