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    08/01/2010

    Le presque coup de poing dans la face de Sarko : histoire d’un story telling à la Gremetz

    Le jour où le député Gremetz a failli mettre « son poing dans la figure » à Sarkozy

    Par StreetPress

    Gremetz à Sarkozy : «Si on n'était pas à la buvette de l'Assemblée, je te mettrais mon poing dans la figure». L'élu de la Somme se confie à notre caméra. Sa stratégie : perpétuer son image de député boxeur sur le ring politique.

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    L’histoire commence début décembre dans les studios de France-Info. Le député Maxime Gremetz est au micro de Philippe Vandel. L’élu communiste de la Somme se laisse aller à une confidence : Il s’est embrouillé à la buvette de l’Assemblée avec Sarko, alors ministre de l’intérieur, et l’a menacé devant témoins de lui mettre son poing dans la figure. Mais la direction de France-Info refuse de passer l’interview, en laissant entendre que Gremetz aurait trop picolé avec Schivardi avant l’interview. La déprogrammation fuite dans le Canard enchaîné et Vandel réinvite Gremetz pour lui poser les mêmes questions, avec sans doute cette fois un alcootest à l’entrée de la Maison de la radio.

    Presque poing dans la figure à Sarko

    Entre-temps, Arrêt sur Images, LePost ou leblogtvnews se sont fait le relais de l’info du Canard. Joli coup de pub sans trop d’effort pour Maxime Gremetz: Au final, il n’a pas touché à un cheveu de Sarko. Il renforce son image de politique à qui on ne la fait pas et qui « aime la boxe ».

    Alors que StreetPress vient l’interviewer sur sa méga embrouille au Conseil régional et le procès prévu jeudi mais ajourné au 7 mai prochain (voir plus bas), on s’apprête à ranger la caméra quand Gremetz nous suggère de l’interviewer sur le buzz France-Info : « Si vous voulez me poser la question sur euh… Philippe Vandel… ». Ok, pas de souci. On ré-appuie sur Rec et c’est parti: « J’ai dit à M. Sarkozy, ministre de l’intérieur : “Si on n’était pas à la buvette de l’Assemblée Nationale, je te mettrais mon poing dans la figure (…) Maintenant tu ne me sers plus la main. Et si on venait à se trouver sur le même trottoir, change de trottoir” ». C’est dans la boîte. Promis, on le passe en Une de StreetPress.

    Presque bagarre au Conseil régional

    Le 7 mai prochain au tribunal correctionnel, vous pourrez retrouver la suite des aventures de Gremetz le boxeur qui résiste au « complot pour le déloger ». Ca sera la conclusion de l’épisode méga-embrouille au Conseil régional de la Somme. Gremetz comparaîtra pour « violences sur une personne chargée de mission de service public». La victime est l’élu PS Gilles Seguin, qui a chuté lors d’une séance au conseil régional de Picardie, alors que Gremetz ne l’a – en tout cas c’est ce qu’on voit sur une vidéo – que légèrement effleuré.
    Rewind.

    A ma gauche, Maxime Gremetz, député communiste de la Somme et conseiller régional de Picardie. Particularité : Maxime est très fâché contre Claude Gewerc, président PS dudit conseil, qui lui a retiré sa délégation à l’emploi et l’industrie, en raison d’accointances alléguées avec le FN. Il veut montrer qu’il ne se laissera pas faire.

    A ma droite : Gilles Seguin, 100 kg, conseiller régional PS au même conseil. Particularité : il n’aime pas trop qu’on insulte son ami Claude Gewerc en pleine séance. Il aime repousser les élus récalcitrants avec son ventre.

    Résultat : concert d’insultes, et lourde chute de Gilles Seguin. Ce dernier, qui souffre d’insuffisances respiratoires passe alors quelques heures en observation à l’hôpital, avant de déposer plainte. Gremetz déposera de son côté une autre plainte pour diffamation. Articles à gogo sur Gremetz le boxeur.

    Mais cette scène du quotidien de nos élus a été filmée par un conseiller régional Vert. Et sur les images, pas de violent coup de coude, juste Gremetz qui décale légèrement son bras sur la droite : Une Bilic, en somme. Et Gremetz qui se retrouve tel Laurent Blanc à se demander comment l’autre a bien pu tomber. Mais ici, ça n’est pas France-Croatie et l’arbitrage vidéo est formel, Gremetz passera encore une fois pour un grand boxeur, même sil n’a pas levé le petit doigt.

    Source : Camille Chayet, Benjamin Farhat, Robin d’Angelo, Jacques Torrance, Johan Weisz et tout le ring StreetPress

    L’épisode “méga embrouille au Conseil régional”…

    … Et l’explication de Gremetz


    “Je n’ai jamais giflé personne”