Officiellement, le parti Kadima a rejeté unanimement la proposition du premier ministre israélien. Benjamin Netanyahou avait proposé à son opposante Tzipi Livni de le rejoindre pour former "un gouvernement plus large".
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Le parti Kadima compte 28 élus (sur 120) à la Knesset et est la première force au sein du parlement israélien. Les sources au sein du parti de Netanyahou, le Likoud (27 élus) rapportent que le parti Kadima pourrait se scinder en deux, et que certains de ses députés pourraient rejoindre individuellement la coalition. La députée Carmel Shama (Likoud) a même déposé un projet de loi qui permettrait à des membres d’un groupe parlementaire de le quitter pour en former un nouveau. Ajoutez à cela qu’au sein de Kadima, Tzipi Livni doit gérer l’opposition de plus en plus frontale de l’ancien chef d’Etat major, Shaoul Mofaz. La femme politique la plus en vue de la politique israélienne n’a guère d’autre choix que de rejoindre Netanyahou ou de voir son parti centriste, fondé par Ariel Sharon en 2005, se dissoudre en quelques mois.
Frontières de 1967
Mais si le premier ministre israélien manoeuvre en ce moment, c’est qu’il s’est déjà engagé avec l’administration Obama sur des négociations avec les Palestiniens sur la base des frontières de 1967. C’est ce qu’a révélé hier Yossi Beilin, le chef d’un parti de gauche. Car l’envoyé spécial américain pour le Proche-Orient sera dans moins de 2 semaines dans la région. Et Netanyahou sait que George Mitchell sera intraitable sur cette question.
Partant de là, la position des 15 députés du parti d’extrême droite d’Avigdor Lieberman au sein du gouvernement serait intenable. Et le premier ministre devrait chercher des appuis plus au centre, chez Kadima.
Source: Haaretz