Tu y a peut-être déjà pensé, attiré par un taux de chômage à 6%, des paysages à couper le souffle, l’esprit cosmopolite… 13.000 Français entre 18 et 30 ans ont tenté le working holiday visa (WHV aka PVT) en 2014 en Australie. Et si demain c’était toi ? Voici pour te chauffer 5 conseils pour ne pas foirer ton roadtrip, que j’ai glané auprès d’autres Frenchies qui comme moi sont en en ce moment en vadrouille dans la plus grande île du monde.
1 Partir avec assez d’argent
Ce qu’il faut éviter : Craquer toutes ses économies en voyageant avant de s’inquiéter de l’après. « On ne trouve pas un job si facilement que ça, surtout dans les grandes villes où la concurrence est rude entre backpackers. Beaucoup pensent qu’ils peuvent débarquer sans bien parler la langue et sans qualification. C’est faux », rappelle Pauline, 26 ans.
(img) Le goût de la débrouille
(Il faut détenir minimum 5.000 dollars, soit environ 3.500 euros, pour entrer sur le territoire avec un WHV. L’immigration vérifie très rarement).
Ce qui risque d’arriver : Les noodles en sachet vont devenir ta source principale d’alimentation. Tu ne boiras plus que des bières en Happy hour. Ou plus du tout.
Ce qui peut te sauver : Quelques heures de travail quotidien chez un habitant en échange du gîte et du couvert. Loïc, 26 ans, est un adepte du HelpX. « Je profite d’un vrai lit, d’hôtes me faisant découvrir la région où ils vivent, et surtout de rencontres attachantes et amicales. Ça permet d’économiser et de progresser en anglais en se plongeant dans la culture locale ».
2 Eviter les Français
Ce qu’il faut éviter : Parler Français en présence d’autres étrangers, c’est mal vu. Et pas le meilleur moyen de se faire des amis. « Certains ne donnent pas l’impression de vouloir se mélanger, constate Lisa, 28 ans. Dans notre auberge de jeunesse, des Allemands étaient surpris de nous entendre parler anglais et nous ont félicité ! ».
Ce qui risque d’arriver : Ne pas progresser en anglais, voire régresser.
Ce qui peut te sauver : Se forcer à sociabiliser. Comme l’a fait Marianne, 22 ans : « Il ne faut jamais dire non aux sorties, même si tu es fatigué. C’est le meilleur moyen de rencontrer de nouvelles têtes et de se créer des opportunités pour trouver un travail ou une coloc sympa ».
3 Partir à l’aventure
Ce qu’il faut éviter : Rester à Sydney ou Melbourne, des villes très agréables mais aux modes de vie semblables aux grandes villes occidentales.
Ce qui risque d’arriver : Avoir le même quotidien que chez toi, mais 16.000 kilomètres plus loin.
Ce qui peut te sauver : Partir dans le bush. Claire, 29 ans, a traversé l’Australie en solitaire à bord d’un van. « Pour découvrir la culture australienne, il faut s’immerger dans la vie des locaux. Ce que tu vivras dans l’outback australien, tu ne le vivras nulle part ailleurs. Comme se retrouver confronter à sa propre solitude sur ces interminables routes, seul point de repère que tu ais à des kilomètres à la ronde ».
4 Etre à l’affût des bons plans
(img) Le français est connu comme le loup blanc
Ce qu’il faut éviter : Voler pour ne pas alimenter l’expression « French shopping », qui désigne le vol à l’étalage. Même si la vie coûte plus cher, le salaire minimum est aussi plus élevé qu’en France.
Ce qui peut t’arriver : Être démoralisé devant les prix des bouteilles d’alcool.
Ce qui peut te sauver : Faire le radin à la caisse. Ça fait longtemps que ça ne gène plus Loïc : « Quand tu fais tes courses à Coles grande surface locale, regarde la fin du ticket de caisse. Il y a toujours une promotion au magasin d’alcool d’à-côté : une bouteille de vin achetée, la même offerte ».
5 Savoir improviser
Ce qu’il faut éviter : Vouloir à tout prix croiser un kangourou. Ça arrivera forcément.
Ce qui peut t’arriver : Eplucher tous les guides de voyages et te rendre compte que tu n’auras pas le temps de tout faire.
Ce qui peut te sauver : Ne pas tout planifier d’avance. « Tous les gens déjà partis te racontent leurs expériences et les spots incontournables, se souvient Dominique, 28 ans. Mais il faut vivre ton voyage comme tu le sens, au gré des rencontres, et s’enlever de la tête des a priori pour ne pas se fermer des portes ».
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