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Dans le quartier de Barriol, où Hamza a grandi, les habitants sont bouleversés. Mais sous les publications de la presse locale, qui s’est emparée de l’affaire – en ne manquant pas de préciser dans son titre que le jeune homme venait de sortir de prison – c’est une toute autre ambiance. Des dizaines de commentaires haineux et insultants choquent les proches de Hamza. « Ça m’avait mis le démon. J’étais obligé de parler. » Offusqué, Yanice décide de prendre la parole sur Facebook pour défendre la mémoire de son ami :
« C’est comme si, parce qu’on vient d’un quartier populaire, on valait moins que les autres. »
Employé de mairie et raseteur – il affronte des taureaux pour décrocher les attributs accrochés à leurs cornes, dans le cadre de la course camarguaise – il en profite pour rappeler les stigmatisations que subissent les jeunes du quartier :
« On est vu comme des voyous, même dans la mort. »
D’après les informations de France 3, une enquête a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée.