En avril dernier, Hamza, 23 ans, est tué lors d’une fusillade à Arles dans les Bouches-du-Rhône. Sur les réseaux sociaux, les commentaires liés à sa mort choquent les habitants de son quartier. Yanice, son ami d'enfance, se confie à StreetPress.
Notre média est accessibles à toutes et tous
StreetPress produit un journalisme rigoureux, factuel et populaire grâce au soutien de ses lectrices et lecteurs. Engagez-vous avec nous, faites un don et faites vivre un média indépendant !
« C’était quelqu’un de très drôle et très souriant. » La mine triste, Yanice se raccroche aux souvenirs de Hamza. À seulement 23 ans, il vient de perdre son ami d’enfance. Dans la nuit du 14 au 15 avril 2025, dans le quartier Chabourlet à Arles (13), Hamza est dans une voiture avec un ami. Une fusillade éclate et plusieurs coups de feu sont tirés en direction de la voiture. Hamza est tué d’une balle dans la tête, son ami est gravement blessé.
Dans le quartier de Barriol, où Hamza a grandi, les habitants sont bouleversés. Mais sous les publications de la presse locale, qui s’est emparée de l’affaire – en ne manquant pas de préciser dans son titre que le jeune homme venait de sortir de prison – c’est une toute autre ambiance. Des dizaines de commentaires haineux et insultants choquent les proches de Hamza. « Ça m’avait mis le démon. J’étais obligé de parler. » Offusqué, Yanice décide de prendre la parole sur Facebook pour défendre la mémoire de son ami :
« C’est comme si, parce qu’on vient d’un quartier populaire, on valait moins que les autres. »
Employé de mairie et raseteur – il affronte des taureaux pour décrocher les attributs accrochés à leurs cornes, dans le cadre de la course camarguaise – il en profite pour rappeler les stigmatisations que subissent les jeunes du quartier :
« On est vu comme des voyous, même dans la mort. »
D’après les informations de France 3, une enquête a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée.
Nous espérons que la lecture de cet article vous a intéressés et que vous en garderez quelque chose dans votre regard sur le monde
Toute l'équipe de StreetPress s'investit pour vous apporter un journalisme factuel et engagé, accessible à toutes et tous.
Ce travail a un coût : salaires des journalistes, frais de reportage, locaux, matériel... Et n'est rendu possible que par votre soutien. Vous pouvez faire connaître notre média à vos proches en partageant nos contenus sur les réseaux, ça nous aide beaucoup.
Vous pouvez aussi nous soutenir financièrement. Même un don de 1€ nous encourage et nous fortifie. Soutenez StreetPress en faisant un don, si possible mensuellement.