«L’histoire de ce film commence quand ce type (Thierry Guetta) voulait faire un film sur moi, mais il était bien plus intéressant d’en faire un sur lui…C’est donc lui le sujet du film !» Thierry Guetta, français expatrié à L.A et qui a fait fortune dans le commerce de fringues est un personnage hors du commun auquel Banksy rend hommage dans son docu Faites le mur ! .
Thierry Guetta, excentrique on the streets
Obnubilé par sa passion de tout filmer, Thierry Guetta se sert de sa caméra pour enregistrer tout ce qui se passe autour de lui … qu’il soit au supermarché ou chez lui, même pour immortaliser sa famille. Un jour, il découvre des pochoirs d’artistes sur les murs de la cité des anges et se met en tête de rencontrer les artistes pour aussi les filmer. «C’était devenu une obsession, c’était plus fort que n’importe quelle drogue.» On te croit Thierry même si on aimerait bien connaitre ton dealer.
Banksy, un graffeur engagé
Tous les plus grands artistes de l’art de rue comme Obey, Space Invader ou Banksy, Thierry Guetta les a rencontrés. Véritables maitres du pochoirs, ils manient avec ironie la bombe de peinture afin de retranscrire une société gavée jusqu’à l’overdose par la publicité et la surconsommation. Pour réussir leur pari d’imposer une autre vision des choses, les artistes prennent aussi des risques énormes comme Banksy qui se rend en Israël pour graffer sur le mur séparant l’état hébreu de la Palestine.
Fiche technique
Réalisé par Banksy avec Rhys Ifans, Banksy, Thierry Guetta, Shepard Fairey, Space Invader
Vu au: en téléchargement !
Affluence: Moi, mes pantoufles et mes Chipsters (descente du samedi soir oblige !)
J’y vais avec: Mon pote graffeur
Glace ou Pop Corn ?: Apporte tes bonbecs, c’est plus underground

Note: Pour la découverte du Street Art : 10/10, Pour le fun : 7/10 (parce que finalement cette histoire laisse un goût un peu amer)
Le Street Art vidé de son sens
Banksy est un maître pour Thierry Guetta, aka Mr Brainwash. Il l’encourage à faire lui aussi ses propres pochoirs. Résultat, un succès phénoménal pour ses œuvres peintes auprès des gogos en tout genre de L.A. Sauf que le Street Art y est désacralisé et devient un véritable business. «Il est le digne héritier de Warhol qui a été précurseur en reproduisant des icônes jusqu’à les vider de son sens. Par son geste il était lui même une icône alors que Thierry a vraiment tout vidé de son sens», raconte, Banksy dépité. D’autres qui l’ont inspiré comme Obey estiment avoir été poussé par «de bonnes intentions mais cela n’empêche jamais les choses de mal tourner».
De la rue à la galerie d’art, la dérive du Street Art
Vilipendé et considéré comme du vandalisme sans aucun lien avec l’Art, le graf’ est aujourd’hui au centre des spéculations du marché de l’art. Les investisseurs cherchent des débouchés financiers à tout prix et sont prêts à ériger une statue à n’importe quel artiste considéré comme le nouveau Basquiat. Rattrapées par la marchandisation, les œuvres qui traitent de la dénonciation de la société deviennent un commerce bien éloigné de leur motivation première.
Mystifié par ses adorateurs, le Street Art tend à n’être qu’un appendice artistique mue par une seule logique mercantile. Banksy désabusé par l’attitude de son ami Guetta, se sait conscient d’être celui qui l’a motivé et préfère voir ça avec ironie. «Thierry n’a pas respecté les règles mais dans ce milieu, nous sommes censé ne pas avoir de règles…J’ignore donc la morale de cette histoire». Nous on le sait Banksy et ça se rapproche plus de la fin dramatique que du happy end.
Faites le mur – Le teaser
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