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    22/05/2025

    Placé dès la naissance, il a été maltraité par sa famille d'accueil

    Dans le quotidien de Malik, enfant placé et jeté à la rue à 18 ans

    Par Samuel Alerte

    Malik a été placé à l’aide sociale à l’enfance dès sa naissance. Aujourd’hui, à 20 ans, il enchaîne les rendez-vous à la mission locale pour trouver du travail et a trouvé dans le chant une forme de thérapie pour surmonter les violences subies.

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    Vidéo réalisée en partenariat avec le réseau ‪@spheranetwork.

    « J’étais vraiment seul depuis ma naissance », constate, stoïque, Malik, 20 ans. Le jeune homme est né le 5 janvier 2005, à Saint-Quentin (02), d’une maman schizophrène et d’un papa qui ne l’a pas reconnu à la naissance. Comme des milliers de bambins chaque année, il a été placé dès le berceau dans une famille d’accueil par l’aide sociale à l’enfance (ASE), censée le prendre en charge jusqu’à sa majorité. Dans une vidéo de témoignage, il raconte à StreetPress un parcours de violences et d’errance.

    A ses 9 ans, les rapports entre Malik et la famille qui l’héberge se dégradent : on lui demande de faire la vaisselle, de changer les couches de la petite dernière, de ramasser les déjections du chien dans le jardin… Le petit garçon aurait aussi été victime de violences physiques particulièrement brutales. « J’ai pris des coups de martinet comme jamais je n’ai pris dans ma vie », se souvient-il.

    « Une fois, elle m’a frappé tellement fort que je me suis évanoui. »

    A ses 16 ans, l’ado quitte la maison qui l’avait accueilli et se voit alors baladé de famille d’accueil en famille d’accueil, puis de foyer en foyer. En tout, il en fera trois de chaque. A 18 ans, Malik raconte dans la vidéo s’être retrouvé à la rue avec 72 euros en poche. Au téléphone, Isabelle Letrillart, vice-présidente du conseil départemental en charge de la protection de l’enfance, a cependant expliqué à StreetPress qu’un accompagnement avait bien été proposé à Malik à sa majorité, notamment un contrat jeune majeur, qu’il aurait refusé.

    Aujourd’hui Malik vit dans un foyer de jeunes travailleurs et reçoit une bourse de la mission locale. Mais sans diplôme ni expérience professionnelle, il peine à trouver un emploi. « Je me limite au brevet, au service civique et à deux mois d’intérim à Amazon », déroule-t-il. En septembre prochain, le jeune homme a donc décidé de commencer des études de droit pour « défendre les voix qui sont réduites au silence et prouver à tout le monde que l’on peut revenir de loin et se faire respecter ».

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