Jean-Paul Huchon a inauguré samedi matin le Francilien, après 2 semaines de teasing sur les murs du métro parisien. Un gros coup de pub avant les régionales?
«Le Francilien arrive»
Notre média est accessibles à toutes et tous
StreetPress produit un journalisme rigoureux, factuel et populaire grâce au soutien de ses lectrices et lecteurs. Engagez-vous avec nous, faites un don et faites vivre un média indépendant !
Un train dernière génération, avec plus d’espace, de places assises, et un système de climatisation high-tech, promet la communication. « L’état du réseau d’Île-de-France est absolument déplorable, tout le monde le sait », déplore Yann Philippin, journaliste au JDD, joint au téléphone par StreetPress. « Le Francilien va remplacer les « petit gris », surnom donné aux trains en Inox qui datent de 1965 ». Comme sur la ligne H entre Paris Nord et le Val d’Oise.
Une campagne de teasing
En pleine campagne pour les régionales, Jean-Paul Huchon, ne crache pas sur ce coup de pub. Pendant les deux dernières semaines, des affiches mystérieuses aguichaient le badaud sur les murs du métro parisien. Avant qu’une deuxième campagne n’intervienne, pour présenter le nouveau train. Une technique dite du « teasing », qui met en attente le consommateur.
La pression sur Bombardier
« Cette grosse communication à coup de plusieurs centaines de milliers d’euros de matraquage publicitaire sert évidemment d’argument électoral à Jean-Paul Huchon», note Alexandre Sulzer, journaliste spécialiste des transports au quotidien 20 minutes. « Je pense qu’ils ont mis la pression sur Bombardier [l’entreprise prestataire, ndlr] pour qu’il soit mis en service le plus rapidement possible et avant la fin de son mandat ».
Un opération d’autant plus aisée à réaliser pour Jean-Paul Huchon aussi président du Syndicat des transport d’Île-de-France (Stif). De quoi avoir un train d’avance sur l’UMP pour les régionales de mars prochain ?
«Cette grosse communication sert évidemment d’argument électoral à Jean-Paul Huchon»
Et après la lecture de cet article, une petite question pour vous, lectrices et lecteurs
Est-ce que vous vous sentez sereines et sereins dans un monde où une majorité des médias appartient à une poignée de milliardaires aux intérêts pas toujours raccords avec l'intérêt général ?
Nous non plus. C'est pour ça qu'on s'acharne, chez StreetPress, à produire un journalisme accessible à toutes et tous, en toute indépendance. Parce que nous pensons qu'une information libre, éclairée et éclairante est indispensable.
Parce que parler des êtres humains se fait à hauteur d'humain. Parce que le journalisme, même engagé, se doit d'être rigoureux et factuel.
Si ce combat est aussi le vôtre, vous pouvez agir et faire bouger les lignes en nous soutenant. Faites un don, même tout petit, si possible mensuel, et nous en ferons des enquêtes et des reportages qui comptent.