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    18/12/2009

    Merry christmas Mr. President

    Un site envoit des boules de geisha aux députés

    Par Bonnard François

    Le site SexyPrivé se fait une com' en or. Interview de Vincent Lequeux « issu du monde de la communication », qui surfe sur le buzz depuis l'interdiction par la préfecture de sa distribution dans la rue de gadgets sexuels.

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    Dans la foulée du lâcher de billets de Mailorama, la préfecture de police interdisait début décembre la distribution de sex toys organisée par SexyPrivé.com. L’annulation avait donné un gros coup de pouce au site qui profitait d’un buzz inattendu.
    Son directeur général, Vincent Lequeux remet le couvert en envoyant un colis coquin à chacun des 577 élus de l’Assemblée. Officiellement pour protester contre la décision de la préfecture. Entretien.

    – M. Lequeux, vous confirmez-nous votre coup de com’… euh… couillu ?
    - Oui je confirme qu’on a bien envoyé des colis aux députés mais à ce jour ils n’ont toujours rien reçu. Ça a été envoyé vendredi dernier [le 11 décembre, ndlr] et jeudi rien n’avait été encore reçu. Ça a même été filmé par SoYouTV au moment de l’envoi.

    – Mmmm… pourquoi cette envie d’envoyer des boules de geisha à l’Assemblée nationale ?
    - C’est un clin d’oeil, c’est un bonnet de Noël avec à l’intérieur un string, un préservatif et un sextoy, qui n’est d’ailleurs pas forcément une boule de geisha. C’est pour montrer notre mécontentement après que la préfecture de police nous a refusé la distribution dans Paris. Elle avait déjà eu lieu une première fois en février mais cette fois-ci elle a été autorisée puis refusée. »

     

    – Qui vous a conseillé cette idée ?
    - Absolument personne, c’est moi-même qui ai eu l’idée, je suis issu du monde de la communication donc je n’ai besoin de personne pour me conseiller.
     

    – Ah, vous avez bossé dans le monde de la communication ?
    - La boîte [SexyPrivé.com ndlr] a 8 ans et avant j’étais dans le groupe NRJ.
     

    – En fait, la préfecture de police vous a rendu un énorme service. En annulant votre distribution dans la rue, ça vous a fait une pub terrible !
    - A l’origine ce n’était pas du tout fait pour ça. L’information a été bien relayée par les médias mais elle n’était pas faite pour être relayée de cette façon.
    La vérité c’est que ça a été un buzz pas voulu, pas vraiment calculé.

    – Mais quand vous récidivez en envoyant des boules de geisha aux élus à l’Assemblée nationale, vous n’avez pas l’impression d’être un peu casse couilles ?
    -  Non je ne pense pas, c’est juste pour leur montrer notre incompréhension et surtout pour espérer qu’au mois de février prochain [la prochaine opération du site est prévue dans 2 mois, ndlr] la préfecture de police accepte et comprenne que l’amalgame qui a été fait avec la distribution d’argent n’a absolument pas lieu d’être.
     

    - Bon, au moins grâce à vous, nos élus vont s’initier aux sextoys… A moins qu’ils n’aient pas attendu votre colis pour en utiliser ?
    - Alors là je n’en sais rien du tout. D’après une étude qui date de 4 ou 5 ans, 20% des Français utilisent des sextoys, loin derrière certains autres pays européens comme l’Angleterre, l’Allemagne ou l’Islande où le taux dépasse 50%. Si les députés sont comme les autres Français, ça voudrait dire que plus de 100 d’entre eux ont déjà essayé…
    Source:“StreetPress”:http://www.streetpress.com

    Vincent Lequeux

    Directeur général de Sexy Privé

    «Ca a été envoyé aux députés vendredi dernier, et même filmé par SoyouTV»