Le ministère de l’Intérieur affirme qu’Ibrahim a 22 ans. Il en a pourtant six de moins. Pour pouvoir expulser des étrangers, des policiers font grandir des mineurs non accompagnés d'un simple coup de crayon. Une pratique illégale.

Depuis le 4 avril, près de 250 jeunes hommes exilés, accompagnés par plusieurs associations, ont installé leurs duvets dans une école abandonnée du 16e arrondissement de Paris. Ils se rêvent chanteur de dancehall, pro du roller ou électricien.

Amal est Syrienne, issue de la communauté Dom. Elle a croisé la route de l’aide sociale à l’enfance qui, sur la base d’accusations non vérifiées et de préjugés, a voulu la placer. Sa famille a finalement fui en Belgique. Récit.

Quand les enfants accompagnés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) atteignent leur majorité, ils perdent brutalement leur prise en charge. Dans le Val-d’Oise, une association composée d’anciens de l’ASE accompagne ces jeunes pour leur éviter la rue.

Ils sont mineurs ou tout juste majeurs et dépendent de l’aide sociale à l’enfance qui les a placés, seuls et sans la présence permanente d’éducateurs, dans des hôtels parfois insalubres. Le confinement pour ces jeunes est juste impossible.