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Le journaliste-citoyen plus qu’engagé et presque suicidaire (disons téméraire) Mohammed Nabbous, est mort à Benghazi le 19 mars 2011. Sa couverture en solo et en livestream du soulèvement et de la répression à Benghazi a fait prendre conscience aux Occidentaux de la situation en Libye en plein blackout numérique et journalistique imposé par Kadhfai.
Eloge Les Nieman Fellows – des journalistes confirmés qui explorent à Harvard pendant un an de nouvelles façons de faire du journalisme– ont fait l’éloge de Mo, mort à 28 ans, presque le même âge qu’eux:
« Avec un énorme courage et malgré le danger, Nabbous a démontré le pouvoir du journalisme dans un pays qui n’avait pas vu de presse libre depuis des décennies. Il est devenu les yeux et les oreilles du monde, il en a payé le prix fort. Cela en est tout à son honneur ».
Ou encore:
Une des dernières vidéos de Nabbous
Autre récompense, indirecte cette fois, les Rory Peck Awards Ce prix éponyme du nom du journaliste irlandais mort en 1993 pendant les émeutes à Moscou suite à la crise constitutionnelle, a récompensé plusieurs documentaires dont celui d’Abdallah Omeish pour son film sur Benghazi intitulé Through the Fire et qui a pour personnage central Mo Nabbous (voir ci-contre).
Le raté d’Envoyé Spécial Malheureusement, bien que la remarquable investigation d’Envoyé spécial en mode story telling qui n’a pas lieux d’être soutenait que CNN “allait même l’élever au rang de hero” , (entre autres faux-raccords), les internautes de CNN n’ont finalement pas classé le Libyen de Benghazi dans le Top 10 des CNN Heroes 2011 .