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    21/05/2010

    Critique ciné: Robin des Bois, avec Russel Crowe

    Par Benjamin Gans

    Robin de Bois de Ridley Scott avec Russel Crowe et Cate Blanchett, c'est avant tout un remake comme ceux avec Errol Flynn, Kevin Costner, Les Inconnus ou même Jean-Claude Drouot. Alors Rusell a t-il l'étoffe d'un Thierry La Fronde?

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    Le blockbuster à la sauce anglo-australienne Scott-Crowe, n’est ni très bon, ni très mauvais, juste un peu trop long, juste un peu trop moyen… Pourtant, on le sait, quand les stars hollywoodiennes revisitent un classique, ça fait rarement des étincelles. Souvenez-vous du même Robin des Bois avec Kevin Costner, récemment du remake de Le jour où la terre s’arrêta avec Keanu Reeves, ou encore de Psychose avec Vince Vaughn ou de De Niro dans un affreux Frankenstein de Kenneth Branagh. En France on possède même le spécialiste international du remake pompe-à-fric, Jean Reno: star de Godzilla, Rollerball, et de la Panthère Rose.

    Robin Des Bois, prince des Voleurs, de la Révolution Française et précurseur des Lumières

    Là, c’est Robin des Bois et des Grosses Ficelles. Ridley Scott nous prend par la main comme si nous étions de petits écoliers pour nous raconter « la beeeelle et magniiiiiifique » histoire de Robin des Bois, non seulement prince des voleurs, mais aussi précurseur des Lumières, et même de la Révolution anglaise et pourquoi pas française. Bref, le message est d’autant plus lourd que le film est long (deux heures trente).

    ROBIN DES BOIS de Ridley Scott avec Russell Crowe, Cate Blanchett, Max von Sydow. Long-métrage d’action anglo-américain produit en 2010. Durée: 02h20min

    Vu au: Gaumont Disney, lundi 20h05 en salle 9 – Salle pleine,
    Public: familles mode heroic fantasy
    J’y vais: avec une glace Häagen Dazs Cookies and cream +  Dulce de leche + Napage chocolat au lait + Chantilly

    Un apéritif avant le deuxième épisode

    A vouloir jouer sur tous les tableaux, film historique, film d’aventure, romance, voire comédie d’action, le scénario s’éparpille et on baille parfois devant les blablas qui nous expliquent le pourquoi du comment. Tout cela pour nous vendre à l’avance un second épisode qui viendra si les chiffres du premier passent la barre des 200 millions de dollars au box office nord américain (ligne d’arrivée du succès pour un film aux US).

    Rien à voir avec Errol Flynn ou Thierry La Fronde

    Pourtant quand je repense à Robin des Bois, c’est celui qui passait et repassait à la télévision qui me revient en tête, celui d’Errol Flynn de 1938. Un vrai film de cape et d’épée, qui n’avait qu’un seul parti pris : l’aventure romanesque. 

    Robin des Bois ça m’évoque aussi notre bonne vieille version du terroir du héros anglais. Remember Thierry La Fronde en noir et blanc, à la frange nickel et au costume en papier crépon. Les Inconnus avaient très finement tourné leur version de notre Robin des Bois au camembert. Un remake dont aurait peut-être pu s’inspirer Ridley Scott.

    La bande annonce

    Source: Benjamin Gans | StreetPress