En ce moment

    25/09/2014

    La marque « Pardon ! » a écoulé tous ses t-shirts « Malgache + Chinois = Gachi »

    Déguisement de zoulou, collier esclave : 5 fails racistes de marques de fringues

    Par Johan Weisz

    Ce mois-ci la marque réunionnaise « Pardon ! » se tape un gros bad-buzz avec sa collection de t-shirts « métissages » aux relents racistes. Zara, Mango ou Urban Outfitters ont déjà donné dans le fail raciste mais avec toujours une bonne excuse.

    1 Les t-shirts « métissage » de la marque Pardon !

    (img) « Malgache + Chinois = Gachi »pardon-2.jpg

    La marque réunionnaise commercialise depuis l’été un joli t-shirt avec les inscriptions « Kaf + Malbar = Kafar » (Noir + Indien = Cafard), « Malgache + Chinois = Gachi » ou « Zoreil + Mauricien = Zomau » (Blanc + Mauricien = Homo).

    Où les porter ? Au prochain Festival de la Diversité.

    La réaction vénère : Le Cran, le Conseil représentatif des associations noires a annoncé qu’il allait porter plainte , le 16 septembre dernier.

    L’excuse : Le t-shirt illustre le thème du « métissage » et a été imaginé « lors d’une collaboration avec des élèves des Beaux-Arts » de la Réunion.

    Nombre de jours en vente : Plusieurs semaines, le t-shirt est désormais « épuisé ».

    2 Zara et son t-shirt rayé « shérif » pour enfant

    (img) Le fail de l’année ? o-t-shirt-zara-shrif-polmique-570-2.jpg

    Zara et son t-shirt de « shérif » est sans doute le fail de l’année .

    Où le porter ? C’est l’accessoire idéal pour emmener votre petit frère manger un falafel rue des Rosiers.

    La réaction vénère : Sur les réseaux sociaux, ça clash.


    Baborlelefan twitte : « c hitler qui rentre dans un zara et ki di : “bjr, sympa vo pyjama !“ »

    L’excuse : « Le motif voulait réellement s’inspirer de l’étoile du sherif des grands westerns », explique Zara qui rejette la faute sur « un designer indien » et a détruit tous les stocks.

    Nombre de jours en vente : Moins d’une journée, le produit a été retiré du site web à 10h30 du matin.

    3 Kiabi et son déguisement zoulou avec os intégré

    (img) Coupée plus que décalée zoulou-2.jpg

    En 2012, Kiabi (« la mode à petits prix ») sortait une gamme de déguisements ethniques à 24,99€

    Où le porter ? A une manif de la Brigade anti-négrophobie.

    La réaction vénère : La présentation sur le site de Kiabi parle d’ « ambiance décalée » et d’un « déguisement zoulou » issu de la « préhistoire ». Les internautes rappellent gentiment à la marque française que la culture zouloue est apparue au… 17e siècle.

    L’excuse : C’est la faute d’un « prestataire extérieur qui gère la communication réalisée par le site Internet de la société. »

    Nombre de jours en vente : Moins d’une semaine

    4 Mango et ses bijoux « esclave »

    Don’t do Google Translateesclave-mango-2.jpg

    Comme Dolce Gabanna fin 2012, Mango sort début 2013 une ligne style « esclave » .

    Où le porter ? Lors de votre prochain safari au Kenya, avec Godwin Okpara .

    La réaction vénère : « L’‘intention de Mango [est] de surfer sur un crime contre l’humanité pour en faire quelque chose de tendance », dénonce SOS-racisme.

    L’excuse : C’est une « erreur de traduction », se défend Mango qui explique que le mot « esclava » signifie aussi « chaînette » en espagnol.

    Nombre de jours en vente : 3 semaines

    5 Urban Outfitters et son tshirt jaune à l’étoile juive

    « L’étoile est un “patchwork géométrique“ » urban-outfitters-etoile_939276-2.jpg

    L’étoile jaune est un grand classique des fails de marques de vêtements. Urban Outfitters est passé par là au printemps 2012.

    Où le porter ? Au « Woodstock revival festival » de Jerusalem.

    La réaction vénère : « Cette symbolique est extrêmement répugnante et offensante », s’agace à l’époque l’ADL, une association américaine de lutte contre l’antisémitisme.

    L’excuse : L’étoile est un « patchwork géométrique » se défend Urban Outfitters. Mais finalement le modèle définitif du t-shirt n’arborera pas d’étoile. Si la version avec étoile est apparue sur le site, il s’agit juste d’une « erreur technique ».

    Nombre de jours en vente : 0

    Le journalisme de qualité coûte cher. Nous avons besoin de vous.

    Nous pensons que l’information doit être accessible à chacun, quel que soient ses moyens. C’est pourquoi StreetPress est et restera gratuit. Mais produire une information de qualité prend du temps et coûte cher. StreetPress, c'est une équipe de 13 journalistes permanents, auxquels s'ajoute plusieurs dizaines de pigistes, photographes et illustrateurs.
    Soutenez StreetPress, faites un don à partir de 1 euro 💪🙏

    Je soutiens StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER