Les Ultras pas sur la même longueur d’onde que les huiles du football
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Le côté « schizo » des hommes politiques
Du côté des Ultras, on est nettement moins langue de bois. « Franchement on est pas affectés », explique Christophe, porte-parole des Supras d’Auteuil. Il reproche aux hommes politiques leur coté « Schizo ». « C’est marrant ils condamnent les actes politiques dans les stades. Mais eux ça ne les gêne pas de s’y afficher ». Amar, porte-parole de Lutèce Falco, se méfie aussi des politiques « Je ne sais pas à quelle période il s’est affiché comme supporter du PSG. Mais il faudrait voir si ce n’est pas quand il s’est présenté à la mairie de Paris». Il ajoute « il nous a jamais rendu service. J’suis pas sûr que son avis sur les Ultras aille dans notre sens »
La polémique du naming
Dernière polémique en date « le naming ». Dans son ultime rapport de la Cour des Comptes, Séguin préconisait de privatiser les stades, comme cela se fait en Angleterre. Auquel cas, le Parc-des-Princes pourrait être rebaptisé l’Emirates Stadium. Les supporters eux sont plus que contre : « Si jamais ils essaient, c’est la guerre », s’insurge Christophe. Mais son collègue des Falco nuance aussitôt : « On ne va pas lui jeter la pierre que pour ça ! C’était un homme de droite donc un capitaliste. Quelque part il était cohérent ! »
Séguin : supporter avant d’être un homme politique
Les deux porte-paroles des supporters sont d’accord : ils ne lui rendront pas hommage « parce qu’il y a le coté politique ». Mais cela ne nuit en rien « à sa qualité de supporter ». Séguin n’aura pas sa chanson, et encore moins sa tribune. Car « dans ces cas là, il faudrait rendre hommage à tous les supporters décédés. C’était juste un supporter lambda ».
Philippe Séguin considéré comme un simple amoureux du PSG : Voilà sans doute le plus bel hommage que pourrait lui rendre le Parc des Princes, le 10 janvier pour la réception d’Aubervilliers.
Source: Robin D’Angelo / StreetPress