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    19/02/2013

    Stéphane Gatignon, invité de la «Matinale Politique»

    « La société française à la papa, c'est fini »

    Par Johan Weisz

    « Sevran, c'est plus fun que la rue du Bac », s'amuse S. Gatignon, maire de Sevran (93) qui était lundi l'invité de l'émission politique de StreetPress et Radio Campus Paris et pour qui « en banlieue, il faut faire des coups pour

    Le maire de Sevran sort du studio de LCI pour arriver pile à l’heure dans celui de StreetPress et Radio Campus Paris, lundi soir. Une cravate (on imagine que c’était pour LCI) et le tutoiement au bout de quelques minutes d’interview. Le lendemain, un comité interministériel doit faire ses annonces sur la rénovation urbaine des quartiers difficiles. C’est sur ce sujet que Stéphane Gatignon avait affronté le gouvernement pendant sa grève de la faim en novembre dernier. Au terme de 6 jours sans rien avaler, le maire de Sevran avait obtenu que le gouvernement verse finalement à la ville l’argent qu’elle avait avancé pour l’Etat dans ses projets de rénovation urbaine.

    1 Ré-écoutez le podcast de l’émission


    1 Les extraits de l’interview

    Concrètement quand on parle de « rénovation urbaine », on parle de quoi?

    « Retravailler l’urbain », c’est pouvoir vivre dignement, par exemple pouvoir inviter des gens à venir chez soi ! A Sevran, l’ANRU 1, c’est 150-180 millions d’euros pour refaire des bâtiments, démolir, reconstruire, refaire toutes les écoles des quartiers d’habitats collectifs, des équipements sportifs…

    Entre la rue du Bac ou se situe le ministère de la ville dans le 7e arrondissement de Paris, et un quartier de Sevran, quelles différences sautent aux yeux ?

    C’est plus fun à Sevran ! Après, ce n’est pas la même histoire en terme urbain ; à Sevran il y a le monde entier qui a rendez-vous chez nous, avec 73 nationalités pour 51.000 habitants. C’est la 2e ville la plus jeune d’Île-de-France. On a 28% de moins de 14 ans, c’est énorme ! C’est l’avenir, comme toute la Seine-Saint-Denis est l’avenir de la région parisienne.

    Vous parlez souvent de développer l’ « empowerment » pour les quartiers…

    L’empowerment, c’est un concept anglo-saxon qui est qu’en gros les gens se prennent en main. Mais c’est une vieille idée, y compris du monde communiste qui est qu’à travers tout un tas d’associations de parents d’élèves, de locataires, de jeunes qui se prennent en main dans le quartier pour faire des choses, petit à petit on recrée des dynamiques collectives à partir des populations et des gens qui sont sur le terrain. C’est toute la stratégie qu’a mis en œuvre Obama à Chicago. La question, c’est comment une partie de la population se prend en main, pour essayer de faire avancer les choses.

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