En ce moment

    21/05/2014

    « Le seul bulletin blanc qui compte ! »

    Pourquoi voter « Citoyens du Vote Blanc » ?

    Par Nima Kargar

    A quelques jours des Européennes, on continue notre tour des listes alternatives. Aujourd'hui, focus sur les « Citoyens du Vote Blanc », en campagne pour la reconnaissance du vote blanc, qui promettent de s'abstenir sur le reste de la mandatur

    Parmi les votants de ce dimanche, il y aura ceux qui voteront pour la liste de leur choix, et ceux qui voteront blanc. Mais aussi ceux qui voteront pour… les candidats du vote blanc, toujours en action malgré la reconnaissance du vote blanc, en février dernier. Aucun paradoxe pour Stéphane Guyot, tête de liste « Citoyens du Vote Blanc » (CVB) pour l’Ile-de-France, qui rappelle que la nouvelle loi n’intègre toujours pas ces votes aux suffrages exprimés, et ne fait que les distinguer des votes nuls :

    « La loi se contente de faire la différence entre une erreur de manipulation et l’expression d’un avis ! »

    Pour « donner la possibilité aux citoyens d’exprimer leur désaccord avec les choix qu’on leur laisse », ces listes citoyennes au programme minimaliste partent à l’assaut de 6 des 8 circonscriptions. Le tout « sans un rond ».

    Le slogan

    « Le seul bulletin blanc qui compte ! »

    Le boss

    Stéphane Guyot, 45 ans, agent immobilier au civil, répond à StreetPress après avoir « du aller chercher [son] fils à l’école. » « Une vie normale de monsieur Tout Le Monde » que revendique celui qui a fondé l’association Citoyens du Vote Blanc il y a 4 ans, face au « non-choix » de l’entre-deux tours des régionales de 2010. En 2012, son Parti du Vote Blanc présentait déjà 24 candidats aux législatives, sans grand succès.

    Si tu votes pour eux, tu pourras :

    > Voter blanc et faire capoter la prochaine élection :

    « Le vote blanc n’est toujours pas comptabilisé parmi les suffrages exprimés : ne pas être d’accord, ça ne compte pas. Il faut que le vote blanc soit intégré aux résultats, ce qui veut dire l’annulation d’une élection si plus de la moitié des électeurs votent blanc. »

    > Avoir un député qui ne votera sur rien d’autre !

    « On voudrait aussi instituer d’autres règles démocratiques, comme le non-cumul des mandats ou le référendum d’initiative populaire. Mais on n’est pas un instrument de conquête du pouvoir, et on s’impose un devoir de réserve. On a tous signé une charte stipulant qu’en cas d’élection, on s’abstiendrait de voter sur les questions de société ».

    La campagne

    Chez les partisans du vote blanc, on se dit « très contents » d’avoir pu déposer six listes différentes, et de pouvoir ainsi bénéficier de la campagne audiovisuelle : « c’était l’objectif » se réjouit Stéphane Guyot. Il a aussi pu faire imprimer trois millions de bulletins, grâce à « un imprimeur vachement sympa » qui leur a fait crédit, pariant que les listes CVB dépasseront les 3%, synonyme de remboursement des frais de campagne par l’État. En attendant le verdict des urnes, Stéphane Guyot et les 150 adhérents de l’assoc’ se battent comme ils peuvent sur les réseaux sociaux. Problème :

    « C’est facile de faire cliquer quelqu’un sur “J’aime”, sur Facebook. Mais pour les amener à s’investir réellement dans une campagne… »

    On veut l’annulation d’une élection si plus de la moitié des électeurs votent blanc

    bqhidden. On s’abstiendrait de voter sur les questions de société

    Cet article est à prix libre. Pour continuer la lecture, vous pouvez faire un don.

    StreetPress lance la plus grande enquête participative sur l'extrême droite en France. Notre média indépendant repose sur votre soutien, sans vos dons, nous mourrons. En savoir plus →

    mode payements
    Aidez-nous à combattre l’extrême droite

    Nous nous apprêtons à lancer la première plateforme d’enquête participative dédiée à l’extrême droite en France. Ce portail simple et sécurisé, permettra de collecter un maximum d’informations. Chaque citoyen pourra signaler la présence et les actions des groupuscules ou militants d’extrême droite.

    Jamais un média français n’a mis autant de moyens dans un projet d’enquête dédié à l’extrême droite. Nous travaillons au développement d’une plateforme sécurisée et nos journalistes vont pendant plus d’un an explorer la matière collectée. Nos spécialistes vont multiplier les enquêtes sur les violences de l’extrême droite, mais aussi ses sources de financement et ses appuis politiques. Nous proposons aussi de réaliser une cartographie interactive documentant de manière exhaustive les près de 150 groupuscules présents sur le territoire. Et enfin, nous réaliserons un manuel de riposte gratuit, proposant des pistes pour les combattre sur le terrain.

    Ce projet très ambitieux va coûter à StreetPress plus de 100.000 euros. Et comme nous ne pouvons pas compter sur l’argent de Bolloré, on a besoin de vous.

    Je soutiens StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER