La violence d’État subie par les exilés à la frontière franco-britannique ne s'arrête pas aux lacérations de bateaux et à la saisie de tentes. Les policiers attaquent aussi l'association Human Rights Observers, qui documente ce harcèlement quotidien.

À Lille, la fermeture mi-juin du site de production de batterie au plomb a ravivé des inquiétudes autour de la pollution des quartiers ouvriers. Les pouvoirs publics sont tiraillés entre la peur du scandale sanitaire et la perte de centaines d’emplois.

Depuis janvier, 20.000 exilés auraient traversé la Manche. Alors que les morts en mer se multiplient sur la Côte d’Opale, un collectif de maires, dépassé par la situation, voudrait imposer une politique sécuritaire aux relents parfois xénophobes.

Le 12 octobre, Rod tente de calmer un contrôle de deux jeunes du quartier Wazemmes. Il est violemment interpellé en retour. Alors que des témoins filment la scène, les policiers leur lancent des grenades lacrymogènes. StreetPress publie les vidéos.

Opposants politiques, journalistes, syndicalistes, associatifs pour les droits humains, ils sont nombreux à alerter sur « le recul de la démocratie » à Hénin-Beaumont (62), ville gagnée par le Rassemblement national il y a 10 ans.

StreetPress raconte le mouvement inédit qui touche plusieurs communautés Emmaüs du Nord. Depuis l’été 2023, des dizaines de sans-papiers sont en grève. Une enquête est ouverte pour traite d’êtres humains et travail dissimulé.

Pour empêcher les traversées, les forces de l’ordre lacèrent au couteau les bateaux des exilés qui tentent la traversée vers l'Angleterre. Parfois même quand le bateau est en mer. Une pratique qui met des vies en péril.

Dans plusieurs centres d’hébergement du Pas-de-Calais, les familles d’exilés ont interdiction d’inscrire leurs enfants à l’école. Selon plusieurs témoignages et enregistrements, la consigne illégale vient de la préfecture.

Durant deux ans, le journaliste Tomas Statius a enquêté sur « les noyés de la Deûle » : cinq hommes morts dans un canal de Lille au début des années 2010. Sur cette histoire, qui n’a jamais livré ses réponses, plane le spectre des milieux skinheads.

Hermant, pilier de l’extrême droite nordiste jugé pour avoir vendu les armes de l’attentat de l’Hypercacher, était aussi indic’ de la gendarmerie. StreetPress raconte comment il a balancé d’autres trafiquants d’armes issus de la galaxie nationaliste.